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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso

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Orso Luciano
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MessageSujet: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptySam 6 Jan 2024 - 15:03

tw: évocation de drogue

Un mois. Un mois que j’étais parti en Italie. Aura avait eu besoin de couper, et j’crois que j’avais un peu négligé, au début, que moi aussi j’avais autant besoin de repos. J’soupçonne même Aura d’avoir un peu forcé la main pour que ce soit moi qui l’accompagne en Sicile. Toujours est-il que j’avais vraiment fait un gros travail sur moi. J’avais commencé un peu, avant de partir, à diminuer ma consommation, surtout depuis qu’Arielle avait découvert que j’avais replongé, elle m’avait à l’oeil. Et puis, là, d’avoir fait un mois dans la maison familiale, ça m’avait fait du bien. J’avais reconnecté avec la nature, j’avais fait beaucoup de plongée, d’escalade, j’étais parti pêcher en mer avec mon père, je m’étais gavé de raviolis de ma mère et j’me sentais bien regonflé à bloc. J’étais surtout clean. La première semaine avait été très compliquée, mais Aura avait été là. Comme toujours. Cela dit là, au départ de la Sicile, j’étais tout seul dans l’avion. Elle avait décidé de rester encore un peu. Elle avait besoin elle aussi de faire le point vis à vis de son divorce d’avec Livio. Mais moi, j’pouvais pas rester indéfiniment. Mon boulot m’attendait, ma vie était à Bowen maintenant. Et j’me sentais prêt. Les fêtes de fin d’année passées, j’me retrouvais à couvrir les joues de mon neveu  et de ma nièce de bisous et de prendre ma sœur très fort dans les bras avant de monter dans l’avion. Le voyage pour Bowen, c’était un parcours du combattant. Je remontais à Paris, puis j’avais une escale à Dubaï avant de reprendre un avion pour Brisbane. Puis le dernier petit vol interne qui m’emmènerait à Bowen. J’étais déjà épuisé d’avance mais j’avais aussi pas mal hâte de rentrer. Le premier voyage jusqu’à Paris s’était bien passé, et j’me retrouvais donc, avachi sur un fauteuil de la salle d’embarquement, les airpods me coupant du reste du monde, et ma musique dans les oreilles. J’calculais personne, j’étais déjà en train de penser à comment j’allais organiser ma vie à présent. Finalement, l’embarquement débuta, j’empoigna mon p’tit sac en cuir brun et j’me mettais dans la file. Il y avait pas mal de monde là, ça voyageait en masse après les fêtes de Noël. Finalement, j’entrais dans l’avion et je m’installais à ma place, tout à côté d’un hublot. Ca faisait parti de mes p’tits exigences quand je voyageais. J’avais toujours ce besoin d’avoir un regard vers la nature, le grand air, le soleil. Ma mère, elle m’avait offert un roman pour noël. Ouais, vous avez bien lu. Un putain de p’tit livre de poche qu’elle avait insisté pour que je glisse dans mon sac de voyage. Une fois installé, j’sortais ce fameux livre et j’me mettais à l’observer, lisant pour la huitième fois la quatrième de couverture. Est-ce que j’allais le lire ? Probablement que non. Mais j’avais quand même près de 20h de vol cumulé à passer, alors il allait bien falloir que je m’occupe.

@Maxine Gray :coeur:

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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.



Dernière édition par Orso Luciano le Mer 10 Jan 2024 - 0:21, édité 1 fois
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Maxine Gray
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MessageSujet: Re: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptyLun 8 Jan 2024 - 22:41

L’aventurière. L’indépendante Maxine, aujourd’hui était bien triste. Londres lui manquait déjà. Ces trois semaines avaient été parfaites, reposantes, mais elles avaient semé le doute dans la tête de l’anglaise. Qu’est-ce qui l’attendait à Bowen après tout ? Pourquoi fallait-elle qu’elle reparte à l’autre bout du monde, là où personne ne l’attendait ? Pour la première fois de sa vie, Max n’avait plus envie de repartir, voulant retrouver ses habitudes, sa culture et sa vie à Londres. Dans la capitale, tout était parfait, chaque odeur la rassurait. Elle se surprenait à être polie, comme une anglaise, à s’excuser pour tout, à laisser passer les autres devant elle. Les mauvaises habitudes étaient revenues très vite à l’aéroport de Dubaï, quand on passait devant elle sans le demander. Les gens étaient cons. C’était des idiots qu’elle allait retrouver en Australie. Elle aimait la foule, mais la foule londonienne, pas les autres. Elle levait les yeux au ciel quand elle entendant des français parler trop fort, ou des enfants pleurer. « Fucking idiot. » Disait-elle dans sa barbe, quand pour la troisième fois on la bousculait. L’anglaise posait alors son casque sur ses oreilles, se coupant du monde, préférant largement écouter un album des Pink Floyd, musique qui avait bercé ses vacances. Avec son père, ils avaient eu un débat enflammé sur la musique des années 70-80, avec sa mère elles avaient passé des heures chez Harrods pour trouver les cadeaux parfaits, avec son frère ils étaient allés voir quelques concerts dans des pubs et avec sa sœur, elles avaient papoté pendant des heures autour d’un thé à Camden. Il y avait des mois à rattraper, mais Max n’avait pas trop parlé de sa vie, préférant les laisser imaginer que tout allait bien. A présent, elle se sentait seule dans cet aéroport de malheur, puis elle détestait prendre l’avion. Elle n’aimait pas attirer l’attention sur elle, alors elle avait un grand self contrôl, mais bordel que ça lui faisait ces grosses bêtes capables de voler pendant des heures. Et là, son trajet durait encore 20h avant d’arriver à Bowen, un enfer. Elle était plongé dans son roman, quand elle pu enfin embarquer, à la fin parce que moins elle était dans l’avion mieux elle se portait. Sauf qu’arrivée à sa rangée, il n’y avait plus de places. Evidemment, elle tombait sur deux française, incapable de dire un mot correct en anglais. Un couple qui voulait voyager à côté, mais ils s’étaient trompés. Beurk. L’hôtesse arrivait en médiatrice, pour lui proposer une nouvelle place, un peu plus haut dans l’avion. Elle lui présentait la place et Max elle devint blanche. « Shit ! » Elle voulait se retourner, mais l’hôtesse était déjà partie. Elle croisait son regard. Elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs semaines, voir même plusieurs mois, depuis l’île déserte. Elle mentirait si elle disait ne pas avoir pensé à lui, c’était même une des raisons qui ne lui donnait pas envie de rentrer à Bowen, elle ne savait plus comment réagir à ses côtés. Il était encore trop tôt pour y penser, alors à la place, elle fit ce qu’il lui avait toujours fait, elle l’ignorait, s’asseyant à sa place, sans un mot, le casque sur ses oreilles.

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MessageSujet: Re: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptyMer 10 Jan 2024 - 0:20

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Quand j'étais en Italie, c'est comme si j'avais laissé tous mes soucis à la porte d'embarquement à Bowen. Bon, j'avais du batailler les premiers jours contre mon addiction, mais une fois le pire passé, je m'étais retapé. J'avais repris une bonne condition physique et les dizaines d'heure passer près des rochers, à les escalader, à plonger dans la Méditerranée, à pêcher avec mon père, ça m'avait remis les idées et les muscles en place. J'étais un putain de nouvel homme. J'étais assez content aussi de rentrer à Bowen. Comme si j'étais prêt à en découdre avec cette ville. J'étais prêt à reprendre mon travail de guide, j'étais prêt à refaire des p'tits soirées tranquilles, j'étais prêt à vivre normalement en fait. C'est pas si compliqué non? Mais à voir comment les choses étaient en train de se passer dans cet avion qui partait de Dubaï, jusqu'à Bisbane, j'eus comme un doute. J'avais ouvert ce bouquin que ma mère m'avait ouvert et j'en lisais les premières pages. C'était l'histoire d'une nana qui cherchait les origines de son père. Un truc dans le genre. C'était pas mal écrit - comme si j'étais capable de juger un truc pareil - mais comme ma capacité de concentration était quasi inexistante, j'relisais inlassablement le même paragraphe pour tenter d'en comprendre le sens. L'enfer. Comment les gens pouvaient s'enquiller un roman de 400 pages bordel? Des voix féminines me firent lever les yeux. Et j'voyais l'hôtesse de l'air arriver vers moi, suivit d'une autre jeune femme. Enfin, pas n'importe laquelle. Maxine. J'restais bugger un instant et j'tournais les yeux, reprenant ma soit disante lecture, relisant le même putain de paragraphe, une fois de plus. En plus, moi avec un bouquin dans les mains, c'était pas naturel. J'savais pas tellement comment le tenir. Mais promis, j'le tenais à l'endroit quand même, faut pas déconner. Et du coup, je suivais d'une oreille ce qui se passait à côté de moi. Est-ce que l'hôtesse était réellement en train de placer Maxine sur le siège à côté de moi? Merde. J'me raidissais, me replaçant sur mon siège, tentant de me coller au maximum contre le hublot, faisant mine de rien. Mais c'était la tempête dans ma tête. Ca faisait plusieurs semaines qu'on ne s'était pas vu. La dernière fois, c'était sur cette île déserte, ça avait été un moment hors du temps, une sale journée bercée par le manque de cette cocaïne que je ne prenais plus. J'voyais Maxine dans mon champ de vision latérale, avec son casque sur les oreilles. Et moi j'me sentais paumé. Vraiment. J'bougeais pas. Les minutes passèrent, l'avion décolla et on s'était toujours pas regarder. On faisait comme si de rien n'était. Comme si on s'connaissait pas. J'avançais dans mon livre et je trouvais  ça d'un ennui mortel. J'le refermais alors, après avoir lu dix pages et j'croisais les bras, regardant pas le hublot. Une marée de nuage blanc. C'est tout ce que je voyais. Mais c'était mieux, mieux que de croiser les yeux de Maxine. Parce qu'en vérité, j'savais plus du tout comment me positionner par rapport à elle. Elle éveillait toujours des trucs, assurément, mais comme d'habitude, j'savais pas comment dealer avec. Putain de sentiments.

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Maxine Gray
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MessageSujet: Re: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptyMer 10 Jan 2024 - 19:36

Avant de passer la sécurité à Heathrow, son père lui avait glissé ces quelques mots d’une vérité douce. « Tu n’échoues pas si tu reviens. Tu échoues que si tu es malheureuse. » Pendant trois semaines, il l’avait observé, ressenti sa peine, sa joie, la lumière brillante dans ses yeux à chaque fois qu’elle retrouvait un élément très anglais. Richard, il aimait ses trois enfants, il avait un lien unique avec chacun d’eux. Max c’était sa dernière fille, la petite protégée, celle qu’il avait le plus choyé, plus assuré dans son rôle de père. Pendant trois semaines, il avait vu que sa fille n'était pas heureuse, ni malheureuse, mais juste perdue. Max aimait Londres, se demandant si sa vie ne serait pas mieux ici, loin des derniers drames australiens. Pour autant, elle n’avait pas le courage d’abandonner ses études à Bowen, révélateur de son échec. Cette année, elle avancera tête baissée dans ses études, plus rien et plus personne ne l’écarterait de ce chemin. A Dubaï, elle en profitait pour acheter quelques friandises, de la nourriture confort pour supporter le reste du voyage. Elle n’avait aucune idée à quel point il allait être compliqué. Cela commençait d’abord par un changement de place parce que ces stupides français voulaient être à côté. Max gardait son calme, elle n’était pas encore à Bowen qu’elle avait déjà envie de retourner à Londres. La surprise suivante était peut-être la plus dur. Orso était déjà assis sur sa nouvelle rangée, et la place libre à ses côtés était dorénavant la sienne. Max n’avait pas la force, pas encore pour l’affronter, alors que Londres n’étaient encore qu’à quelques heures. Elle l’ignorait, sentant un poids lourd au fond de ses intestins. Son retour commençait de la pire des manières, avec lui à côté. Les images de l’île déserte lui revenait en tête. Pour n’importe quel passager, ils ressemblaient à deux inconnus assis l’un à côté de l’autre, alors qu’en réalité elle sentait la tension l’envahir. L’avion décollait, Max mettait la musique à fond pour se plonger dans sa bulle. Elle détestait l’avion, vraiment. C’était une angoisse qu’elle ne contrôlait pas, une peur irrationnelle. Ses mains tremblaient, son souffle devenait plus court. A chaque secousse, elle fermait les yeux. Le décollage était le pire avec l’atterrissage. Habituellement, elle regardait par le hublot pour se rassurer, mais là elle ne pouvait pas refusant de regarder en direction d’Orso. Quelques minutes plus tard, les passagers étaient autorisés à se détacher, Max en profitait pour s’éloigner d’Orso, balançant son casque et affaires sur son siège. Elle se dirigeait vers le seul endroit où on pouvait fuir dans un avion : les toilettes. Max soupirait, reprenant son souffle. Elle restait plusieurs longues minutes dans cette cabine, consciente qu’elle ne pourrait pas l’éviter tout le trajet qui durait plus de vingt heures. Au moment de son retour, l’avion entra dans une précipitation qu’elle ne vit pas. L’avion fit une petite descente mais ressentie comme une chute mortelle, et elle hurlait (ce ne fut pas la seule) avant de retourner s’asseoir les larmes aux yeux. Le pilote demandait aux passagers de remettre leur ceinture. « Non non non, faites que tout se passe bien. » Disait-elle à elle-même, se moquant de ce que les gens pouvaient bien penser d’elle. A cet instant, elle était tétanisée de peur.

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Alors déjà que le vol s'annonçait horriblement long, un p'tit grain de sable venait s'ajouter à tout ça. Enfin, grain de sable, j'suis gentil. C'était un gros problème qui venait de pop-up là. Maxine. En vrai, j'savais plus du tout où on en était elle et moi. Très probablement nul part mais de la voir là, le petit eye-contact qu'on avait eu, il avait suffit à me faire me sentir .. troublé. Ouais, troublé, perdu, agacé, fébrile, tout ça à la fois et j'savais pas tellement quel comportement adopté avec elle. S'ignorer. Voilà ce qu'on avait choisi d'un commun accord tacite quand elle avait pris place à côté de moi, sans me regarder, son casque vissé sur les oreilles. J'voyais bien à son body langage qu'elle était pas hyper relax. Mais j'saurais pas dire si c'était à cause de ma présence ou si c'était le décollage. Ou peut-être un p'tit mix bien pourri des deux. A peine avions nous eu le droit de se lever que Maxine avait quitté sa place. J'levais les yeux lorsqu'elle s'éloignait dans la rangée en direction des toilettes. Wo. C'était glacial entre nous. Faut dire que notre dernière rencontre avait été lunaire. On s'était détesté, on s'était retrouvé coincé sur une île, le manque de cocaïne, l'isolement, le froid. On s'était dit des horreurs, et on avait fini par s'embrasser sauvagement et langoureusement. Avant d'être secouru sans s'adresser un seul autre mot. Ce soir là, j'lui avais dit que je ne l'aimais pas. Ca avait été un gros mensonge mais elle, elle devait sûrement avoir ça en tête. C'était vraiment beaucoup trop weird comme situation. Et j'savais pas quoi faire. Si j'devais briser la glace, si on devait s'mettre à parler elle et moi, au risque de déclencher une troisième guerre mondiale en plein milieu de cet avion. Parce que oui, elle et moi, on avait très peu de limite, on était des spécialistes en terme de destruction, et c'était vraiment délicat. J'voulais pas taper un scandale, j'voulais pas envinimer la situation, et en même temps j'avais pas spécialement envie de l'améliorer non plus. Bien têtu comme il faut. Comme d'habitude. Alors que Maxine n'était toujours pas revenu, on traversait une belle zone de turbulences. Ca avait commencé petit, la carlingue de l'avion avait trembloté avant de faire une descente assez conséquente, nous donnant à tous une sensation de chute libre. Wo. J'm'étais redressé sur mon siège, mes doigts venant cramponner instinctivement l'accoudoir. Et puis, le commandant de bord nous intima de reprendre tous nos places et de s'attacher. La zone de turbulences allait durer encore un peu. Dans l'avion, il y a eu un p'tit soubresaut de panique et j'voyais Maxine revenir, la panique et la peur imprimées sur son visage. Elle se rasseyait, elle semblait tétanisée, elle était fébrile et alors que j'tournais le visage vers elle, j'voyais bien que ses yeux étaient baignés de larme. J'détestais la voir pleurer, et de savoir qu'elle avait peur, mon instinct de protecteur pris le dessus. "Ca va bien se passer Max." J'pouvais pas faire grand chose, là, mais j'aurais voulu l'emmener très loin d'ici. J'posais ma main sur la sienne. "Respire, ça va pas durer longtemps." Ca sonnait un peu comme quand elle, elle était venue vers moi, quand j'étais dans un état de panique dût au manque, sur cette île. En fait, quoi qu'il arrive, on s'retrouvait souvent à devoir prendre soin de l'autre, mettant nos différents de côté. Parce que Maxine, elle comptait. J'pouvais pas la laisser comme ça.

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Avoir Orso dans son espace vital devenait invivable. Toutes les vacances, Max s’était posée de nombreuses questions sur eux, incapable d’en parler aux gens qui comptaient le plus pour elle. Elle l’avait dans la peau, et chaque pensée se tournait vers lui dès que son esprit n’était pas occupé. Il lui suffisait de voir un plat de pâtes pour penser à lui, commençant à avoir une vraie aversion pour tout ce qui lui rappelait l’Italie. Plusieurs fois, elle hésitait à rester ici, dans son pays, celui où elle se sentait à sa place, ni trop jeune, ni trop anglaise, ni trop têtue, ni trop gamine, ni trop agaçante. Juste elle. Mais trop têtue, elle n’avait pas lâcher. A côté de lui, elle commençait déjà à regretter ce choix, se rendant compte que l’Australie ne la rendait pas heureuse. Orso non plus ne la rendait pas heureuse, toujours fébrile à ses côtés, prête à mordre dès qu’il attaquerait. Les derniers mots échangés avaient prit trop de place dans l’esprit de Max, lui faisant presque oublier les baisers endiablés d’après. Ils n’avaient plus rien échangé depuis, ni un regard, ni un mot, ni un souffle. Ce eye contact c’était le premier depuis un moment, il l’illuminait comme il la blessait. Le décollage se passait bien, même si tout le long Max avait le ventre noué. Pour une fois, ce n’était pas la faute d’Orso mais de sa peur irrationnelle de l’avion. Le voyant des ceintures s’éteignaient et Max, elle n’hésitait pas à partir de suite, même si les toilettes n’étaient qu’une petite pause, il faudrait qu’elle retourne près de lui. Elle ne s’attendait pas à cette chute, alors qu’elle marchait dans le couloir, sentant son cœur sortir par sa bouche. Le voyant se rallumait et plusieurs personnes paniquaient, pas qu’elle. Max, elle retournait s’asseoir, paniquée, incapable de respirer sans trembler de tout son corps. Cette voix la ramenait à la réalité, un appel d’air. Ses yeux baignés de larmes se tournaient vers lui, trouvant la lumière de ses yeux. « J’veux pas mourir ici Orso. » Avouait-elle, oubliant que depuis le début du vol, ils se comportaient comme deux inconnus. Il posait sa main, Max l’agrippait sans hésiter, broyant les doigts de l’italien à chaque secousse. Elle aurait aimé fusionner avec le siège, se téléporter loin de cette machine de malheur. A chaque sensation de chute libre, elle se retenait de hurler, cachant son visage sur le torse d’Orso, son phare dans cette tempête intérieure. « J’aurai dû rester à Londres. » Disait-elle pour elle-même, confirmant un peu à chaque fois cette pensée qui commençait à la hanter. Sa main tenait toujours celle de l’homme à ses côtés, incapable de la relâcher. Les turbulences ne furent pas longues, mais assez pour que Max se fasse l’histoire de sa vie. Le pilote leur annonçait que les turbulences étaient passées et que le reste du voyage devrait être plus tranquille. Pour autant, le cœur de Max continuait de battre trop fort, incapable de bouger, les yeux fermés et la tête sur le torse de l’italien.

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En Italie, j'avais eu l'occasion, pour la première fois, de parler à Aura de Maxine. J'crois que le fait d'être clean depuis longtemps, ça m'avait un peu arrangé les idées. J'pouvais pas garder ça pour moi. Et puis, Aura, clairement, elle était plus à ça près de mes histoires. Elle me soutenait quoi qu'il arrive, elle savait à quel point je pouvais être désagréable et méchant dans mes agissements avec les autres quand j'me sentais désemparé. Et j'lui avais avoué qu'elle était trop jeune et que ça m'avait fucked up. Elle avait trop rien dit Aura, mais moi, ça m'avait fait du bien d'en parler. Pour la première fois depuis trop longtemps. Dans cet avion, j'm'attendais pas à la revoir Maxine. Et encore moins assise à côté de moi. C'était comme si le destin nous remettait inlassablement sur la même route, comme si le hasard se jouait de nous et nous mettait toujours dans des situations merdiques. Et là, à voir comment on s'ignorait, c'était délicat. Vraiment. Le voyage allait être terriblement long. Maxine s'était éclipsée à la première occasion. Avant de revenir complètement paniquée parce qu'on traversait une sacrée zone de turbulence. J'le savais pas que Maxine avait cette peur de l'avion mais là clairement, c'était assez obvious qu'elle était complètement terrorisée. Elle avait les yeux baignés de larmes et j'pouvais clairement pas la laisser comme ça. Elle s'était rattachée, fébrile avant que je prenne sa main. Elle l'avait presque prise avec vigueur, me broyant les phalanges. Elle me faisait pas littéralement mal mais j'dois dire que je ressentais vraiment sa peur dans la force qu'elle exerçait contre mes doigts. Elle était pas rationnelle dans ses propos, elle se retrouvait avec la peur de mourir. Exactement la même que j'avais eu moi, cette nuit sur cette île, quand le manque me dévorait les entrailles. Elle enfouit sa tête contre mon torse, et je plaçais ma main de libre sur l'arrière de sa tête, caressant ses cheveux. "On va pas mourir Max, ça va aller, j'te le promets." que j'lui dis doucement, tentant de la rassurer autant que je pouvais. Les turbulences continuèrent encore et je l'entendais se dire qu'elle aurait du rester à Londres. J'restais silencieux, continuant de caresser ses cheveux, tendrement. De l'avoir près de moi, comme ça, c'était aussi douloureux que délicieux. Toujours ce paradoxe que je pouvais ressentir pour elle. Finalement, après encore quelques minutes, le pilote nous annonça la fin des turbulences. Maxine, elle, ne bougeait pas, toujours sa tête contre mon torse et moi, j'faisais rien pour qu'elle s'en aille. J'pouvais presque la sentir trembler de peur. "Tout va bien, c'est fini." que j'lui dis tendrement, rajoutant quelques mots, avec un p'tit sourire. "Tu peux arrêter d'me broyer la main." Je bougeais un peu mes doigts dans les siens, caressant le haut de sa main de mon pouce. Pour tenter de la détendre un peu. Il fallait qu'elle respire, qu'elle se reconnecte à la réalité. La dure réalité qu'était notre histoire.

@Maxine Gray

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MessageSujet: Re: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptyMer 24 Jan 2024 - 21:18

D’aussi loin ses souvenirs remontaient, elle avait toujours eu peur de l’avion. Petite, ils ne prenaient que très rarement l’avion, après une crise d’angoisse qu’elle avait fait devant ses parents. Pourtant, elle avait décidé de vivre à l’autre bout du monde, refusant de s’empêcher de vivre pour une peur. Têtue la petite. Mais cette sensation, c’était la pire, le genre de chute libre qui lui rappelait à quel point ces machines n’étaient pas fiables. Jamais elle n’avait ressenti ce genre de chute, les autres fois l’avion bougeait mais la turbulence ne durait que très rarement. Là, elle avait l’impression que ça faisait des heures, s’empêchant de regarder la cabine de l’avion. Yeux fermés et tête cachée dans le torse d’Orso, elle priait, suppliait tous les dieux existants pour qu’elle vive encore un peu. Il y avait plein de choses qu’elle voulait faire, comme écrire une thèse, reprendre les recherches de sa grand-mère, continuer à peindre, continuer à vivre. Ne pas mourir à côté d’Orso. Ç’aurait été trop dramatique déviant vers le comique. L’avion se serait crashé, se seraient-ils avoués leur sentiment ? Certainement pas ! Max pour l’instant elle se rattachait à lui comme une bouée de sauvetage, se tournant vers la seule personne qu’elle connaissait. Mais elle avait encore ses mots en tête et la peine qui la fatiguait. Il n’y avait rien de bon dans leur histoire, seulement un perpétuel déchirement. A Londres, elle s’était sentie si légère, où elle n’avait pas peur de croiser Orso à chaque endroit et ne pas savoir comment réagir. Il faisait toujours ressortir le meilleur et le pire d’elle. Ils étaient incapable d’être tendre avec l’autre sauf quand ils étaient vulnérables. Sur cette île, elle l’avait apaisé, le forçant à retrouver un rythme cardiaque plus calme, avant qu’ils ne s’embrassent. C’était cette fois-ci au tour d’Orso de prendre soin d’elle, lui amenant de la douceur alors qu’elle tremblait de peur. L’avion retrouvait une stabilité, la turbulence était passée, mais elle ne bougeait pas continuant à serrer très fort la main d’Orso et trembloter dans ses bras. Ses joues étaient baignées de larmes, incapable de se raisonner. Max elle tétanisait devant cette peur, pourtant elle aurait pu prendre des calmants, mais elle avait refusé affirmant qu’elle était capable de dompter sa peur. Quelle naïveté. La voix douce d’Orso la ramenait doucement à la réalité, celle qui était moins belle mais sans avion qui chutait dans le vide. Tout allait bien … Pourtant elle ne bougeait pas, mettant plusieurs minutes à retrouver son calme. Elle ne sentait plus l’avion bouger dans tous les sens, juste la respiration d’Orso. Puis son pouce caressait doucement sa main, lui rappelant qu’elle lui broyait la main. Merde. Son esprit plus clair, moins obstrué par la peur bloquante, elle réalisait qu’elle était dans ses bras, que c’était sa main qu’elle tenait et que c’était sa main à lui qui caressait tendrement ses cheveux. Elle se relevait d’aussitôt, arrachant sa main de celle d’Orso comme si elle avait été brûlée, croisant rapidement son regard. Ses yeux étaient rouges, et elle ne gardait pas le contact, s’éloignant de lui le plus possible de l’autre côté de son siège. « Désolée. » Disait-elle rapidement. Elle aurait aimé fuir de cet avion et de lui. Les toilettes semblaient être la bonne option, mais elle se sentait pas prête à se lever pour l’instant. Max tremblait encore, sa main bougeait encore, alors qu’elle essayait de se retourner vers Orso. Ce trajet allait vraiment être long et tumultueux.

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MessageSujet: Re: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptyMar 30 Jan 2024 - 2:10

C'était bien weird cette situation là. On s'calculait pas, pas du tout même. On agissait en parfait inconnu. Comme si elle et moi, on s'était jamais vu. Mais au fond, c'était un peu la tempête de la savoir dans mon espace. Parce que le vol allait être long et on ne savait jamais comment elle et moi, on pouvait réagir. C'était toujours sur un fil. C'était toujours au bord de l'explosion. J'le savais, elle le savait. Alors d'un commun accord, on faisait comme si de rien. C'était pas facile mais j'prenais sur moi. Mais le destin, encore une fois, en avait décidé autrement. Elle revenait des toilettes, paniquée, terrorisée par les turbulences qu'on traversait. Elle s'était réfugiée dans mes bras, par pur réflexe de peur. C'était primitif, j'ressentais qu'elle avait besoin de ça. Et sans réfléchir, j'lavais accueilli, la serrant contre moi, tentant de multiplier les gestes tendres, pour que la peur la quitte. Ca avait duré de longues minutes et en fait, de l'avoir près de moi, j'me sentais plutôt bien. J'savais que ça allait pas durer. Les turbulences s'étaient calmées et elle continuait de me broyer la main. Elle mettait pas mal de temps à redescendre et finalement, quand j'lui disais qu'elle pouvait me lâcher la main, elle eut comme un mouvement de recule, presque violent. Comme si, en une fraction de seconde, ce contact la brûlait. Elle s'éloignait au plus possible de moi, s'excusant au passage. J'la regardais faire, sans la quitter des yeux. J'arrivais pas à lire dans son comportement. J'étais un peu paumé. J'me cale de mon côté aussi, bien conscient que ce contact qu'on avait établi était juste une erreur de parcours. "T'inquiète." que j'dis avant de détourner le regard. J'oscillais entre l'envie de m'assurer qu'elle allait bien, de lui montrer de la sympathie, et l'envie de l'ignorer, de ne pas revenir la dessus. J'laissais quelques minutes de silence et finalement, je tournais à nouveau le regard vers elle. "Ca va mieux?" que j'lui demande, poliment. J'suis quand même un peu inquiet pour elle. J'savais pas qu'elle avait peur en avion. J'le relève pas, sinon elle trouverait que c'est un bon moyen pour me rappeler que non, on ne se connait pas. J'voulais pas lui donner cette chance. J'voulais juste lui montrer que je m'inquiétais pour elle. Rien de plus. J'savais pas trop comment elle allait réagir à ma question, elle était imprévisible Maxine. Et elle savait aussi parfaitement que j'réagirais en conséquence. Si elle montrait un peu de pacifisme, j'lui emboiterais le pas. Par contre, j'serais jamais le dernier pour entamer une guerre. On était au bord du précipice, on s'jaugeait. La tension, j'pouvais la sentir. Comme s'il manquait juste une toute petite étincelle pour allumer l'incendie. Comme toujours.

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MessageSujet: Re: loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso   loin d'être en danger, le danger c'est moi, le temps m'a bien changé, la tristesse moins - maxso EmptyMer 31 Jan 2024 - 14:10

Ç’avait été une évidence pour Maxine de se réfugier dans les bras d’Orso. Il était son phare durant cette tempête, le point d’ancrage vers lequel se retourner. Ils fonctionnaient comme ça finalement. La vulnérabilité de l’autre faisait ressortir le meilleur côté de l’autre. Pourtant, à Londres, elle avait juré que c’était fini avec lui. L’éloignement de Bowen lui avait fait du bien, elle avait pu réfléchir à cette histoire, au mal qu’ils s’étaient fait mutuellement. Pour Maxine c’était devenu évident qu’ils ne pourraient pas se côtoyer sans qu’il y ait de la rancœur de son côté ou des sentiments cachés. Pourtant, dans ses bras elle s’apaisait, évitant la grosse crise de panique. Les battements calmes du cœur d’Orso étaient une douce mélodie sur laquelle se raccrocher alors que son corps tremblait de peur. Elle respirait son odeur l’associant seulement aux bons souvenirs, à ces matins où ils se réveillaient dans la douceur. Il y avait eu du bon entre eux, comme toutes ces fois où Orso la retenait dans le lit alors qu’elle avait déjà beaucoup d’énergie. Orso c’était une personne de la nuit, préférant passer la plupart des matins dans le lit, alors que Max était finalement une boule d’énergie. Leur début de relation avait été pure, si simple qu’elle n’avait pas eu à se cacher. Son impertinence mêlée à sa joie rythmait leur moment. Aujourd’hui, il n’avait le droit qu’à la dureté de la jeune femme, le résultat de mots trop froids lancés et des petites fissures qu’il avait créé dans son cœur. Les turbulences s’arrêtaient et Max sa calmait, grâce à Orso. Puis sa voix la ramenait à la réalité et à ses résolutions de la nouvelle année. Elle comptait bien s’y tenir à l’unique résolution de 2024, celle de ne plus le voir, de ne plus penser à lui, de l’enlever de sa vie. Ce foutu destin lui mettait déjà des obstacles en l’obligeant à s’asseoir à côté, et elle se rendait compte que la tâche allait être bien plus compliquée que prévu. Ses sensations revenaient, consciente qu’il s’agissait de son pouce à lui qui la caressait. Maxine ne voulait plus de cette douceur qui lui faisait mal. Cette caresse devenait brûlante, piquant chaque parcelle de son épiderme et elle s’arrachait à lui imposant la plus grande distance que l’espace lui permettait. Max s’excusait. Mais de quoi ? Sûrement d’avoir perdu pied une nouvelle fois devant lui ou de ce contact interdit. Ce trajet avait à peine commencé que c’était déjà insoutenable, mais peut-être qu’ils allaient se mettre d’accord et s’ignorer pour le reste du trajet. Il suffisait d’un seul mot de travers pour que la guerre recommence. Malheureusement, Orso comme Maxine étaient parfois incapables de ne pas laisser leur égo prendre le dessus. Sauf qu’ils étaient dans les airs, avec aucune issue pour fuir. Il lui laissait que quelques minutes avant de clôturer ce silence et Max se retournait vers lui. Son regard croisait le sien quelques instants, en lui répondant seulement en hochant la tête. Oui elle allait mieux, enfin la panique de l’avion diminuait. Par contre, ça restait la tempête dans sa tête, se souvenant du moment qu’ils avaient partagé sur l’île. Il y avait encore plein de questions sans réponse, notamment la cocaïne, est-ce qu’il allait tenir toutes ces heures sans la drogue ? Est-ce qu’ils n’allaient pas s’insulter ? Est-ce qu’ils allaient reparler de ce qui s’était passé ? Max soupirait. « Comment c’était l’Italie ? » Demandait-elle simplement, levant le drapeau blanc entre eux. Ils n’allaient pas pouvoir s’ignorer tout le long, elle n’allait pas pouvoir être calme à le savoir à côté d’elle avec toute cette tension entre eux.

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Sur un fil. Prêt à basculer, à chaque micro secousse. Voilà comment j'me sentais à chaque fois que Maxine évoluait dans mon espace. Et quand je l'avais vu prendre place à mes côtés, dans cet avion, j'avais ressenti un début de tornade en dedans. Il suffisait d'un mot, d'un regard de travers, d'un souffle trop prononcé, pour que tout s'embrase. J'le savais. Elle le savait. Alors on avait fait ce qu'on sait faire de mieux. S'ignorer. Mais comme à chaque fois, on savait le faire mais jamais pour longtemps. Mais ça avait pas pris la tournure que j'aurais pensé, elle avait été paniquée par les turbulences et elle s'était réfugiée dans mes bras. Je l'avais accueilli, incapable de laisser Maxine comme ça, toute seule. C'était là tout le paradoxe de notre histoire. J'voulais pas d'elle dans ma vie mais j'voulais surtout qu'elle soit en sécurité, que tout aille bien pour elle, et j'répondais à chaque fois présent quand il s'agissait de la protéger. C'était pas viable comme relation, on le savait, et pourtant, plusieurs mois avaient passé et on en était toujours au même stade. J'sais même pas si on pouvait dire que ça avait évolué. On avait pas bougé. Alors que l'avion retrouve son calme, Maxine aussi semble retrouver ses esprits. Elle s'était éloigné de moi, à une vitesse fulgurante, comme si j'la brûlais. Ca m'avait un peu piqué sur le moment, comme si j'avais ressenti un vide quand elle était partie mais j'm'étais ressaisis. De toute façon, ça n'avait aucun intérêt, ça ne servait à rien de se montrer autant de tendresse alors qu'on était capable du pire quelques secondes après. Le silence s'installe et finalement, j'lui demande si ça va mieux. Comme pour lui montrer que c'est ok, qu'on peut parler sans se hurler dessus. Elle hoche la tête. Elle prend même pas le temps de me répondre avec des mots. J'sais pas si c'est parce qu'elle est encore secouée par la peur ou si parce qu'elle considère qu'il ne vaut mieux pas discuter. Finalement, elle me demande comment c'était l'Italie. Cette question à l'air de rien mais c'est un p'tit drapeau blanc hissé, peut-être qu'on va pouvoir juste parler tranquillement. Sans se hurler dessus. Et sans s'ignorer aussi. C'est impossible d'ignorer Maxine alors qu'elle évolue là juste à côté de moi. "Mmmmh, c'était top. J'ai reconnecté avec beaucoup de choses là bas. C'était indispensable pour aller mieux." que j'lui dis en insistant un peu sur les mots. J'sais pas si elle allait réussir à lire entre les lignes mais ouais, j'étais clean. J'plisse un peu des yeux et j'lui retourne la question, avec un p'tit sourire en coin. "Et toi comment c'était la ville d'la pluie et du ciel gris?" C'était à la blague, j'sais pas si ça allait passé mais autant qu'on soit clair, la Sicile et Londres, c'était quand même deux salles deux ambiances. Ca m'amuse un peu mais j'plante quand même mon regard dans le sien, attendant sincèrement d'avoir de ses nouvelles, de sonder comment elle se sent.

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Durant toutes les turbulences, elle savait que c’était les bras d’Orso qui la réconfortaient la calmaient. Ils n’avaient jamais réussi à ne pas se soucier de l’autre, même s’ils pouvaient être intrusifs dans la vie de l’autre. Max s’inquiétait pour lui et sa consommation de cocaïne, parce qu’au fond d’elle, elle ressentait le besoin de le savoir en vie et en bonne santé. Elle se souvenait des étincelles dans ses yeux lorsqu’ils s’étaient rencontrés et des toutes premières semaines où ils se chamaillaient, riaient et s’embrassaient avec cette liberté et sans culpabilité. Depuis, la tendresse n’existait que dans leur moment de vulnérabilité ou quand la colère avait pris tellement de place que le meilleur moyen de se calmer était de s’embrasse. Dans ces moments là, tout était intense, des caresses aux orgasmes, même leur façon de se quitter était intense. Mais ça durait depuis des mois et Max elle était fatiguée de cette situation. Elle avait l’impression de ne vivre qu’en fonction de lui, et ces trois semaines loin de Bowen lui avait fait prendre conscience de la non viabilité de cette relation. De toute façon, il avait été clair, Max ne faisait pas partie de l’équation. Alors elle s’éloignait de lui, comme piquée par ces gestes tendres. Sa résolution était déjà désuète dès les premiers instants où elle l’avait revu. Son cerveau fonctionnait à mille à l’heure, essayant de trouver une solution pour s’éloigner de lui, parce qu’elle était incapable de l’ignorer. Il était dans son espace vital, dans cette grosse cabine dont elle ne pouvait pas sortir avant plusieurs heures. Son corps tremblait encore un peu, la peur de toute à l’heure l’avait plutôt touché. Son regard évitait celui d’Orso, même si elle répondait par un hochement de tête à sa question. Elle le connaissait, elle les connaissait. Ils étaient incapables d’être calme, de ne pas se lancer des méchancetés pendant plus de deux minutes. Après la tendresse il y avait toujours la guerre et inversement. Ils étaient toujours sur la défensif, et pourtant elle voulait savoir comme il allait. Elle l’avait quitté au bord du précipice, le corps tremblant par le manque de la poudre. Elle hissait un mini drapeau blanc, au moins pour le voyage pour qu’il soit agréable pour eux deux. Il lui répondait avec facilité et une franchise, alors qu’auparavant il aurait pu lui dire tout simplement que ça ne la concernait pas. Elle ne fit pas trop attention à son insistance sur la fin de la phrase. Elle aurait dû, parce qu’elle aurait été soulagée. A son tour, il lui demandait des nouvelles avec cet humour qu’elle connaissait de lui au début. Sauf que Max le prit un peu mal, fronçant les sourcils. « Très bien, j’ai pu faire une cure de vitamine D avec ce ciel gris. » Elle redevenait ironique, mais c’était avec une voix douce, plus amusée qu’autre chose finalement. Il la taquinait, sur la météo anglaise qui n’était pas connu pour ces tempêtes de soleil. « Londres me manque, ça m’a fait du bien d’être avec ma famille et retrouver mes petites habitudes. » Il y avait des révélations sur son manque du pays, sur le fait qu’elle était plus heureuse en Angleterre qu’à Bowen. « Jai pu récupérer mon accent, le vrai, pas celui que je prends pour être comprise par tous. » Disait-elle en riant légèrement. Max s’était toujours moquée de l’accent d’Orso, mais il n’était pas le seul à subir ces gentilles moqueries.

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Est-ce qu'on était réellement en train de discuter sans s'aboyer dessus? Ouais j'crois bien, et j'dois reconnaître que j'étais assez soulagé de ça. Déjà parce que dans un avion, c'était un peu difficile de créer un scandal sans se faire remarquer et puis aussi parce que le voyage allait être long, alors une guerre de plusieurs heures, j'crois que j'avais pas la force. Cela dit, on était quand même dans un équilibre précaire. On s'jaugeait, on était sympa l'un avec l'autre mais je savais parfaitement qu'à la moindre petite parole de travers, l'incendie pouvait se déclarer. J'lui avais lancé une p'tite pique avec le ciel gris de Londres mais j'étais à peu près sûr que ça passerait. Elle avait froncé des sourcils un instant avant de répondre avec ironie. Ca m'avait arraché un sourire. "Bah ouais j'vois ça, t'es v'la bronzée." que j'rajoutais toujours avec une p'tite pointe d'humour. Non, Maxine elle a pas tellement bronzé depuis la dernière fois que je l'ai vu. Par contre moi, moi oui. Ca s'voit à mon teint un pau halé et surtout, j'ai repris des couleurs depuis que j'ai laissé la cocaïne dans un coin. J'suis moins .. zombifié. Et j'dois reconnaître que ça fait du bien d'être clean. De pas être constamment ou soit défoncé ou soit en manque. Mon esprit se porte bien mieux depuis qu'Aura m'a aidé à mettre définitivement de côté cette petite poudre blanche. Maxine me parle un peu de Londres et du manque qu'elle ressent. J'peux la comprendre. J'ressens la même chose. "Comme j'te comprends." que j'dis un peu pensif. Pour moi aussi la Sicile ça avait été bénéfique. De revoir mes parents, de marcher dans les rues de mon village, de retrouver la crique et la mer Méditerranée. De retrouver le soleil italien, les gens, leur accent, leur voix forte et enjouée, tout ça, ça faisait partie de mon adn. J'riais à la réflexion de Max et j'la regarde amusé. "Ouais, j'suis à deux doigts de plus te comprendre là." Cela dit, si on tendait bien l'oreille, mon accent italien était aussi un peu plus prononcé. On avait vite fait de replonger dans les mélodies de nos pays natals. Ca avait toujours été un running gag entre nous, les accents. Même si parfois, c'était aussi là pour blesser l'autre. Quand Maxine s'était moqué de moi, parlant italien au bateau s'éloignant de la rive quand on était sur l'île, ça n'avait rien eu de fun. Mais ça faisait partie de notre langage à nous. C'était un peu spécial cet instant dans l'avion là, comme si en décollant, on avait mis de côté nos ressentis, notre passé. Les derniers mots qu'on s'était échangé sur l'île, puis notre baiser passionné et puis plus rien. Comme d'habitude, notre relation ça passait du tout au rien. Et là, on était dans un juste milieu. "T'as hésité à rentrer ? Enfin j'veux dire, à revenir à Bowen?" que j'lui demande sérieusement. J'me sentais forcément bien coupable de son aversion pour l'Australie -et accessoirement pour l'Italie aussi. Mais avec cette question, j'voulais savoir comment elle se positionnait, comment elle se sentait. J'continuais de la jauger, marchant sur des oeufs, pour ne pas basculer dans la haine.

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Peut-être qu’Orso aussi avait prit des résolutions cette année. Ils ne se criaient pas dessus et ne se sautaient pas dessus. Ils parlaient tout simplement, avec cette légèreté des débuts. Max n’aurait pas supporté de monter en tension, surtout pas après la crise de panique qu’elle avait vécu. Emotionnellement et physiquement, Max n’était pas prête à affronter son Némésis. Pour autant ce confinement forcé n’était pas le bienvenue pour Maxine parce qu’elle souhaite l’oublier l’italien. Et ça n’allait pas être facile alors que son visage était solaire, son teint halé le rendait si séducteur, et cette voix suave avec son accent était terrible. C’était tout le contraire de Maxine qui avait vécu un hiver froid et humide à Londres. Il se moquait même un peu d’elle, ce qui la fit sourire. « Et encore tu n’as pas vu ma super marque de bronzage ! » Disait-elle en montrant l’absence de démarcation entre la peau sous sa montre et celle à l’extérieur. C’était si simple finalement de rire, d’oublier les tensions passées, mais elle savait qu’en un instant ça pouvait être la guerre. Chaque sujet était risqué, surtout si ça parlait d’eux, de leur non relation, de ces baisers fougueux et de cette haine déversée par leur mot. « Toi par contre pour des semaines au soleil j’te trouve un peu pâle. » C’était ironique. Ça se voyait qu’Orso avait prit une teinte hâlée qui allait se confirmer avec les beaux jours en Australie. L’été commençait, avec sa saison de canyoning. Dans quelques mois, ça fera un an qu’ils se sont rencontrés. A cette époque, Max n’avait aucune envie de rentrer à Londres définitivement et aujourd’hui elle se demandait encore pour quelle raison elle restait ici. Elle croyait quand même à quelques éclaircies, surtout qu’Arlo allait vivre avec elle et qu’Orso elle ne le verrait que dans cet avion mais qu’après ils resteront deux étrangers. Tout allait changer. Mais pour l’instant, elle profitait de ces derniers instants, comme boucler la boucle de leur rencontre, sur la légèreté. Elle riait. « C’est mon langage secret. » Lui aussi il avait reprit son accent, roulant plus les lettres et toutes ces phrases étaient presque chantées. Même dans ses plus beaux rêves, elle n’aurait jamais imaginé retrouvé cette légère complicité, et refaire les mêmes blagues qu’ils avaient pu se faire. Cette fois-ci, elles ne blessaient pas. Peut-être passeraient-ils le voyage sereinement, et pas chacun de son côté à faire comme si l’autre n’existait pas. Ils se connaissaient, même si elle voulait les convaincre du contraire. Orso savait qu’en posant cette question il ouvrait la brèche à plus d’animosité et moins de cette légèreté. Max fronçait les sourcils, remettant un peu de distances entre eux sans le vouloir. « Londres me manque c’est tout ! » Elle posait son regard profond dans celui d’Orso comme pour lui faire comprendre tout les reste, ce qu’elle ne disait. Elle l’incitait également à ne pas continuer sur cette voix. Au même moment, l’hôtesse de l’air passait et Max commandait un double gin, sans glaçon. Il lui fallait un petit remontant. « La saison commence bientôt, tu vas pouvoir être de nouveau au grand air. » C’était sa façon à elle de dévier la conversation, l’éloignant le plus possible de sa vie à elle parce qu’elle était incapable de lui mentir et qu’elle finira par lui dire qu’elle veut rentrer en Angleterre, loin de lui.

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C'était suffisamment rare pour ne pas être souligné. On était en train de communiquer normalement avec Maxine. Je répète : communication normale! What the hell ? C'était quoi ce nouveau mood là? J'crois que la coupure de plusieurs semaines dans nos pays respectifs, ça avait du avoir du bon. Et puis moi, je n'étais plus cramé par la cocaïne et ça aussi ça jouait pas mal. J'étais plus alerte, plus mesuré aussi. J'me contrôlais et là, l'idée c'était pas de déclencher une seconde guerre mondial dans ce long courrier. On avait encore des tas d'heure à passer côte à côte et chaque minute de calme c'était un p'tit plaisir. J'me penche vers elle quand elle me montre la marque de bronzage inexistante en dessous de sa montre. "Wo, impressionnant." que j'dis toujours à la blague. Il suffisait de nous avoir vu quelques semaines auparavant et c'était assez flagrant qu'on avait pas du tout évolué dans le même endroit. J'étais bien bronzé, j'avais repris aussi une mine beaucoup plus saine depuis que j'avais coupé ma consommation et j'dois dire que j'étais pas mal dans mes baskets là. Maxine souligna quand même que j'étais bien pâle, j'savais bien que c'était à la blague mais j'rentrais dans son jeu, passant mes doigts sur ma mâchoire. "Ouais ouais, mais c'est l'éclairage de la cabine là, ça m'met pas tellement en avantage." Ouais, là, la discussion est simple, tranquille. J'crois que ça n'était pas arrivé depuis des mois. Ca remontait peut-être même après notre première engueulade. Là à partir de quand, tout s'était mis à foirer. On s'fait une réflexion sur nos accents aussi. Et pourtant, par le passé, ça avait été un vrai sujet touchy, on avait décollé pour moins que ça. Faut croire que là, y avait une p'tite magie qui opérait. Mais c'était précaire comme équilibre, ça pouvait basculé à chaque seconde. Et lorsque j'me risquais à lui demander si elle avait hésité à revenir à Bowen, j'voyais qu'elle s'était un peu crispée. Elle s'écartait un peu, répondant assez froidement. "Wo, ok j'vois." que j'dis en m'écartant moi aussi, mon ton est pas froid mais beaucoup plus distant tout d'un coup. J'crois qu'on s'était un peu emballé là, à discuter comme si de rien alors qu'on avait un background plutôt fourni. La conversation est coupée net quand l'hôtesse passe dans les rangs pour nous servir à boire. Maxine, elle prend un truc bien fort, moi j'reste calme. J'prends juste un coca. L'alcool a jamais été un problème, j'l'ai toujours consommé avec "modération" mais là, j'ressens pas le besoin de ça. J'veux rester en pleine possession de mes moyens. Maxine reprend la conversation, loin du sujet de sa vie à elle. J'ai bien compris que j'devais pas aller sur ce terrain là. J'ai pas envie de déclencher sa colère. J'crois que la surtout, j'suis plutôt partisan du "faisons en sorte que ça se passe le mieux possible." Enfin, c'est ce que je croyais. J'acquiesce à ses mots. "Ouaip, j'me suis déjà pas mal remis en forme en Sicile là, j'ai repris quelques sessions d'escalade, histoire d'pas être trop rouillé tu vois. J'ai une saison à assurer." que j'dis avec un ton un peu weird. J'savais pas trop ce que je sous-entendais là dedans. En fait, j'me rendais compte que peut importe ce que je sortais, il y avait une part de moi qui tentais de me rattacher à Maxine, de toutes les manières que ce soit. Est-ce que la saison que j'devais assurer ça englobait aussi les nanas que j'comptais draguer, comme je l'avais fais avec Maxine? Non pas du tout, mais j'me surprenais à ce que Maxine l'interprète comme ça. Bordel, qu'est ce qui allait pas avec moi?

@Maxine Gray

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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.

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