+ i thought we were better than this. (pandore)

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(pandore + spencer) i thought we were better than this.

Les cours, les cours, les cours. J'adorais le journalisme et toutes les découvertes que je faisais grâce à ce domaine mais aller en cours, ce n'était vraiment pas la joie. Je n'avais pas du tout d'y aller ce matin. D'ailleurs, mon réveil n'avait bizarrement pas sonné. C'est bête, j'allais louper des cours. Ça tombait bien en fait, je n'avais pas vraiment fini mon devoir pour aujourd'hui. En fait, si. Mais, je n'étais pas passée par la case la plus importante avant le rendu final : la case Pandore. Oui, j'étais comme obligée d'avoir son avis. Elle était déjà dans le métier et ça me rassurait d'avoir le point de vue d'une professionnelle. Alors, maintenant que j'étais décidé à faire l'école buissonnière, je ne perdis pas de temps pour envoyer un texto à la jolie blonde pour qu'elle me rejoigne au charlie's factory, le café non loin de mon appartement. Le temps que je m'habille et tout, je lui proposais de m'y rejoindre dans une heure.

Je sortais enfin de l'immeuble, vêtue d'une petite robe légère beige avec des sandales et mon sac à l'épaule. Sans pressée le pas, je marchai vers notre lieu de rendez-vous. A vrai dire, j'étais contente de la revoir. Cela faisait un petit moment qu'on ne s'était pas reparlés, et je comptais bien rattraper ce temps perdu. J'arrivai enfin à destination, remarquant qu'il n'y avait pas trop monde ce matin. J'entrai à l'intérieur, cherchant du regard une table et puis soudain, j'eus la surprise de voir Pandore déjà à une table. En fait, je ne devrais pas être aussi étonnée de sa ponctualité étant donné que la mienne était toujours pitoyable. « Dire que j'habite à dix minutes de ce café, tu m'as quand même devancé. » Déclarai-je, une fois m'être approchée d'elle. Un sourire large prit possession de mes lèvres alors que je m'installais en face après lui avoir fait la bise. « Alors, comment tu vas depuis le temps? »

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“ spencer+pandore ”
« but we are only humans. »

« Un café crème, s'il vous plait. » Le serveur hausse les sourcils. Peut-être n'a-t-il pas l'habitude de servir trois cafés à une même personne dans la même matinée. La vérité, c'est que sa cliente semble épuisée, quelques légères cernes habilement camouflées, un regard éreinté brillant pourtant de malice. Cette cliente, c'est notre Pandore. Il faut dire qu'elle a passé une sale nuit. Elle passe tout le temps de sales nuits, en ce moment. Depuis sa rupture avec Emrys, elle qui se vantait à se dire intouchable par tous sentiments... elle doit bien avouer qu'elle a été touchée, et de plein fouet. Amourachée, maintenant qu'il ne reste plus qu'une poignée de cendres, elle a l'impression d'étouffer. De sombrer. Ses nuits deviennent blanches et au contraire, ses journées très noires. Alors, elle les termine ici, à bûcher sur ses articles, à se doper à la caféine pour tenir. Le serveur lui apporte son café juste au moment où elle reçoit un sms. Spencer, une jeune étudiante en journalisme. Une des seules classes étudiantes que Pandore accepte de côtoyer, voire d'aider, parfois. Ça a été le cas avec Emrys, ça s'est révélé la plus belle chose qui lui soit arrivé en même temps que la pire, peut-être. Mais pour l'instant, tout se passe bien avec la jeune fille, qu'elle apprécie beaucoup. Elle accepte sa proposition, étant déjà au lieu du rendez-vous, et se plonge sérieusement dans son boulot pour être libre dans une heure. (...) « Dire que j'habite à dix minutes de ce café, tu m'as quand même devancé. » Un sourire s'étire doucement sur les lèvres de la parisienne. « Je n'ai aucun mérite, j'étais déjà là. » Elle observe Spencer s'installer en face d'elle. Elle appelle le serveur d'un geste pour qu'elle puisse se commander quelque chose à boire et/ou à manger si elle le souhaite. « Alors, comment tu vas depuis le temps ? » Mentir, être franche... un choix que Pandore doit faire tous les jours, mais qui se résume souvent par la même solution. « Très bien, comme toujours ! Et toi ma belle ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Comme toujours, oui, ce masque, ces apparences, malgré son regard un peu fatigué, malgré son sourire un peu forcé. Tenir droite. Plus qu'une conduite à suivre, une véritable règle de survie. Elle plonge les lèvres dans son café encore un peu chaud. « Tes études se passent bien en ce moment ? »

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De mon côté, la vie n'était pas facile non plus. Entre ma maladie, mes parents qui ne cherchent pas à prendre de mes nouvelles et puis, il y a aussi Pâris. Pâris. Je ne savais plus comment me comporter avec lui. Un jour, je voulais lui épargner toute souffrance. Un autre jour, je regrettais de ne pas lui avoir dit la vérité. Pour être clair, j'étais une vraie girouette. Un paradoxe perpétuel qui n'en faisait qu'à sa tête. J'avais peu de gens autour de moi, qui me prenait soin de moi. Je ne suis donc pas habituée à avoir autant d'attention de la part de quelqu'un. Je devrais en être fière, pourtant, je ne faisais qu'éloigner la seule personne qui donne une signification à ma vie. Puis, il faut l'avouer que depuis quelques temps, il me chamboulait d'une façon étrange. Je n'étais plus la même lorsque j'étais proche de lui, physiquement. Encore une histoire que j'aurais mieux fait éviter. Mais, ce matin, mon esprit était ailleurs. Je m'étais décidée à me concentrer sur la jolie blondinette qui se trouvait en face de moi. Pandore n'était pas qu'un simple exemple à suivre, professionnellement parlant. Elle était également une amie, une oreille toujours à l'écoute. Ça faisait du bien de pouvoir compter sur une personne comme elle. « Je n'ai aucun mérite, j'étais déjà là. » Un sourire se dessina sur mon visage à ses mots. Je m'installais sur une chaise, me passant ensuite une main dans mes cheveux pour les remettre correctement en place. « Très bien, comme toujours ! Et toi ma belle ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Je la regardais, m'accoudant sur la table. Malgré son regard fatigué, elle avait toujours l'air en forme. Encore un secret bien gardé. « Ça va, comme d'habitude en fait. » Lui dis-je en haussant simplement les épaules. Un serveur s'avança vers nous pour prendre ma commande. « Un café au lait, s'il vous plaît. » Celui-ci hocha la tête et partit préparer le tout. En attendant, je tournais à nouveau mon regard vers la blonde. « Tes études se passent bien en ce moment ? » Soudain, une petite grimace prit possession de mes lèvres. « Super, toujours aussi passionnant, bien qu'aujourd'hui, j'ai peut-être un peu .. séché les cours.. ? » Avouai-je, alors que le serveur déposa ma tasse devant moi. Je le remerciai, puis reprit la parole en attrapant un sachet de sucre. « J'ai une bonne raison! Figure-toi que j'ai un devoir à rendre, seulement, je voulais avoir l'avis d'un pro avant de le donner. D'où notre petit-déjeuner! Evidemment, je voulais qu'on papote aussi toutes les deux! »

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« Ça va, comme d'habitude en fait. » Non, ça ne va pas, Pandore le sait. Elle reconnait les techniques dont use Spencer. Peut-être parce qu'elle utilise les mêmes ? Peut-être parce qu'elle lui ressemble bien plus qu'elle ne veut se l'avouer ? Et Pandore déteste croiser des gens qui pourraient lui ressembler. Son estime d'elle-même frôlant le niveau zéro – voire le négatif – elle plaint tous ceux qui menacent de suivre son chemin. Elle n'insiste néanmoins pas. Si Spencer a le besoin de parler un peu plus tard dans la conversation, elle le fera, Pandore sera toujours là pour l'écouter. Elle préfère donc l'engager sur un sujet moins houleux : les études. « Super, toujours aussi passionnant, bien qu'aujourd'hui, j'ai peut-être un peu .. séché les cours.. ? » La parisienne sent ses lèvres s'étirer en un long sourire. « Ah ben bravo jeune fille... » fait-elle d'un air faussement réprobateur, alors qu'elle serait bien en peine de la juger. « J'ai une bonne raison ! Figure-toi que j'ai un devoir à rendre, seulement, je voulais avoir l'avis d'un pro avant de le donner. D'où notre petit-déjeuner ! Évidemment, je voulais qu'on papote aussi toutes les deux ! » se justifie alors Spencer. D'un regard presque affectueux, la blonde secoue doucement la tête, avec un petit sourire. « Oh tu sais, j'ai séché mes cours une bonne cinquantaine de fois, et ça ne m'a pas empêché de réussir, n'aie pas peur, j'vais pas te faire la leçon. » fait-elle franchement, tout en observant la jeune fille. « T'as de la chance, ce matin j'ai un peu de temps, depuis que je suis revenue d'une escapade en écosse, j'ai un retard de folie dans plein d'articles ! Montre-moi ça ! » fait-elle, enjouée et touchée que Spencer puisse la considérer comme « une pro ». Une « pro » qui, elle l'ignore sûrement, a causé la mort de ses parents à cause de son audace. « Et après, on pourra bien papoter comme ça, je suis sûre que tu as plein de choses à me raconter. » Une seule règle pour Pandore : ne pas s’apitoyer. Elle est au courant pour les problèmes de santé que rencontre Spencer. En parler ici ne ferait qu'assombrir son moral, et la française n'est pas la plus douée pour réconforter les autres. Elle préfère donc lui changer les idées. Spencer a sûrement plus utile qu'elle à ses côtés pour la consoler, la rassurer. Comme ce meilleur ami, dont elle lui parle un peu – trop – souvent...

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