Là où tout a commencé ... ~ Victor & Max

Invité

Tu étais sorti. Tu avais réussi à te libérer un peu, fait en sorte que tes petits monstres ne se sentent pas seuls et tu avais pris ton courage à deux mains pour voir un vernissage qui pourrait te plaire. Tu avais vu les affiches en rentrant de la bibliothèque et tu t’étais dit, pourquoi pas. Tu avais un peu hésité par la suite, voyant la date butoir arriver à grands pas alors que tes corrections s’entassaient dans un coin et le stress venus, tu avais failli décommander. Mais non. Il fallait un peu aussi que tu ailles dehors seul, faire ce qui te plaît.

Tu avais fait un effort pour t’habiller, lentement, sûrement, tu avais mis un costume, sans cravate. Tu avais mis un carnet à croquis dans un sac, un stylo, tes papiers et ton téléphone chargé à fond. Tu te ronges alors un peu l’ongle avant de vérifier par trois si tu avais tout et tu commences à sortir de ton immeuble pour te diriger à pied vers le centre, laissant tes pas te guider vers le lieu de l’exposition. Un casque sur les oreilles, te voilà coupé du bruit ambiant, dans ta bulle, la seule chose qui te permet un peu d’appréhender tout ce qui peut arriver.

Tu souris un peu en voyant que tu approchais de l’endroit et te faufiles entre les gens qui commencent à s’entasser et réussi à longer les murs pour commencer ta visite. Te perdant un peu devant certains tableaux, tu les admires alors en souriant. Tu restes figé devant l’utilisation des couleurs et des formes. Tu te mords la lèvre en baissant ton casque, te permettant enfin de capter les conversations autour. Un autre monde qui ne te sied guère, la mondanité. Mais tu n’es pas là pour ça. Tu attrapes un petit four en toute discrétion et continues ta visite.

Ce que tu ne remarques pas, bien trop pris dans ton imagination, ta créativité et dans un tableau représentant un cygne noir, c’est que tu es observé, plus loin. Tu ne sens pas ce regard qui te toise, qui s’est planté sur toi. Non, tu ne vois même pas que la personne concernée s’était approchée, d’un pas de loup. Tu sursautes même en te rendant finalement compte que tu n’es pas seul.

- Oh pardon.

Que tu dis d’une petite voix avant de te décaler légèrement. Et la soirée ne faisait que commencer.

Invité

Depuis la mort de tante Claire, tu es devenu un homme très riche, une personne en vue. Tu fais régulière des dons dans les soirées caritative, les enfants malades, ou les orphelins, la faim dans le monde, ne sont là que quelques causes qui te tiennent à cœur. Tu n’as rien contre les soirées mondaines, du moment que ces dernières ont un but autre que de réunir le gratin pour blablater et médire sur les uns et les autres. C'est pour cela que quand tu as reçu, il y a environ une semaine, cette invitation à l’une de ces soirées, tu n’y as pas vraiment apporté une attention particulière.

Pourtant, tu dois bien l’avouer que l’organisateur de cet événement a fait des invitations stylisées. Un papier cartonné de bonne facture, avec du relief, ton nom et prénom tout en arrondit en lettre dorée, et quand tu déplies ce denier, dans une police d’écriture plus strict, l’heure et l’endroit. Après réflexion et en avoir discuté avec l’un des conseillers de l’entreprise, tu décides de faire un bref acte de présence. Après réflexion et en avoir discuté avec l’un des conseillers de l’entreprise, tu décides de faire un bref acte de présence. Puis discrètement, tu quittes la réception en question, pour celle-ci, tu avais revêtu un smoking, mais une fois de retour dans ta limousine, tu défais ton nœud de papillon en poussant un soupir de soulagement de quitté l’endroit, tu n’es vraiment pas fait pour les soirées mondaines.

Sur le chemin du retour, tu aperçois une affiche pour un vernissage ouvert à tous. Tu fais arrêter la limousine pour voir où cela se passe, tu aimes passer du temps dans les galeries d’art et celle-ci est toute proche, tu remontes dans le véhicule et indiques à ton chauffeur la nouvelle adresse. De dehors, tu vois qu’il y peu de monde, ce qui te convainc d’entrée, tu passes de tableau en tableau, attrape de trois petits fours, très bons au passage. Une flûte de champagne, les œuvres présentes à ce vernissage valent le coup d’œil, il se peut que je reparte avec une des œuvres au prix demandé. Alors que tu déambules dans les lieux, tu aperçois à quelques mètres de toi, un jeune homme fort attirant, malgré toi, tu le fixes, ayant bien du mal à décroché ton regard de lui. Tu avances vers lui, il se décale se confondant en excuses, il croit que c’est la toile qui t’intéresse, tu jettes un bref regard au tableau en te retournant vers lui décochant ton sourire charmeur, sourire qui avait charmé tes précédentes conquêtes. Nul point de mettre ce dernier directement dans ton lit, mais de faire connaissance avec lui. Le pauvre ne t’avait même pas entendu approcher :

« Ce n’est pas grave, vous semblait très intéressait par cette toile. Je me présente Max Davenport. »

Tu lui tends la main toujours en souriant. Il a vraiment quelque chose de très charmant ce jeune homme.

Invité

Tu ne vois rien. Tu es tellement dans ton monde que tu ne vois même pas que celui que tu pensais déranger dans sa contemplation n’était pas absorbé comme toi par la toile. Tu es tellement aveuglé par autre chose, le cœur renfermé que tu es incapable de voir certains signaux. Tu mets un certain temps avant de te rendre compte que l’homme à tes côtés, droit comme un i, était en fait en train de te parler. Tu te tournes un instant, le temps que ton cerveau remette en place ce qu’il venait de dire, que tes oreilles captent bien la phrase.

- Pardon?

Tu vois la main tendue, obligé de lever légèrement les yeux vers lui. Il est légèrement plus grand que toi et le fait que tu ais le dos un peu rond n’aide pas à te faire grandir. Tu te mords la lèvre, nerveux et essayes de rendre la poignée de main, un peu méfiant. Tu hoches la tête et essayes de te souvenir du nom qu’il a dit.

- Je… Max, vous avez dit ?

Tu n’es pas sûr d’avoir entendu, d’où ta question. Peut-être que tu vas l’ennuyer, à devoir répéter, mais en même temps, tu étais tranquillement dans ta bulle, en train d’observer des lumières et des couleurs qui te parlait et voilà qu’un étranger venait faire la conversation. Tu n’étais pas vraiment prêt à devoir sociabiliser, mais bon… Cela arrive dans un endroit comme ça. Tu essayes alors de sourire, rendre la politesse, pour éviter de faire mauvaise impression. Tu ne voudrais pas froisser quelqu’un rencontré il y a quelques secondes. Ce serait idiot. Déjà que tu as du mal à croiser son regard.

- En… Enchanté. Hamilton.. Victor Hamilton..

Sue tu marmonnes avant de retirer ta main, te grattes le poignet et te tournes de nouveau vers la peinture. Tu profites pour pencher la tête vers son numéro, cherchant dans le flyer donné à l’entrée son prix et grimace. Ouais. Impossible que tu puisses l’acheter… Et de toute façon, tu n’aurais pas la place pour ça chez toi. Tu te grattes la tempe. Qu’est-ce que tu dois faire ? Continuez à sociabiliser avec l’homme à tes côtés ou à continuer ton chemin ?

- Je… Vous… vous connaissiez l’artiste ?

Invité

Je fais un de mes sourires charmeurs, quand il se présente. Il a la main chaude, ce qui tranche avec les invités de l'autre soirée d'où je viens où elles étaient froides. Avant qu'il ne voie mon trouble, je lui lâche la main.

Je remarque aussi sa grimace au vu que coûte la toile qu'il admire. Mais pour moi, elle dans mes moyens, je m'apprête à lui parler de la toile, quand il me pose une question :

" Non, je ne connais pas le nom de l'artiste, mais je peux me renseigner. Je suis désolé, mais cette toile vous plaît vraiment ?"

Discrètement, je fais signe au directeur de la galerie d'approcher, puis une fois à ma hauteur, je lui dis :

" Je vous achète cette toile, vous voudriez bien la livrer ?"
" Oui à quelle adresse ? "
" Victor, il a besoin de votre adresse pour livrer le tableau."

Je pose sur Vic un regard pétillant, toujours aussi charmeur et intense, ce garçon me plaît trop, le laisser filer entre mes doigts serait vraiment dommage :

" Si toutefois, vous n'avez pas de place chez vous, je peux le mettre chez moi et vous pourrez venir le voir quand bon vous semble ?"

Oui, la proposition peut sembler curieuse, surtout que je connais Vic depuis moins d'une heure. Mais je le veux et je suis connu pour être généreux. Donc, aux yeux de tous, c'est normal.

Ma richesse me permet de faire plaisir à ceux qui n'en ont pas les moyens :

" Je sais qu'il est tard, met, vous accepteriez un dernier verre en ma compagnie, histoire de faire plus connaissance, au moins ce ne sera plus un inconnu qui vous achetez ce tableau."

Le son de ma voix combiné a un regard de braise et un sourire irrésistible, m'a toujours permis d'atteindre mes objectifs. Et pour lui, j'ai un objectif clair que je veux atteindre.

Invité

Mains rapidement lâchées, cela ne te surprend pas, ne te dérange pas. Tu peux de nouveau reculer un peu, intimidé. Tu vois qu’il essaye quand même de te répondre, entamant une discussion que tu ne pensais pas arriver. Et la suite de la scène aussi. Pris dans un tourbillon inattendu, tu n’as pas le temps de refuser l’offre que te voilà propriétaire d’une toile qui n’aura JAMAIS sa place chez toi. Tu fais des signes un peu perdus et grimaces. Il se passe quoi là ? Vous êtes filmés ? C’est un gag ? Une émission de télévision dont tu n’avais pas eu l’existence ? Un riche qui offre au hasard un tableau ?

- Je.. Non, vous n’êtes pas..

Tu regardes le directeur de la galerie qui te tend un papier que tu essayes de lire rapidement pour savoir qui remplir, mais ta gêne te bloque. Tu secoues la tête négativement, avec une certaine rapidité, voyant aussi l’interrogation dans le regard du directeur. Tu reposes le stylo et rends le document, vide. Tu sens les regards sur toi, les questionnements. Qui est cet homme ? Pourquoi fait-il ça ? Ces questions viennent à toi, comme une légère angoisse et grimaces en essayant de sourire poliment.

- C’est trop, je ne peux pas… Accepter. Merci quand même…

Tu essayes de reprendre une respiration calme et bug à la nouvelle demain du brun face à toi. Tu clignes des yeux pour déterminer son âge et… Pourquoi diable, c’est tombé sur toi ? Tu regardes un peu autour de vous, mais tu vois bien qu’il y a eu des arrêts. Comme si vous étiez les acteurs d’un spectacle étrange. Tu recules un peu de nouveau. Il te fait du charme ou bien ?

- Non, vraiment. C’est très très gentil à vous, mais je ne suis pas venu pour ça…

Tu essayes de reculer et manque de lâcher un cri quand tu sens quelqu’un dans ton dos, un bruit de verre qui se brise et tu te retournes rapidement pour comprendre dans quelle galère tu t’étais fourré. Tu paniques un peu.

- Oh.. P.. Pardon.

Nouveau mouvement de recul, mais cette fois, tu reviens vers ton généreux donateur parce que… Tu venais de renverser du champagne sur le costume d’un invité particulièrement belliqueux dans le regard, mais qui semble ne vouloir rien dire, toisant le brun derrière toi. Mais bordel. Il se passe quoi ici… Et qui est ce type ?

Invité

Sa réaction à mon cadeau, n’est pas celle à laquelle, mais j’en suis nullement surpris .Je dirais même que je le comprends. Pour lui, malgré le fait que je fasse régulièrement la couverture des magazines en raison de ma participation aux œuvres caritatives de la ville et mon visage apparaissant sur des affiches géantes où mon nom est voyant, pour lui je suis un inconnu, j’échange un regard rapide avec le directeur, ce dernier se porte à mon secours :

« Monsieur Davenport, à pour habitude d’offrir de toiles aux amateurs d’art, c’est façon à lui de… »

« De permettre une ouverture à l’art, tout en étant chez lui. Mais soit, monsieur le directeur, mettez sur le bordereau, mon adresse »

Le directeur s’éloigne me laissant seule façon à ce jolie visage, il venait de refuser de venir prendre un café avec moi, à croire que on capitale séduction, à perdu de son efficacité. C’est un peu bizarre j’ai l’impression qu’il va fuir, sa serait bien une première, je n’ai pas pour habitude d’effrayer les gens. Quand t’ou d’un coup il s’excuse et qu’un bruit de verre brisé se fait entende et qu’un homme râle sur le pauvre Victor, avant de relever la tête et de me voir. Son air s’assombrit encore un peu :

« Max Davenport, j’aurais dû me douter, à chaque fois qu’on se retrouve ensemble mes costume de tâche »

« Comme à la fête des Steevens ou la mayonnaise sur votre veste était voyante sur les photos du Times, pourtant je n’y étais pas, peut être cela viens de vous »

« Vous voulez un conseil d’amis jeune homme, tenez vous loin de lui, ce garçon c’est les ennuis assurer »

« Amis, il y à même pas trente seconde vous le connaissiez pas, et d’où j’attire les ennuies »

« Si vos précédente conquête on disparut de Bowen… »

« Je vous interdis de parlez d’eux, vous ne savez rien »

« Vous m’interdisez… vous ne valez pas le coup que je gaspille ma salive »

« Je suis désolé que vous ayez assisté à cela, je ne… »

Je n’ais pas le temps de finir ma phrase que je retrouve au sol, un peu perdu, p et ma joue enflammé, l’homme qui venais de recevoir du champagne sur lui , venait de m’envoyer un coup de poing en plein visage, sous le regard médusé des convives :

« Ca me démange depuis longtemps, si il n’y avait pas tout ce monde, je vous mettrez la raclé que vous méritez »

J’ai le goût sang dans la bouche. Je n’ai pas de nez cassé et pas de lèvre fendue, mais là je n’ai plus la tête à être de sortie, j’ai juste envie de mettre la glace sur ma joue.

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