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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.


 

 comme un fou va jeter à la mer. (pâris)

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyVen 12 Juil 2013 - 2:38


pandore et pâris.
+ comme un fou va jeter à la mer.


La politesse, la courtoisie, la prestance .. Mes parents adoptifs m'avaient tout appris. Je n'avais eu aucune éducation avant mes dix ans, et autant dire que lorsqu'on était invité chez des amis, il était hors de question d'arriver les mains vides. Mes parents avaient toujours eu pour habitude de ramener une bouteille de vin prestigieuse ou encore un énorme bouquet de fleurs. Et là, en arrivant à l'improviste, j'avais eu l'impression de déroger à la règle. « Je l'espère. » Je lui souris, ayant une sorte de pression sur les épaules. Ben oui, j'étais l'infirmier qui avait recousu sa main, et il était clair que j'espérais avoir fait mon boulot correctement. Alors que la belle parisienne était repartie en cuisine, je m'étais permis de faire un "tour" de l'appartement, m'arrêtant sur les quelques photos que je pus trouver sur les meubles. « Merci. » finis-je par dire en saisissant la bouteille verte. « Ça c'est Perry, mon meilleur ami. La petite à son bras, c'est Penny, en fait c'est sa nièce mais quand sa mère est morte, il l'a adopté comme sa fille. De l'autre côté, c'est Poppy, la demi-sœur de Perry. Ouais, en fait, on vit avec la moitié de sa famille quoi ! Là c'est Dasha, notre meilleure amie. Là, nous tous ensemble. Et puis là... » Suspendu à cette dernière photo sur laquelle je pus voir Pandore avec un homme qui m'était inconnu, je me retournai vers elle, sentant une certaine émotion dans sa voix ou tout du moins, quelque chose qui y ressemblait. « Et ça c'est... de l'histoire ancienne. » Mes yeux recroisèrent les siens, je pus me douter que ce garçon en photo lui avait peut-être .. brisé le cœur ? Ses yeux avaient presque perdu de leur brillance lorsqu'elle avait croisé cette photo, ce qui contrastait d'ailleurs avec cette joie facilement lisible sur son visage figée sur la photo. Des questions se bousculaient dans ma tête. Tout devait être récent puisque le cadre se trouvait encore à cet emplacement, et visiblement, Pandore était encore très touchée par ce sujet. « Oh, je vois.. J-je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais je suis désolé pour toi. » C'était vraiment nécessaire ? A vrai dire, sur le moment, je ne pouvais rien faire d'autre. J'avais vécu ça. J'avais vécu cette situation pesante et insupportable de perdre la personne qu'on aime. Alors, étrangement, je voulais être celui qui la console à ce moment précis, je voulais être cette personne sur qui on a besoin de s'appuyer pour se relever et tenter de repartir de l'avant, ce qui nous paraît au début impensable. J'avais appris à me relever.. doucement. Voyant que ça la mettait mal à l'aise, je fis l'effort de me taire, me demandant quelle était la signification de cette soirée. Devait-elle se vider la tête par rapport à cette histoire ? Je n'en savais rien et .. « Je pense que c'est prêt, tu peux aller t'asseoir déjà, j'arrive ! » Je fus sorti de mes pensées instantanément. « D'accord, je t'attends. Tu n'as pas besoin d'aide par hasard ? » Encore une de mes habituelles questions de politesse qu'on m'avait apprises. J'amenai la petite bouteille entre mes lèvres pour y boire une gorgée.

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyVen 12 Juil 2013 - 2:59

Elle a sûrement faillit. Son masque a dû se briser l'espace d'une seconde, laissant entrevoir le carnage que cette histoire a laissé derrière-elle. Elle s'en veut, de montrer cette émotion, parce qu'elle ne l'a jamais fait avant, parce qu'il était le premier avec qui elle s'autorisait ça : être accessible, et donc être faible. Et donc, finir brisée. Elle couche la photo, comme si ça pouvait affaiblir son émotion; elle sait bien que c'est faux. « Oh, je vois.. J-je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais je suis désolé pour toi. » Alors, il a remarqué. Donc c'est visible. Elle aimerait se griffer pour laisser paraître tout ça. À croire que ça l'a bien plus fragilisée. Qu'elle n'est plus autant capable qu'avant de tout enfouir. Elle secoue la tête, elle aimerait lui dire ce n'est rien mais la seule chose qui s'échappe de ses lèvres est : « Oh, ce n'est pas lui. C'est moi, plutôt. » Imaginons un seul instant qu'Emrys ait été coupable.. c'était de sa faute quand même au départ, non ? Pourquoi elle n'en sait rien, mais elle part du principe que ça a toujours été de sa faute. C'est forcé. C'est toujours comme ça. C'est comme une pulsion qui lui répète inlassablement qu'elle est coupable. Attristée, elle a détourné le regard, ses yeux brillants d'une émotion différente que celle qu'elle montre d'habitude avec Pâris. Égoïstement, elle s'en sert comme d'un échappatoire. Pourtant, ça va au-delà de ça. Il la fascine depuis plus longtemps. Pâris ne la questionne pas plus, après-tout ils ne sont pas là pour parler de la seule et tragique histoire d'amour de la petite française. Mais elle sent le soutien du brun jusque dans son regard. Ça la soulage. Oh oui, ça la soulage, elle a l'impression de se délester d'un poids. Elle lui adresse un fin sourire comme pour lui dire je vais bien, ne t'en fais pas. « D'accord, je t'attends. Tu n'as pas besoin d'aide par hasard ? » Dans la cuisine à présent, elle sourit, amusée par son obsession de toujours vouloir aider. Elle trouve ça tellement poli. « Non t'en fais pas ! » crie-t-elle alors de la cuisine, oubliant ses réminiscences causées par la photo pour se concentrer sur l'instant présent. C'est avec pas mal de difficultés il faut bien l'avouer, qu'elle sort le plat de lasagnes et l'apporte jusqu'à la table. Elle le dépose, souriant un peu avant de prendre délicatement l'assiette de son invité pour le servir. Elle fait de même avec la sienne, puis se rassoit, prenant de sa main gauche une gorgée de sa bière. Elle se mordille la lèvre, avec une certaine appréhension quant à la réussite de son plat. Ce n'est pas une grande cuisinière et c'est sûrement un des seuls plats "compliqué" qu'elle sait accomplir. « Bon... Alors bon appétit ! Et à notre soirée. » fait-elle en levant sa bouteille, souriante, cherchant le regard tant désiré du beau Pâris. Elle attrape sa fourchette de sa main gauche, le fixant toujours comme pour entendre sa sentence. Et en attendant, ses yeux détaillent toujours ce visage qu'il lui semble déjà connaître par coeur. Ces cheveux... dans lesquels elle aimerait passer ses doigts fins. Se réprimandant pour ses pensées qu'elle juge légèrement déplacées, elle se dit que ça doit être le fait qu'Emrys ait été évoqué qui provoque ça. N'est-ce pas ? Pourtant, son désir pour lui n'est pas nouveau. Et encore, il lui semble qu'elle ne parle même pas là de désir mais de quelque chose de plus profond encore. Entre la peur et la fascination. Quelque chose de subtilement complexe.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyVen 12 Juil 2013 - 3:37


pandore et pâris.
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C'était évident que l'amour faisait des ravages. J'en étais la preuve. J'avais gardé des séquelles terriblement profondes et irréversibles de ma dernière relation amoureuse. J'avais eu cette impression que mon monde s'était écroulé, en l'espace d'une fraction de seconde, tout ce que j'avais construit avec elle avait été réduit en miettes. C'était de là que me venait ce caractère plutôt .. méfiant. J'étais totalement braqué. Et ma seule préoccupation était devenue mon travail, uniquement ça. « Oh, ce n'est pas lui. C'est moi, plutôt. » Surpris par cette réponse inattendue, une voix dans ma tête semblait me dire : "la prochaine fois, tu apprendras à te taire". J'étais encore plus tourmenté et gêné, me demandant avec une indiscrétion quelque peu malsaine qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer. De l'infidélité ? De l'incompréhension ? Ça m'avait tout l'air complexe dans tous les cas. Mon regard soutenait le sien avec insistance, comme pour lui dire que même si elle sentait que tout allait s'écrouler, je serai là pour elle, je la retiendrai et la maintiendrai debout, quoiqu'il arriverait. C'était étrange, en plus d'être fasciné par elle, un sentiment de protection semblait se mêler à cette relation vraiment pas anodine. « Non t'en fais pas ! ». M'asseyant au niveau de la petite table du salon, je bus une nouvelle gorgée de bière, toujours aussi pensif par ces dernières "révélations". C'est vrai qu'après ça, je me demandais si je n'étais pas devenu une bonne raison pour elle d'oublier ses problèmes. Et d'ailleurs, cette réflexion me laissait perplexe, mais à vrai dire, je n'y croyais pas, ou du moins, je ne la croyais pas capable de "m'utiliser" comme un "chasse" problèmes. « Bon... Alors bon appétit ! Et à notre soirée. » A mon tour, je levai ma bouteille de bière, un sourire aux lèvres. « Oui, à notre soirée ! Bon appétit. » lui dis-je, enjoué, en terminant ma phrase par un petit clin d’œil. La fourchette à la main, je me saisis d'une première bouchée de lasagnes. Mes yeux recroisèrent les siens, et je finis par lui dire : « Et dire que c'est cuisiné avec qu'une seule main active .. j'suis impressionné, c'est délicieux ! » Je lui adressai de nouveau un sourire, avant de reprendre une nouvelle bouchée du plat, qui était plutôt très agréable en bouche. Même quand elle mangeait, elle était fascinante. C'était complètement ridicule dit comme ça, mais chaque geste qu'elle faisait semblait sortir de l'ordinaire. Mes yeux toujours posés sur elle, j'engageai alors la conversation : « Alors, tu as toujours vécu à Paris avant de venir ici ? » Elle m'avait avoué qu'elle était à Bowen depuis deux ans comme moi, et je souhaitais savoir ce qu'il s'était passé avant sa venue en Australie.


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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyVen 12 Juil 2013 - 10:49

Mais avant ça, Pandore n'avait jamais cru à l'amour. Elle ne pensait de ça que comme une fable pour les enfants, une matière à contes et films à l'eau de rose, quelque chose que le monde utilisait plutôt à des fins commerciales. Jusqu'à-ce que ça lui tombe sur le coin de la figure. Et ça faisait plutôt mal. Elle ne saurait même pas dire de quoi avait souffert sa relation. De la fierté peut-être. De cette idiote de fierté qu'elle a à revendre et qu'elle n'a pas su mettre de côté en moment de « crise ». Voilà, ça s'arrête là. Elle a vu, elle a cru savoir, elle est partie. Fin de l'histoire. Si elle pourrait dire qu'elle "utilise" Pâris, le fait que leur relation – bien qu'étrange – débute déjà d'avant sa rupture la déculpabilise un peu. Elle pourrait même peut-être en venir à croire que... son attirance pour lui avait joué ? Elle n'en sait rien. Elle ne veut pas savoir. Elle veut juste ressortir de ce trou sombre dans lequel ça l'a plongée. « Et dire que c'est cuisiné avec qu'une seule main active .. j'suis impressionné, c'est délicieux ! » Ravie et soulagée, elle lui adresse un grand sourire rayonnant, un peu idiot peut-être, mais sincère. « Je suis ravie que tu apprécies ! » répond-elle simplement, sincère. Elle ne parvient toujours pas à détacher son regard du sien, et fait plus souvent tomber le contenu de sa fourchette qu'elle ne réussit à en avaler. De la main gauche, c'est déjà pas facile, mais alors avec un tel regard sur elle.. Elle aimerait connaître toute sa vie. Mais elle n'ose pas, a-t-elle le droit de le questionner ? « Alors, tu as toujours vécu à Paris avant de venir ici ? » Voilà qu'il s'en charge le premier. D'habitude, elle est la première à "attaquer". Mais il faut croire qu'il lui fait vraiment perdre tous ses moyens. Elle hoche doucement la tête, engloutissant une bouchée avant de l'avaler pour lui répondre. « Eh oui, Parisienne pure souche. Et puis l'avantage de naître dans cette grande ville, c'est que j'avais réellement l'impression qu'elle m'appartenait. Quand j'étais jeune, tout était parfait là-bas. » avoue-t-elle doucement avec un petit sourire. Elle sent une chaleur l'envahir, comme une angoisse profonde et secrète. Va-t-elle réellement devoir ce qui a causé son départ ? Elle devine bien que si elle le dit, il se mettra à la détester. Parce que ça aussi, c'est de sa faute, n'est-ce pas ? « Et toi, tu as toujours vécu en Écosse ? Tu y retournes de temps en temps ? » Reporter son attention sur lui. Le questionner lui. C'est plus simple. Elle boit une gorgée de bière avec un petit sourire. Elle a l'impression de toute façon que même s'il lui dit qu'il est un psychopathe tueur en série, ça ne changera rien à toute la fascination qu'elle ressent. Et de cette attirance, toujours plus tenace à son égard.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyVen 12 Juil 2013 - 23:32


pandore et pâris.
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L'amour m'avait changé. Intégralement. J'étais maintenant fermé à toute relation amoureuse. Il était hors de question de me relancer dans ce gouffre qu'était l'amour. C'était comme foncer les yeux fermés dans un mur en pensant naïvement qu'on pourrait le traverser. Ça n'était pas pour moi. C'était aussi simple que ça. J'avais fait confiance à cette fille, je lui avais tout donné, j'avais tout sacrifié pour elle. J'avais même trahi ma propre famille, cette famille qui avait sauvé un pauvre orphelin d'une misère épouvantable. Alors, il était évident que j'avais cette haine indéfinissable et incontrôlable pour l'amour. « Je suis ravie que tu apprécies ! » C'était peu de le dire, parce-que ce plat était un réel délice. Mes yeux posés sur les siens, j'avais l'impression que plus rien ne m'importait, que les problèmes de la journée s'étaient définitivement envolés. Même les cris de mon supérieur ne semblaient plus être un problème ; avec ce regard azur posé sur le mien, tout semblait plus facile. « Eh oui, Parisienne pure souche. Et puis l'avantage de naître dans cette grande ville, c'est que j'avais réellement l'impression qu'elle m'appartenait. Quand j'étais jeune, tout était parfait là-bas. » J'avais comme ce besoin d'en savoir plus sur elle, alors c'était presque naturellement que je commençais à la questionner. « Ça doit être génial de vivre là-bas. Je n'ai pu y aller que quelques fois et je n'ai jamais été lassé par la beauté de la ville. » lui dis-je doucement, un sourire  aux lèvres. « Et toi, tu as toujours vécu en Écosse ? Tu y retournes de temps en temps ? » Devais-je réellement lui dire ce que j'avais vécu ? Ma gorge se noua soudainement, mais je fis l'effort de garder cet air détendu pour ne pas laisser échapper la moindre émotion. « Oui, je suis originaire d’Édimbourg. » Je marquai une pause, assez anxieux de sa future réaction. « Non, je n'y suis pas retourné depuis que je suis ici. Pour tout t'avouer, je ne suis pas en bon terme avec mes parents. »  Même pas du tout. Ils devaient sûrement avoir honte de moi, et il me serait insupportable d'affronter leurs regards meurtris par ma faute. Je les avais laissé, j'étais parti comme un voleur -pour une fille qui n'en valait pas la peine- alors qu'eux, m'avaient tout donné. J'étais un sacré idiot. Et la honte semblait me coller à la peau. « C'est à cause de cette ..fille dont je t'ai parlé l'autre soir. » lui dis-je doucement, en reprenant une bouchée du plat. Ça ressemblait à un début de confidence. Et bizarrement, le poids qui pesait sur mes épaules semblait s'alléger.

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptySam 13 Juil 2013 - 0:12

Ah, l'amour. Quelqu'un peut-il réellement dire que c'est pour lui ? Quelqu'un peut-il avoir l'audace de se dire fait pour ça ? Pandore n'en sait rien. Là-dessus, elle ne peut pas trop dire. Probablement tombée amoureuse d'une seule fois et encore trop récemment pour en dire réellement quelle leçon elle a retenu. « Ça doit être génial de vivre là-bas. Je n'ai pu y aller que quelques fois et je n'ai jamais été lassé par la beauté de la ville. » Doit-elle lui dire ? Lui dire comme Paris lui était devenue étrangère, comme ses rues l'effrayaient, comme cette ville qui était sienne était devenue celle de ses cauchemars ? Non, bien sûr. Son sourire la conforte dans son choix de faire durer l'illusion. Il est vrai qu'elle n'a tout de même pas menti ; dans sa jeunesse, Paris avait été la ville parfaite. Sa ville. « C'est vrai que c'est une belle ville, oui. Certains disent que c'est la plus belle d'Europe ! C'est dur de juger lorsqu'on y a vécu aussi longtemps... mais c'est ce que les touristes disaient, oui. » répond-elle, amusée de se mettre à la place des touristes. Ce qu'elle serait sûrement si elle retournait là-bas. Elle n'y avait plus jamais mis les pieds. C'est pas comme si elle avait encore des parents à aller voir, hein. « Oui, je suis originaire d’Édimbourg. Non, je n'y suis pas retourné depuis que je suis ici. Pour tout t'avouer, je ne suis pas en bon terme avec mes parents. » Il semble hésitant, l'observant comme si elle allait mal réagir. Mais Pandore reste silencieuse. Les relations parents-enfants, ça fait longtemps qu'elle ne sait plus trop comment les considérer, et loin d'elle de juger quelqu'un. Surtout quand ce quelqu'un s'appelle Pâris. Alors, elle attend simplement qu'il poursuive, l'encourageant un peu d'un regard doux, continuant de manger. « C'est à cause de cette ..fille dont je t'ai parlé l'autre soir. » Elle le sent plus hésitant. Mais en même temps, bien plus enclin à raconter que la dernière fois, où tous deux s'étaient un peu braqués. Elle se mordille la lèvre et sans trop savoir pourquoi, elle dépose sa fourchette pour tendre sa main valide sur la table, la posant sur celle de Pâris. Elle cherche son regard. « On fait tous des erreurs, Pâris. » Elle la première, tiens donc. Elle adore dire son prénom, c'est dingue. Elle fait une pause d'une ou deux secondes, pas plus, avant de se pencher en avant, comme si elle ne devait être entendue que par lui. « Mais parfois, quand on les raconte, on s'aperçoit qu'elles sont moins importantes qu'on ne l'aurait cru. » Oui, c'est un invitation à la confidence. Quelque part, elle est jalouse de cette fille qu'elle ne connait pas. Et en colère. Très en colère. Parce que là, ça lui semble inconcevable que quelqu'un de censé ait pu briser le coeur d'un homme pareil. Et elle a envie de savoir, par curiosité. Mais elle ne veut pas l'y forcer. Elle caresse doucement sa main du bout de ses doigts, son regard toujours fermement plongé dans le sien, comme un encouragement muet.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptySam 13 Juil 2013 - 1:20


pandore et pâris.
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Je ne pouvais plus me permettre de retomber dans ce cercle vicieux de l'amour. Je savais pertinemment où ça allait me mener. « C'est vrai que c'est une belle ville, oui. Certains disent que c'est la plus belle d'Europe ! C'est dur de juger lorsqu'on y a vécu aussi longtemps... mais c'est ce que les touristes disaient, oui. » Je n'en doutais pas. Paris était l'une des plus belles villes que j'avais visitées. Elle devait d'ailleurs être la ville préférée de mes parents biologiques, c'était sûrement la raison qui me poussait à avoir tant d'admiration pour la capitale française. « C'est la plus belle ville d'Europe, sans aucun doute. » lui dis-je clairement, avec un sourire sur mes lèvres. Je me saisis de ma bouteille de bière pour en boire une gorgée, avant de la reposer sur la table. Et voilà que je me mettais à me confier, chose qui m'arrivait très peu. J'avais en horreur de raconter mon enfance -si on peut appeler ça une enfance- parce-que je n'avais pas besoin de la pitié des autres. Je savais pertinemment que leurs regards sur moi changeraient dés qu'ils apprendraient mon passé. « On fait tous des erreurs, Pâris. » Mes yeux fixaient sa main qui s'était posée sur la mienne délicatement, la chaleur qu'elle dégageait était à la fois électrisante et rassurante. A ce moment, je priai silencieusement pour que sa main reste éternellement sur la mienne. Je relevai les yeux pour les poser sur les siens. « Mais parfois, quand on les raconte, on s'aperçoit qu'elles sont moins importantes qu'on ne l'aurait cru. » Contrairement à notre soirée précédente, je ne m'étais pas braqué. Peut-être que c'était le bon moment de parler, de me confier ? Je me mordis la lèvre, encore perplexe. Si son regard changeait sur moi, je m'en voudrais terriblement. Parce-qu'avec elle, je n'avais pas besoin de me cacher. Jusqu'ici, notre relation était basée sur cet étrange sentiment mélangé de peur et de fascination. « J-Je suis orphelin. » finis-je par dire, de manière très brève et concise. « J'ai été adopté par une famille d’Édimbourg à mes 10 ans, la famille parfaite.. Ils m'ont tout donné, de l'amour, une éducation idéale, une vie paisible et aisée, vraiment tout.» Je marquai une pause, remettant ma mèche en place, reposant mes yeux sur la main de Pandore encore posée sur la mienne, dont la vision m'était étrangement plaisante. « Et puis, pendant mes études, j'ai rencontré cette fille à Édimbourg. » Ma gorge devint soudainement sèche et je dus fermer les yeux une fraction de seconde pour me reprendre. « J-Je suis tombé amoureux d'elle, naïvement.. et, après deux ans de relation, on a décidé de tout quitter, de partir ensemble.. à l'aventure, sans rien dire à personne.» Je sentais que ma voix tremblait, mais j'avais commencé à me confier, il fallait que je finisse quoiqu'il arrive. « Elle a tout foutu en l'air. Un soir, je suis rentré de l'hôpital.. et j-je l'ai vu avec mon collègue.. dans n-notre lit. » Ces visions horribles remontaient à la surface, et j'essayai de me concentrer sur le regard de Pandore pour m'éviter ce supplice. « J'ai trahi mes parents. Je suis parti comme un voleur alors qu'ils m'ont tout donné.. Je suis un abruti. » Je secouai la tête avec un sourire ironique et méprisant. Quelque part, cette tension qui m'avait envahie semblait se dissoudre petit à petit, et je fus soulagé par ces confidences. « Je suis désolé de te faire endurer ça. T'as vraiment pas à écouter mes problèmes. » lui dis-je en soupirant doucement, alors que la honte semblait avoir pris le dessus.

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptySam 13 Juil 2013 - 9:12

Oh oui, Paris est sans doute la plus belle capitale et même la plus belle ville. Pandore est maintenant concentrée à l'écouter. Elle a hâte de savoir ce qu'il va mentionner de son passé, et en même temps, elle a peur. Peur, oui, que ça ne change rien. Il pourrait lui dire qu'il a tué ses parents que sa fascination pour lui ne bougerait pas d'un poil. Pourquoi je parle de tuer ses parents, hein ? Elle sent sa gorge se nouer, mais reporte toute son attention sur lui. Ça vaut mieux. « J-Je suis orphelin. » Elle a l'impression qu'il s'est mis dans la tête que cette annonce va tout changer. Pourtant, elle le regarde avec un sourire discret, pour l'encourager à continuer. « J'ai été adopté par une famille d’Édimbourg à mes 10 ans, la famille parfaite.. Ils m'ont tout donné, de l'amour, une éducation idéale, une vie paisible et aisée, vraiment tout. » Son sourire s'agrandit un peu. L'idée de l'imaginer pleinement heureux la réjouit, allez savoir pourquoi. Mais elle devine bien que si cette entrée en scène pour le moins 'heureuse' malgré le fait d'être orphelin est belle, la partie sombre arrive bien assez vite. « Et puis, pendant mes études, j'ai rencontré cette fille à Édimbourg. » Cette fille, elle la déteste déjà. Là sur le moment, elle se sent bouillir, parce qu'elle sait d'avance que cette fille est comme elle. Prédestinée à enchaîner erreurs sur erreurs. À briser ceux qui se prennent dans son sillage. Elle caresse néanmoins toujours sa main, affectueuse, son regard rivé sur son beau visage. « J-Je suis tombé amoureux d'elle, naïvement.. et, après deux ans de relation, on a décidé de tout quitter, de partir ensemble.. à l'aventure, sans rien dire à personne. » Sa voix tremble légèrement et Pandore sent sa gorge se nouer. Elle sait, ce qui s'est passé. « Elle a tout foutu en l'air. Un soir, je suis rentré de l'hôpital.. et j-je l'ai vu avec mon collègue.. dans n-notre lit. » Elle serre les dents. Aucune pitié, aucune compassion; là c'est juste de la colère. Elle le voit bien replonger dans les images douloureuses; elle se souvient du visage d'Emrys quand il l'a accusée, à tort, d'avoir embrassé un type. Qu'il lui avait dit que l'image qu'il avait cru voir avait été insoutenable. Et elle se souvient plutôt parfaitement de ce que ça lui a fait, à elle, de le trouver lui torse nu avec cette fille en sous-vêtements. Elle ne caresse plus sa main, elle l'a plutôt prise dans la sienne pour la lui serrer. « J'ai trahi mes parents. Je suis parti comme un voleur alors qu'ils m'ont tout donné.. Je suis un abruti. » Incapable de le laisser dire ça, elle se redresse légèrement. « Non, non, Pâris, tu racontes n'importe quoi. Des erreurs, on en fait tous, et l'amour c'est trompeur, tout le monde comprendrait si tu as fait ça parce que tu aimais cette fille. » Elle voudrait le rassurer, mais elle a peur que son ton soit un peu trop dur. Elle a toujours été comme ça. Plus dure pour protéger les autres. « Je suis désolé de te faire endurer ça. T'as vraiment pas à écouter mes problèmes. » Elle sourit simplement, secouant la tête. Ce qu'il peut être bête. « La bière, ça te réussit pas, hein. » fait-elle pour détendre l'atmosphère, le regardant en souriant. « Ça ne m'a pas dérangée le moins du monde, je pourrais t'écouter toute la nuit si tu veux. Si ça peut t'aider à faire disparaître un peu tes problèmes... alors tu m'en verrais ravie. » Elle repense à son histoire, et baisse doucement les yeux. Il a fait une erreur. Elle aussi. Ses parents sont encore en vie, ça lui donne la chance de pouvoir aller s'excuser. Chance qu'elle n'a pas eu, et qu'elle n'aura plus jamais. Le regard soudain un peu brillant et la gorge légèrement nouée, elle murmure : « Je pense que même après tant de temps... Ils adoreraient que tu ailles les voir. Que t'ailles t'excuser s'il le faut. Même si au début ils feront peut-être comme s'ils t'en voulaient, au fond, je sais que ça leur ferait plaisir. Que tu leur manques. Il ne faut pas.. laisser passer cette chance de leur dire, tant que tu l'as encore. » Elle détourne doucement le regard, même si le contact avec la main de Pâris la rassure toujours. Elle serre un peu plus ses doigts.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyLun 15 Juil 2013 - 3:15


pandore et pâris.
+ comme un fou va jeter à la mer.


C'était pas facile. Même vraiment loin de l'être. Je n'avais pas l'habitude de me confier comme ça, surtout qu'après tout, je ne connaissais pas Pandore si bien que ça, même très très peu. Alors voilà, je me déballai, complètement comme si je la connaissais depuis toujours ; elle allait maintenant savoir pourquoi je m'étais soudainement braqué lors de notre dernière soirée ensemble. Et pourtant, j'avais toujours ce mal fou à parler de cette fille, dont je n'osais même plus prononcer le prénom tant ça me déchirait et me dégoûtait. Je me rappelais très bien de cette scène où je l'avais vu avec un collègue, même si mon seul souhait était de l'oublier. J'avais senti la haine monter en moi, et il était hors de question qu'elle puisse me donner des explications qui ne méritaient pas la peine d'être entendues. Au fond de moi, je bouillonnais au fur et à mesure que je lui racontais ces mésaventures amoureuses. Heureusement, la main de la jolie française avait pour don de me calmer et de me rassurer, me poussant alors à aller jusqu'au bout de mes confidences. Ce poids pesant sur mes épaules semblait s'être comme envolé, et j'avais comme le sentiment que je n'avais plus besoin d'être cet inconnu écorché qui se braque pour un "rien". « Non, non, Pâris, tu racontes n'importe quoi. Des erreurs, on en fait tous, et l'amour c'est trompeur, tout le monde comprendrait si tu as fait ça parce que tu aimais cette fille. » Elle avait beau me rassurer, j'étais persuadé que j'étais réellement le plus stupide des imbéciles. « Alors explique moi comment j'ai pu être aussi aveugle ? Deux ans.. Pendant deux ans j'ai cru qu'elle m'avait aimé. » Je levai les yeux vers Pandore, je semblai chercher dans son regard les réponses aux questions que je me posais et qui me torturaient. « La bière, ça te réussit pas, hein. » J'esquissai un sourire amusé, à présent un peu plus détendu. « Ça ne m'a pas dérangée le moins du monde, je pourrais t'écouter toute la nuit si tu veux. Si ça peut t'aider à faire disparaître un peu tes problèmes... alors tu m'en verrais ravie. » Je baissai mon regard pour le poser sur nos mains. « T'es adorable, mais je ne compte vraiment pas gâcher la soirée en étalant mes problèmes du passé. Après tout, ce n'est "que" le passé. » Ça semblait dérisoire dit comme ça, alors que moi-même, j'étais incapable de tourner cette page bien sombre de ma vie. Je lui adressai un petit sourire, avant de me saisir de ma bière et de la finir. « Je pense que même après tant de temps... Ils adoreraient que tu ailles les voir. Que t'ailles t'excuser s'il le faut. Même si au début ils feront peut-être comme s'ils t'en voulaient, au fond, je sais que ça leur ferait plaisir. Que tu leur manques. Il ne faut pas.. laisser passer cette chance de leur dire, tant que tu l'as encore. » Je sentis cette pression un peu plus forte que les doigts de Pandore exerçaient sur les miens. Est-ce qu'elle avait perdu ses parents ? A mon tour, comme pour la rassurer, je me mis à caresser du bout des doigts sa main qui faisait pression sur la mienne. « J'en suis pas si sûr. Ils auraient honte de moi, de tous ces efforts faits pour rien. Je ne pourrais pas le supporter.» Je marquai une pause, la gorge nouée. « Mais toi, cette chance .. t-tu l'as laissé passer ? » Ça ressemblait également à une incitation à la confidence mais au fond, je ne savais pas vraiment si j'avais le droit de lui demander ça. J'avais compris qu'elle avait elle aussi des différends avec ses parents. Alors à mon tour, je voulais lui montrer que j'étais là pour elle, que je ne la jugerai pas sur son passé. Mon regard soutenait le sien avec une certaine insistance, alors que sa main toujours enlacée avec la mienne me procurait de doux frissons et un certain bien-être.

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyLun 15 Juil 2013 - 16:17

À la base, elle n'est pas vraiment douée pour rassurer qui que ce soit. Parler sérieusement, mettre des mots sur des sentiments, ça n'a jamais été son point fort. Le silence, son plus grand atout comme sa pire faiblesse. « Alors explique moi comment j'ai pu être aussi aveugle ? Deux ans.. Pendant deux ans j'ai cru qu'elle m'avait aimé. » Elle reste muette quelques secondes. Qu'en sait-elle ? Qui est-elle pour dire connaître l'amour ? Alors qu'elle vient tout juste de le gâcher... « Je ne sais pas. On dit que l'amour est aveugle, je pense qu'il est surtout aveuglant. » murmure-t-elle doucement, à voix basse. Elle tente de détendre un peu l'atmosphère, mais ne saurait pas dire si cela fonctionne réellement. Elle se mordille la lèvre, cherchant encore et toujours le regard du bel infirmier. « T'es adorable, mais je ne compte vraiment pas gâcher la soirée en étalant mes problèmes du passé. Après tout, ce n'est "que" le passé. » Adorable ? C'est un compliment ? Peut-être. Sûrement même. Elle a un sourire franc sur son visage pourtant. « Tu ne gâches rien du tout, sinon je ne t'aurais pas invité. » conclut-elle finalement, comme pour mettre un terme à la discussion de qui gâche quoi comment. Selon elle, non, il est bien loin de gâcher cette soirée. Elle adore l'écouter, et il pourrait parler toute la nuit qu'elle n'en serait que plus ravie. « J'en suis pas si sûr. Ils auraient honte de moi, de tous ces efforts faits pour rien. Je ne pourrais pas le supporter. » Elle répond du tac au tac. « Pâris, personne ne pourrait avoir honte de toi, honnêtement. » Elle secoue la tête, prenant une dernière gorgée de sa bière avant de la finir à son tour. Oui, c'est peut-être un compliment. Une façon de lui dire qu'elle l'admire. Et le mot est bien faible. « Mais toi, cette chance .. t-tu l'as laissé passer ? » Elle le regarde fixement. Elle n'entend soudainement plus que son coeur qui bat dans sa tempe. Elle baisse lentement les yeux et sans répondre, elle se lève, brisant le contact de leurs mains, allant chercher son paquet de cigarettes. Elle ne fume pas beaucoup. De temps en temps oui, ça fait parti des choses qu'elle n'a pas réussi à arrêter. Elle en sort une et pousse le paquet vers Pâris, pour lui en proposer s'il en veut. Elle se rassoit, l'allume, et le regarde de nouveau enfin. Elle aurait dû s'attendre à la question, non ? « Tu me promets que tu ne me jugeras pas, si je te raconte ? » Comment ça ? Elle ne raconte pas ça, normalement ! Même Perry ne sait l'histoire qu'à moitié. Emrys, lui, la connait en entière. Mais sinon, tous l'ignorent. Ça fait parti des secrets de la petite Pandore. Sa plus grande douleur, son plus tenace trouble, sa plus lourde culpabilité. Timidement, elle tend sa main libre sur la table pour retrouver la main de Pâris. Elle se demandera plus tard si elle a le droit de faire ça. Pour l'instant, elle veut juste retrouver le contact rassurant de sa main contre la sienne. Comme pour se donner du courage. « J'avais vingt-et-un ans, quand c'est arrivé. À l'époque, j'étais encore plus audacieuse qu'aujourd'hui. Je me croyais invincible. Bien sûr, j'étais dans l'erreur.. » commence-t-elle doucement, se raccrochant aux bouffées toxiques de sa clope pour ne pas laisser l'émotion envahir sa gorge. Elle tente de croiser le regard noisette de Pâris, se demandant brièvement s'il voudra partir, une fois qu'il saura. Qu'il saura que si elle n'a pas eu cette chance, c'est parce que c'est elle-même qui leur a, en quelques sortes, ôté la vie.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyMar 16 Juil 2013 - 0:12


pandore et pâris.
+ comme un fou va jeter à la mer.


« Je ne sais pas. On dit que l'amour est aveugle, je pense qu'il est surtout aveuglant. » Pour être aveuglant, il l'était vraiment. Cette fille s'était totalement jouée de moi et je ne m'étais rendu compte de rien pendant deux années. Je me demandais même parfois si elle avait eu de sincères sentiments amoureux pour moi ou bien si elle m'avait trompé pendant nos deux ans passés ensemble. « Oui, c'est ça. Il est aveuglant. » dis-je doucement, me remémorant quelques moments de ce passé amoureux peu glorieux. « Tu ne gâches rien du tout, sinon je ne t'aurais pas invité. » Je lui adressai un sourire, étant reconnaissant de ce qu'elle faisait pour moi. Elle ne pouvait pas savoir à quel point ce poids sur mes épaules prenaient une place importante dans ma vie. « Pâris, personne ne pourrait avoir honte de toi, honnêtement. » Mon regard se détourna sur le sol. Et si elle avait raison ? Et si mes parents aimeraient me revoir ? Comment pourrais-je le savoir .. il suffirait que j'aille les voir, et m'excuser de ces erreurs commises. « Alors .. Tu penses vraiment que je devrais retourner en Ecosse pour les voir ? » Sa réponse allait sûrement influer sur mes futures actions. J'étais déjà terrorisé à l'idée de voir le jugement de mes parents à mon égard, de voir leurs yeux honteux posés sur le fils qu'ils pensaient "idéal". Timidement, je m'étais alors permis de lui demander indirectement de se confier à moi, puisque j'avais remarqué qu'elle semblait émue lorsqu'elle parlait de ses parents et de cette chance qu'elle avait laissé passer, de se rattraper. Soudainement, Pandore se leva, enleva sa main de la mienne, et je culpabilisai déjà de lui avoir demander presque naïvement une question si personnelle. Je baissai les yeux avant de les relever vers elle et de piocher une cigarette dans le paquet de Pandore. Bizarrement, elle ne semblait pas s'être braquée et ses paroles vinrent me le confirmer. « Tu me promets que tu ne me jugeras pas, si je te raconte ? » J'esquissai un sourire alors que sa main vint retrouver la mienne pour mon plus grand bonheur. Comment pouvait-elle penser que je la jugerai ? Je fis pression sur sa main doucement, comme pour lui faire comprendre que je ne partirai pas en courant, quoiqu'elle puisse me dire. « Je te le promets.. je suis là et je resterai le temps que tu voudras. » Je lui adressai un sourire presque rassurant, allumant alors ma cigarette de ma main libre. « J'avais vingt-et-un ans, quand c'est arrivé. À l'époque, j'étais encore plus audacieuse qu'aujourd'hui. Je me croyais invincible. Bien sûr, j'étais dans l'erreur.. » Je restai silencieux, toujours plus attentif à son histoire. Mes yeux recherchèrent ceux de Pandore qui étaient visiblement plus hésitants à se poser sur les miens. Elle m'avait aidé à me sentir plus libre, presque meilleur, alors il était hors de question que je fuis. Une nouvelle fois, je reportai ma cigarette entre mes lèvres, aspirant une longue bouffée de nicotine avant de la recracher sur le côté, pour ne pas quitter des yeux la belle parisienne.

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyJeu 18 Juil 2013 - 19:47

« Oui, c'est ça. Il est aveuglant. » Elle ne répond pas. Elle repense aux moments où cet aveuglement est magnifique. Quand plus rien n'existe, quand on ne parvient pas à penser à autre chose qu'à un sourire, qu'à cette voix qui nous fait frémir, où tout nous semble plus merveilleux que ça ne l'a jamais été. Et puis la réalité nous rattrape. La jalousie, la perfidie, la fierté, la cupidité. Tant de maux qui, si l'on en croit la mythologie, ont été apportés sur Terre par ... Pandore. Le fameux mythe de la Boîte de Pandore. Triste coïncidence. « Alors .. Tu penses vraiment que je devrais retourner en Ecosse pour les voir ? » Elle est étonnée de voir qu'il lui demande ainsi son avis. En tient-il réellement compte ? Que représente-t-elle pour que sa parole pèse dans la balance ? Et puis, peut-elle se permettre de lui donner un avis ? Ne va-t-elle pas le détruire, comme les autres ? Elle chasse ces questions pour lui répondre franchement. « Je pense que c'est la meilleure chose à faire, oui. Au moins, plus tard, tu n'auras aucun regrets. » Elle lui sourit légèrement, comme pour l'encourager.

Puis la discussion dérive sur elle-même, et elle n'est pas certaine que ça soit une bonne chose. Un monstre. Voilà ce qu'elle se répète depuis à peu près trois ans. Voilà ce qu'elle est. Alors, quoi, doit-elle mettre au courant une personne de plus de ce qu'elle a fait ? Elle n'en est pas très sûre... « Je te le promets.. je suis là et je resterai le temps que tu voudras. » Elle ne le croit pas. C'est peut-être vexant, mais non, elle ne le croit pas. Qui resterait, hein ? Elle ne répond pourtant pas, se préparant à commencer son récit. Sentir sa main dans la chaleur de celle de Pâris la rassure. Elle accroche son regard, du moins pour commencer. Après, elle n'en aura peut-être plus l'audace. « J'étais encore à l'école de Journalisme, à Paris, en troisième année, donc la dernière. On devait tout au long faire pas mal de reportages, d'articles. Et un jour, j'ai décidé de prendre pour cible un groupe de malfrats qui sévissaient en France à ce moment-là. Ils venaient de faire leur dernier coup : un cambriolage dans les appartements privés du président français. Ils se faisaient surnommer « les trois F ». Bref, j'ai peint sur eux quelque chose de très cru, et de très assassin. Je pensais qu'au pire, ça me retomberait dessus. J'ai eu la meilleure note de ma promo avec cet article, si bien qu'ils l'ont fait paraître dans le journal. Il s'est écoulé une semaine avant que... qu'ils ne se manifestent. » Elle détourne lentement le regard. Elle grimace. Portant sa cigarette à ses lèvres, elle en aspire une bouffée toxique. Ses prunelles se figent sur un point invisible dans un vide qu'elle est la seule à voir. Elle esquisse l'ombre d'un sourire sarcastique. « Je suis rentrée chez moi un soir après les cours, notre villa était dévastée. Personne n'était là, et sur la table, il y avait un mot.. qui disait que si je voulais revoir mes parents vivants, je devais me rendre le lendemain à une adresse donnée, hors de la ville, dans un vieux hangar désinfecté, et donner ma vie à la place. Ce qui, entre toi et moi, ne me faisait pas vraiment peur. » Elle baisse doucement les yeux, secouant la tête, soupirant légèrement. Elle n'ose pas relever son visage vers lui. « J'ai été naïve de croire qu'ils s'en prendraient à moi. Naïve de croire qu'il ne fallait pas prévenir la police, naïve de croire une seule seconde que je pourrais m'en sortir seule. Et.. et naïve de croire qu'ils tiendraient leur promesse. » Elle relève timidement ses iris bleutés et acidifiés de réminiscences tragiques vers le bel Ecossais.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyDim 21 Juil 2013 - 23:15


pandore et pâris.
+ comme un fou va jeter à la mer.


Pour moi, l'amour était aveuglant, mais pas forcément dans le bon sens. L'amour, c'était terriblement destructeur. Rien qu'à en regarder ma vie sentimentale, qui était totalement inexistante et pathétique. Et à vrai dire, c'était presque mieux comme ça. Parce-qu'être en couple, ça signifiait prendre le risque de souffrir .. à nouveau. Je ne pouvais pas me permettre de retomber dans ce fossé si profond dans lequel je venais à peine de sortir. Alors j'en étais venu à cette conclusion, je n'étais pas fait pour la vie à deux. Peut-être parce-que j'étais simplement trop naïf. Trop bon, trop con, comme on dit. Et cette fille m'avait clairement pris pour un con. Un pantin décérébré. « Je pense que c'est la meilleure chose à faire, oui. Au moins, plus tard, tu n'auras aucun regrets. » La réponse de Pandore me fit réfléchir quelques secondes silencieusement. J'étais sûr d'être influencé par elle, parce-qu'au fond, elle m'inspirait confiance, et peut-être qu'elle avait raison, et que je devais réellement revoir mes parents, quitte à leur présenter mes excuses. En restant muré dans mon silence, je jouais au lâche, à l'idiot qui se voilait la face, faisant semblant que tout allait pour le mieux, alors que ce n'était vraiment -mais vraiment- pas le cas. J'hochai donc silencieusement la tête à ses dernières paroles, répondant à son sourire encourageant. J'étais reconnaissant envers elle, sa présence et ses conseils m'aidaient beaucoup.

Après m'être confié, j'avais timidement et presque difficilement abordé la question de ses parents. Elle semblait gêné, et terriblement mal à l'aise à présent. Je sentais que j'avais touché "le" sujet sensible, celui qui la faisait frémir. Je me pinçai la lèvre, regrettant cette "immersion" presque trop intime et impersonnelle. « J'étais encore à l'école de Journalisme, à Paris, en troisième année, donc la dernière. On devait tout au long faire pas mal de reportages, d'articles. Et un jour, j'ai décidé de prendre pour cible un groupe de malfrats qui sévissaient en France à ce moment-là. Ils venaient de faire leur dernier coup : un cambriolage dans les appartements privés du président français. Ils se faisaient surnommer « les trois F ». Bref, j'ai peint sur eux quelque chose de très cru, et de très assassin. Je pensais qu'au pire, ça me retomberait dessus. J'ai eu la meilleure note de ma promo avec cet article, si bien qu'ils l'ont fait paraître dans le journal. Il s'est écoulé une semaine avant que... qu'ils ne se manifestent. » Je soutenais son regard, l'encourageant à continuer son histoire qui, je le savais, s'avérerait d'être beaucoup plus grave et touchante. Ma main toujours dans la sienne, je la fixai intensément, avec une certaine appréhension quant à la suite de son histoire. « Je suis rentrée chez moi un soir après les cours, notre villa était dévastée. Personne n'était là, et sur la table, il y avait un mot.. qui disait que si je voulais revoir mes parents vivants, je devais me rendre le lendemain à une adresse donnée, hors de la ville, dans un vieux hangar désinfecté, et donner ma vie à la place. Ce qui, entre toi et moi, ne me faisait pas vraiment peur. » Je la vis alors baisser les yeux. Je compris que ce groupe des "trois F" avaient réellement agi. Je serrai un peu plus sa main, pour lui montrer que j'étais là, que je partirai pas. « J'ai été naïve de croire qu'ils s'en prendraient à moi. Naïve de croire qu'il ne fallait pas prévenir la police, naïve de croire une seule seconde que je pourrais m'en sortir seule. Et.. et naïve de croire qu'ils tiendraient leur promesse. » J'avalai alors difficilement ma salive, visiblement touché par cette histoire tragique, et ressentant une haine malsaine envers ces monstres. Ses parents étaient donc morts .. et Pandore pensait que c'était en quelque sorte sa faute ? Il ne fallait pas qu'elle se sente coupable de la mort de ses parents, elle avait accompli son travail pour pouvoir exercer la profession qui la faisait rêver. « J-Je suis désolé.. » Je marquai une pause, caressant sa main du bout des doigts. « Je comprends maintenant pourquoi tu tiens à ce que je ne gâche pas cette chance de pouvoir me réconcilier avec mes parents. » lui dis-je doucement, alors que son regard bleu semblait incroyablement meurtri. « J'irai voir mes parents. La semaine prochaine. » C'était réfléchi. Et Pandore avait raison, depuis le début, parce-qu'on ne sait jamais de quoi sera fait demain, et je ne supporterais pas de les perdre sans leur avoir parler.

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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyLun 22 Juil 2013 - 0:45

Elle ne lui dit pas tout. Elle ne raconte pas la fin, elle ne raconte pas les images qui la hantent depuis ce jour-là, elle ne raconte pas la froideur de la crosse de l'arme entre ses doigts assassins, elle ne raconte pas les coups de feu qu'elle assimile aujourd'hui à un simple coup de tonnerre. Elle ne raconte pas ses nuits d'angoisse, son instabilité, ses cachets, et cette culpabilité, lourde comme cent kilos de plomb, là sur ses frêles épaules. Trois ans. Si avant ça, elle brûlait sa vie plutôt que de la vivre, à présent, c'est cette même vie qui la consume, elle. Mais elle garde la tête haute, Pandore. Plutôt crever les yeux ouverts. Peut-être que s'il n'y avait pas eu la main de Pâris, elle n'aurait pas été jusque là dans son récit déjà. Elle choisit de s'arrêter, pour ne pas lui dire que des trois tueurs, elle en a abattu deux de sang froid. « J-Je suis désolé.. » Elle ne répond rien, Pandore, parce que qu'il soit désolé ou non ne ramènera pas ses parents en vie. Il n'a rien à se reprocher dans cette histoire, lui. Elle relève pourtant les yeux, osant croiser son regard. Il est toujours là, il n'est pas parti. Il a tenu sa promesse et ça lui fait bien plus de bien qu'elle ne le montre. « Je comprends maintenant pourquoi tu tiens à ce que je ne gâche pas cette chance de pouvoir me réconcilier avec mes parents. » Elle sourit, un peu, l'ombre d'un sourire, peut-être l'ombre d'une satisfaction. Elle est contente s'il a compris, même si c'est d'une manière si tragique à l'écoute de son histoire. Pandore ne veut pas de pitié, elle n'en a jamais voulu. « J'irai voir mes parents. La semaine prochaine. » Son sourire s'agrandit sur ses lèvres rosées. Sans réfléchir, elle s'entend alors murmurer : « Je viendrais avec toi, si tu veux. » Presque choquée elle-même de ce qu'elle vient de dire, elle met sa main libre devant sa bouche, la mine étonnée. Elle se met alors à rougir, étouffant un semblant de rire nerveux. « Euh.. oublie, je sais pas pourquoi j'ai dis ça. » Pourquoi ? Et pourquoi pas, hein ? Elle n'en a aucune idée non plus. Laissant le silence retomber un peu, elle observe leurs assiettes vides.

Finalement, elle se lève sans avoir lâché sa main, et elle en profite même pour tirer un peu dessus pour l'inciter à se lever à son tour. « Viens. » Bien que l'effet de lui avoir dévoilé ainsi le plus gros épisode tragique de sa vie la dérange un peu, ça la rassure, comme si elle n'était plus la seule à porter tout ça. Entremêlant par un instinct étrange ses doigts aux siens, elle le guide derrière-elle à pas de loups. Se dirigeant vers sa chambre, elle l'entraîne doucement jusqu'à la fenêtre qu'elle ouvre, aspirant l'air frais de la nuit. Elle s'y accoude, lui intimant doucement de faire de même. « Tu vois cette étoile ? » Ses doigts lâchent sa main pour désigner une petite étincelle brillante aux reflets bleutés, perchée là haut dans cet océan d'encre. « Quand j'étais petite, mon père disait que c'était celle qui veillait sur la ville de Paris, et donc en contrepartie, sur moi. Quand je suis arrivée ici il y a deux ans, une de mes plus grandes craintes était de ne plus la voir. Et pourtant, elle est toujours là. À croire qu'elle veille vraiment sur moi, en fait. Peut-être que c'est elle qui t'a placée sur mon chemin. » Elle tourne alors son doux visage, apaisé de la douleur précédente due à son récit, vers lui. Ses prunelles détaillent d'abord son regard profond et brun, comme celui d'Emrys. Puis ses belles fossettes, cette peau si douce qu'elle aimerait bien effleurer. Puis ses lèvres, qui appellent au baiser. Ses cils papillonnent un peu, avant de remonter à ses yeux, de lui offrir de nouveau l'esquisse d'un sourire, puis de tourner son visage pâle vers la lune, comme une offrande.
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MessageSujet: Re: comme un fou va jeter à la mer. (pâris)   comme un fou va jeter à la mer. (pâris) - Page 2 EmptyLun 22 Juil 2013 - 1:36


pandore et pâris.
+ comme un fou va jeter à la mer.


Cette histoire avait suffi pour me faire comprendre que la belle parisienne souffrait. Qu'elle souffrait de l'absence de ses parents. Ça m'avait fait réfléchir. Beaucoup réfléchir, sur cette chance que j'avais, d'avoir toujours mes parents en vie, moi. Ça serait d'une stupidité aberrante de rester là, les bras croisés, croisant naïvement les doigts pour qu'ils reviennent vers moi, pour qu'ils me disent qu'ils ne m'avaient pas oublié et qu'ils ne m'en voulaient pas. c'était à moi de faire le premier pas. Parce-que dans l'histoire, j'étais l'unique fautif, la pauvre victime de l'amour qui rendait aveugle et complètement con. C'était à moi de retourner en Ecosse, quitte à me faire envoyer bouler par mes parents, j'aurai essayé. "Qui ne tente rien à rien". Alors, j'allais saisir cette chance, c'était mûrement décidé et réfléchi. Son histoire était .. déchirante. Je pouvais voir cette "détresse" facilement lisible dans ses prunelles, et pourtant, je n'éprouvais aucune pitié pour elle, aucune compassion. C'était simplement une affection indescriptible, presque étrange, pour cette femme qui m'était jusqu'alors inconnue. Mais maintenant, tout était différent, parce-qu'elle connaissait mon histoire, et que je connaissais la sienne. Mais, la fascination qui animait notre relation ne s'était pas pour autant éteinte, bien au contraire même. « Je viendrais avec toi, si tu veux. » Cette dernière parole me surprit, et je relevai instantanément les yeux sur Pandore, voyant qu'elle était elle-même étonnée par cette réplique. Je souris, amusé par cette gêne totalement craquante. « Euh.. oublie, je sais pas pourquoi j'ai dis ça. » - « C'est une très bonne idée, tu n'as qu'à venir avec moi. Ça sera aussi l'occasion de visiter Edimbourgh. » Ça sera aussi l'occasion de toujours plus t'admirer, avais-je pensé silencieusement. Après tout, ce n'était pas une si mauvaise idée que ça, et puis, il fallait l'avouer, la présence de Pandore me rassurait, énormément. C'était comme si elle me donnait ce courage que je n'avais jamais pourtant eu.

Alors qu'un silence s'était installé depuis quelques secondes, je vis Pandore se lever et je fus quelque peu tiré vers l'avant, dans le but de me lever à mon tour. « Viens. » Main dans la main, la belle De Balzac me dirigea vers une pièce, qui devait sûrement être sa chambre, et ouvrit la fenêtre. A mon tour, je m'accoudai sur le rebord de la fenêtre, le regard illuminé par la beauté de cette nuit-ci. L'air frais sur ma peau me semblait d'une douceur extrême et agréable, me procurant par l'occasion quelques frissons. « Tu vois cette étoile ? » Mes yeux suivirent son doigt pour se poser sur cette petite lumière brillante, reconnaissable parmi toutes les autres étoiles. J'hochai la tête silencieusement, la laissant continuer. « Quand j'étais petite, mon père disait que c'était celle qui veillait sur la ville de Paris, et donc en contrepartie, sur moi. Quand je suis arrivée ici il y a deux ans, une de mes plus grandes craintes était de ne plus la voir. Et pourtant, elle est toujours là. À croire qu'elle veille vraiment sur moi, en fait. Peut-être que c'est elle qui t'a placée sur mon chemin. » Les yeux ne quittant pourtant pas cette étoile, cette dernière parole me fit me retourner vers Pandore. Je semblais touché par ce qu'elle venait de dire, parce-que ça signifiait que j'avais de l'importance pour elle. Se sentir important dans la vie de quelqu'un.. C'était une sensation tellement agréable à ressentir. Je plongeai mon regard dans le sien, notre proximité me troublait toujours autant. « Dans ce cas-là, je lui remercierai jamais assez de m'avoir amené jusqu'à toi. » dis-je, presque dans un murmure. Timidement et avec une certaine hésitation, je me rapprochai d'elle, ne contrôlant plus mes gestes, mes mains vinrent se poser de par et d'autre de son visage, pendant que mes lèvres vinrent se déposer sur son front délicatement. Mes yeux vinrent rechercher les siens, et je finis par lui dire avec un sourire sincère : « J'espère que je veillerai sur toi aussi bien qu'elle le fait alors. »
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