when the stars go blue (O'Malley bro)

@Eliot O'Malley

Tu sais plus vraiment qui t’es lane
Tu viens de voir ton monde s’effondrer
T’avais tout tracé dans ta tête…
Tu avais gagné des titres, tu t’étais battu comme un chien pour y arriver
Et là fatalement peut importe tes efforts
Tu ne peux rien faire
Ton bras dans le plâtre
Cette plaque qui fragilise ton bras
Il faut éviter les chocs monsieur O’Malley
Le football c’est trop violent pour votre bras
Et t’étoufes depuis
T’es qui maintenant ?
Si t’es plus le quarterback des Bengals…
Putain que t’es mal en dedans lane,
T’avais besoin de rentrer
De te ressourcer auprès des tiens
C’est pour ça que t’es à Bowen,
T’es devant chez tes parents
T’es comme un gosse qui ne sait plus où aller.
Tu sais qu’ici on t’aime
Peut importe si tu sais pas qui tu es
Ici t’es le grand des O’malley,
T’es le grand frère, le fils..
Peut importe si t’es plus rien
Tu auras toujours un titre ici.
Alors peut être que t’es le fils raté, le frère sans avenir
Mais t’es quelque chose.
Tu montes jusqu’au perron
Et tu sonnes comme un parfait inconnu,
La maison traverse le temps,
Ils ont repeint les volets c’est joli
Tu attends qu’on t’ouvre
T’as pas tes clés
T’as besoin de ça lane
Besoin d’un moment en famille
Elle est pas venu avec toi
Et tu te sens atrocement seul..

C’était le temps de revenir à la maison. T’avais longtemps hésité avant de prendre l’avion mais finalement un retour aux sources, c’est ce qu’il y avait de mieux. Ça faisait deux jours que tu étais dans la maison des parents, mais tu comptais pas rester là indéfiniment. T’avais trouvé un joli loft en centre-ville et il te restait plus qu’à aller le visiter et faire les yeux doux au propriétaire. T’avais pas chômé en rentrant mais tu voulais pas rester dans la maison familiale. Non pas que tu n’aimes pas tes parents, mais tu veux vivre ton indépendance, celle que tu vis depuis tes 18 ans. T’étais dans ton ancienne chambre, celle que tu partageais avec Murphy à l’époque. Allongé dans ton lit, t’observais le plafond. T’étais seul, tes parents étaient de sortis. Ils étaient si heureux de voir que tu étais là. Il ne manquait que Lane, le plus âgé, pour que vous soyez tous réunis. T’avais dis à personne que tu rentrais, c’était une surprise. Perdu dans tes pensées, t’entendais la sonnette retentir. Eh merde, faut se lever, que tu marmonnais dans ta barbe. Alors tu te levais, t’enfilais un t-shirt parce que t’étais juste en jogging et t’allais vers la porte. Une fois devant, tu sentais que la personne derrière la porte n’était pas un inconnu. Alors tu t’empressais de l’ouvrir et surprise, voilà que ton frère était là. « Lane mais… mais qu’est-ce que tu fou là ? » demandas-tu avec un sourire. T’étais content de voir ton frère, tellement que tu lui sautais dans les bras. Et c’est là où tu prêtais attention à son poignet. « Qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? » demandas-tu simplement en baissant les yeux vers son bras en écharpe. Les O’Malley étaient rentrés à la maison, c’est parfait.

Revenir à la maison
C’est être certain de retrouver un cocoon protecteur
T’as besoin de venir au source
De trainer avec ta tribu
De ressentir l’amour inconditionnel.
T’es pas dans ton assiette
T’es perdu dans ton corps en ce moment
Enfermé
Dans ce plâtre..
Celui qui indique au monde que tu n’es plus rien.
Devant cette maison qui a abrité ton enfance
Qui est le coeur de ta famille.
Tu te sens déjà mieux
l’Australie est plus rugby que football américain alors ici t’es pas lane o’malley le quarterback des bengals de Cincinnati…
T’es juste Lane
l’ainé des o’malley
Tu toques chez toi
Parce que ça sera toujours chez toi ici.
Quand la porte s’ouvre tu bats des cils avant de sourire
Eliot.
Tu le serres contre toi en souriant
«  hello le moustique… »
Le petit surnom de toujours
T’as pas souris depuis des semaines
Tu t’es pas trompé lane t’avais besoin du clan o’malley pour aller mieux
Tu te grattes l’arrière de la tête
« match plus musclé que d’habitude.. »
T’oses pas encore mettre un mot sur ce plâtre
Sur cette blessure
Elle qui te réduit à n’être plus rien
«  t’es là depuis longtemps ?  t’es surpris de le voir là aussi Eliot a pas mal voyagé aussi

Ouvrir la porte et tomber sur ton aîné, tu ne t’y attendais pas du tout. C’était une bien belle surprise. Comme quoi, le destin fait bien les choses. La famille était là au complet. Un vrai miracle de Noël. Alors tu serrais Lane dans tes bras, remarquant son bras en écharpe. Ça t’inquiétait un peu quand même. « Heeeey j’suis pas un moustique » dis-tu avec une voix d’enfant. Mais ce surnom, tu te le trimballais depuis un petit moment. C’était comme une étiquette collée sur ton front. Il semblait pas dans son assiette, comme toi. Il était peut-être temps pour tout le monde de rentrer à la maison. « C’est pour ça que t’es là ? » demandas-tu curieusement. Tu te doutais qu’oui. Et s’il ne voulait pas en parler, t’allais pas insister non plus, il le fera quand il sera prêt. Un peu comme toi, d’ailleurs. T’en parlais pas de ton mal-être. Et peut-être que Lane ne voulait pas non plus. Enfin, ne faisons pas de conclusions hâtives. Tu le laissais entrer dans la maison. « J’suis arrivé y’a deux jours, j’ai pas pris de billet retour… » soufflas-tu en haussant les épaules. Tu savais pas si t’allais repartir, du moins tu comptais rester un petit moment par ici, dans le coin.

C’est inespéré de tomber sur Eliot
Ça fait trop longtemps que vous ne vous étiez pas croisés.
Ton petit frère
Ton petit moustique
Évidemment qu’il déteste ce surnom et c’est pour ça que tu l’utilises depuis si longtemps.
Tu aimes vraiment ta fratrie…
Tu serres ton frangin contre toi et ça te fait du bien
T’as bien eu raison de venir te ressourcer ici
 «  je déprimais un peu avec ce machin à Cincinnati .. »
Déprimé c’est faible comme mot
Tu déprimes plus à ton niveau
T’es au fond du gouffre en réalité.
Tu regardes ton frangin dans les yeux quand il te dit ne pas avoir pris de billet de retour.. est ce qu’il ?
«  on est deux.. on va pouvoir trainé ensemble; on a pas fait ça depuis des lustres »
Depuis que tu étais parti d’ici en réalité
Laissant ta famille derrière toi pour aller réaliser ton rêve
Tout quitter pour le football
Te battre pour y arriver
Et tout perdre en une fraction de seconde,
Un joueur peu scrupuleux et un coup qui te met hors jeu ..
Mais tu ne vas pas te laisser envahir par tes pensées sombres.
Non
Tu sens que ton petit frère à besoin de toi
Et ton âme de grand frère est toujours aux aguets quand l’un d’eux à besoin de toi.
T’es le roc solide lane.

Comme quoi, les O’Malley étaient fait pour se rejoindre en 2023. Tu serais ton frère dans tes bras, remarquant son bras en écharpe. Tu savais qu’il s’était blessé, tu l’avais vu aux infos quand t’étais encore à LA mais il ne t’avait rien dit, Lane. Alors s’il voulait en parler, tu étais là pour l’écouter et s’il ne voulait pas, t’étais aussi là pour lui changer les idées. C’est comme ça que ça marche chez les O’Malley. A croire que vos problèmes respectifs vous ont fait rejoindre la maison, tous au même moment. Une famille réunie. « J’me doute » soufflas-tu simplement. Vous étiez réuni sous le même toit, c’était pas arrivé depuis des lustres et ça te faisait plaisir. Peut-être même que ça allait t’aider dans ta rémission. Il n’insistait pas quand tu lui disais que tu n’avais pas pris de billet retour, mais lui non plus semblait être dans le même cas que toi. « Totalement partant pour ça » dis-tu avec un sourire. Traîner avec ton grand-frère, t’avais toujours aimé ça étant enfant et adolescent. Et même si tu étais un adulte maintenant, t’avais toujours autant envie de faire des trucs avec ton grand frère, avec tes grands frères. « Déjà, faut que tu t’installes dans ta chambre et s’tu veux, j’nous prépare un truc à manger, il est quatorze heure et j’ai toujours pas avalé quoi que ce soit » dis-tu dans un rire.

Tu déprimais pas un peu lane,
T’es au fond du trou et tu ne vois plus la surface.
Les jours passent et c’est de pire en pire.
T’aimerais pourtant.. ne subir qu’une petite déprime post accident.
Tu souris quand il te dit qu’il est partant pour trainer avec son grand frère.
C’est peut être ça dont tu as besoin lane,
Retrouver ta place parmi les tiens, te sentir utile.
Te sentir aimé.
Vous êtes plus des enfants lane, mais pour toi Eliot sera toujours un enfant, ton petit frère.
T’as toujours aimé ça être le grand frère de ta fratrie.
Même si t’es parti après le lycée pour jouer au football.
«  on fait ça; j’ai la dalle en plus. Alors appliques toi moustique » tu le serres contre toi de ton bras valide, ça te fait du bien en vérité.
Depuis ton accident c’est comme si l’amour s’était envolé de ta vie, tu n’es plus que chaos.
Tu le relâches doucement et t’attrapes ton sac pour le mettre sur ton épaule.
Tu grimpes les escaliers pour rentrer dans ta chambre.
Merde.
Tout est là… le temps s’est arrêté ici.
Tu jettes ton sac sur le lit.
Tu avances doucement
T’observes les photos.. les trophées..
Tout ce qui faisait de toi un adolescent heureux.

Tu te doutes bien que si Lane est ici, à Bowen et qu’il ne peut pas jouer au football, bah c’est que ça va pas. Tu veux pas remuer le couteau dans la plaie, tu ne veux pas lui faire plus de mal qu’il a déjà alors tu laisses ça de côté. Tu lui proposes qu’il se pose dans sa chambre, enfin qu’il y dépose son sac et qu’il s’imprègne de sa chambre quelques instants pendant que tu prépares un truc à manger. « T’attends pas à de la grande gastronomie non plus, hein » dis-tu dans un rire alors qu’il montait dans sa chambre. T’avais fais pareil quand t’étais revenu, tu t’étais posé dans ta chambre quelques minutes, assis sur ton lit. Ça avait été figé dans le temps, cette chambre. Et tu te doutes que pour Lane, c’est la même chose. Alors qu’il prenne le temps pendant que tu cuisines. T’es pas un chef, alors tu vas simplement faire un plat de sauce tomate. Votre mère en avait fait la veille alors tu vas pas te fouler non plus. « Hey l’dinosaure, à table ! » que tu hurlais pour qu’il redescende 5 minutes plus tard. Tu mélangeais le tout que tu séparais en deux assiettes et tu les disposais sur la table à manger. Tu t’installais autour de la table en attendant ton grand frère. Il devait surement se remémorer plein de souvenirs.

Tu sais pas pourquoi au moment même ou t’as passé le seuil de ta chambre tu soupires de soulagement,
Comme ci depuis des semaines tu étais étriqué dans un carcan trop serré. Tu laisses tomber ton sac et tu te perds dans cet univers.
Ta chambre d’adolescent que t’as quitté après le lycée, pour aller aux états unis
T’avais un rêve à accomplir lane,
T’observes les trophées en silence ..
Tout s’effondre et pourtant dans cette chambre les rêves semblent intacts.
Tu te perds sur les photos accrochées au mur,
Ta famille, tes potes, le football et ally..
Tu caresses le papier glacé avant de te laisser tomber sur ton lit.
Tu vas faire quoi maintenant lane?
T’es pas capable de répondre à cette question.
T’es tellement perdu en réalité.
Quand la voix d’eliot trouble le silence tu ris légèrement.
Ok ça aussi .. ça te fait du bien.
Tu descends les marches pour le rejoindre dans la cuisine, tu viens lui passer la main dans les cheveux pour les ébouriffer comme quand il avait 5 ans.
«  ça sent bon chef moustique. »
Tu t’installes en face et quand tu regardes Eliot c’est comme si t’étais frappé.. vous semblez être dans le même bateau .. «  on va s’en sortir tu verras.. » tu n’es plus lane à cet instant, tu es le grand frère.

Quand Murphy était venu te chercher à la gare, t’étais trop heureux de le revoir. Quand t’étais arrivé à la maison, que t’avais embrassé tes parents mais aussi tes petites soeurs, t’étais heureux encore plus. Mais là, savoir que Lane est lui aussi à la maison, c’était encore mieux. Tu savais qu’avec toute cette bande, t’allais t’en sortir, ça irait beaucoup mieux avec le temps. Tu faisais réchauffer une sauce de ta mère en faisant cuire des pâtes et une fois que c’était prêt, t’appelais ton frère qui était dans son ancienne chambre. La maison était grande, mais il descendait rapidement. Il venait passer sa main dans tes cheveux et ça te faisait rire. « Héééé, j’suis plus ton petit frère neuneu là » dis-tu en riant. Vous vous installiez tous les deux à table, l’un en face de l’autre et vous commenciez à manger. Tu savais qu’il allait pas bien, il savait que t’allais pas bien. C’est un truc de frères ça. Comme Murphy avait senti ton mal-être au téléphone avant que t’arrives. Les mots de ton frère te faisaient lever les yeux vers lui, un sourire compatissant. « J’espère… » soufflas-tu simplement. Tu savais pas trop ce qui allait pas chez lui, et il savait pas vraiment ce qui n’allait pas chez toi. Mais au moins, vous saviez que vous aviez besoin l’un de l’autre.

Tu glousses quand il rit
«  tu seras toujours mon petit frère.. »
Tu sais que t’as déserté la maison mais t’as jamais arrêté d’être le grand frère de cette maison.
Ton role tu le prends au sérieux depuis toujours parce que tu aimes être le grand frère de la fratrie.
Tu aimes ta famille plus que tout.
Plus que le football même.
Tu t’installes à table et t’as l’impression d’être adolescent à nouveau.
T’avais pas de problème à cette époque,
Ta vie était plutot chouette.
Tu étais amoureux
Fort en sport
Pas trop nul à l’école.
Tu avais la plus incroyable des petites amies et une vie tellement cool.
T’aimerais avoir dix-sept ans à nouveau…
T’as pas besoin qu’il t’explique pour savoir qu’il ne va pas
Et t’as pas besoin de lui raconter pour qu’il sache que toi non plus.
Mais vous êtes au bon endroit pour vous refaire
Ensemble vous allez aller mieux.
«  promesse de grand frère… » que tu murmures la bouche pleine en lui tendant le petit doigt comme quand il était petit pour sceller vos promesses.

« Mouais » dis-tu en riant et en lui tirant la langue. Mais t’es bien heureux d’avoir un grand frère comme Lane. Tout comme Murphy en fait. Ils sont les frères parfaits à tes yeux. Et t’essayes de suivre l’exemple qu’ils t’ont donnés avec tes petites soeurs. Mais là, vous aviez besoin l’un de l’autre, vous le sentiez tous les deux. Sans vous parler, hein, mais vous saviez. Lane était tracassé par son bras en écharpe, mais il y avait autre chose, tu t’en doutais. Comme lui devait savoir que quelque chose n’allait pas dans ta tête. Il te tendait le petite doigt, pour faire une promesse. Et tu serrais son petit doigt avec le tien, un mince sourire aux lèvres. « Promesse de p’tit frère » dis-tu avec ton petit sourire. Tu revenais à tes pâtes, que tu finissais rapidement parce que t’avais faim. Tes parents allaient surement rentrer bientôt. Et ils allaient être aux anges de voir Lane à la maison. Mais en attendant, tu voulais profiter de ton grand frère au maximum.