Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Depuis cette fameuse soirée ou nous avions finis par s'avouer nos sentiments et par passer à l'acte il nous avait été plus que difficile de se trouver un moment afin de se retrouver, il faut dire que mon travail constituait un obstacle majeur en ce sens. Bien décidé à ne pas louper cette chance qui s'offrait à moi de finalement goûter au bonheur je décidai que le travail pouvait attendre et je fis en sorte de me libérer , du moins pour quelques jours, de mes engagements afin de pouvoir passer un peu de temps auprès d'Emma et de Zoé.
Officiellement j'étais à Naples pour un congrès de juristes dont le champs d'expertise était la négociation d'ententes contractuelles pour athlètes et artistes mais rapidement je sentis un manque , au plus profond de mon être, et m'ennuyant mortellement je décidai de régler ma note d'hôtel et de prendre le premier vol pouvant me permettre de rentrer au bercail.
Bien sur lors du vol qui allait me ramener de Naples vers mon Australie natale je tentai de me reposer du mieux qu'il ne m'était possible de le faire et ce n'est qu'à l’atterrissage , alors que je finis par fouler le sol Australien à l'aéroport de Sydney, que la messagerie texte de mon téléphone explosa littéralement. 275 messages, rien de moi. J'étais sur le cul. Moi qui croyait que ma fuite à l'anglaise passerait inaperçue je m'étais trompé et pas qu'un peu. Le chemin du retour, me menant de Sydney vers Bowen, fut long et sinueux mais j'étais impatient de lui faire la surprise que je décidai de ne m'arrêter en chemin que pour faire le plein d'essence et pour manger un truc histoire de ne pas tomber dans les pommes.
Voilà, j'étais finalement arrivé mais sans trop comprendre pourquoi je me sentais hésitant – comme si je doutais de quelque chose – mais pourtant il n'y avait pas lieu d'entretenir la moindre appréhension puisque je savais qu'elle m'aimait tout autant que je pouvais l'aimer. Sortant de ma voiture je m'approchai de la maison , tenant à la main un sac contenant quelques surprises, et je finis par appuyer sur la sonnette d'entrée espérant qu'Emma était présente … après tout c'était une surprise que je lui faisais.
La nuit derrière, je n’avais pas très bien dormi puisque ma fille m’avait tenu réveiller une bonne partie de la nuit. Ma pauvre petite puce se réveillait presque à toutes les heures en pleurant, car une de ses dents était entrain de pousser et ça la faisait souffrir. Je crois que la pire des souffrances pour une maman est de voir son enfant souffrir et de ne pas être capable de faire quelque chose pour stopper (ou, au moins, atténuer) cette souffrance…ce n’était pas la première fois que je vivais une situation des ce genre, mais, cette nuit, j’ai pu, encore une fois, le constater. Mais, qui dit maman qui ne dort pas, dit maman qui pense à toutes sortes de choses et, comme il y a une photo de Tyson, Zoé et moi sur la table de chevet de la chambre de ma fille, c’est vers ce beau brun que mes pensées s’étaient dirigées et, plus particulièrement, je pensais que je m’ennuyais de lui et que j’avais hâte qu’il revienne de son voyage d’affaires à Naples.
Comme rien ne dure éternellement, les douleurs miss Zoé se sont calmées et nous avons toutes les deux réussies à dormir presque deux heures consécutives, mais vers sept heures et quart, ma petite puce s’est réveillée parce qu’elle avait faim, ce qui est assez normal puisque, habituellement, elle est déjà entrain de manger à cette heure. Après s’être levées et avoir déjeuner, nous avons passé un avant-midi très relax en pyjama devant la télévision à écouter des émissions pour enfants de l’âge de ma fille. Vers onze heures et demi, je n’avais pas très faim, mais, comme Zoé avait faim, je lui ai préparé un bol de céréales…je n’avais pas l’énergie nécessaire pour lui préparer quelque chose de plus élaboré et Zoé adore les céréales, alors c’était parfait. Pendant qu’elle mangeait, ses yeux fermaient tout seul et elle baillait à toutes les deux minutes, donc cinq minutes après avoir fini son repas, je suis allée la coucher dans son lit et ça n’a pas été long avant qu’elle s’endorme. Pour ma part, je me suis confortablement installé dans le divan du salon et j’ai commencé à feuilleter un magazine de mode avant de, moi aussi, tombée dans les bras de Morphée.
Je me suis réveillée en sursaut quand j’ai entendu la sonnette de la porte d’entrée. La première chose que j’ai fait a été de me retournée en direction de la chambre de Zoé en espérant que l’annonce de ce visiteur ne l’a pas réveillé. Aucuns sons m’indiquant que son sommeil aurait pu être perturbé par ce bruit, mais je me suis rapidement levé pour aller répondre et ne pas prendre le risque que cette personne derrière la porte réveille Zoé en sonnant une autre fois. Tyson? J’ai laissé voir ma surprise en ne parlant pas très fort pour ne pas réveiller ma fille en me disant qu’il était impossible que j’aie dormi deux jours et que mon amour soit déjà de retour. Tu n’es pas supposé être à Naples?! Je lui avais posé cette question avec un petit sourire sur les lèvres et en passant mes deux mains derrière son cou.
Il y a de cela pas si longtemps en fait je me serais amusé, tel un enfant dans un magasin de bonbons, lors de ce genre de rencontres entre spécialistes du droit mais subitement je n'y voyais plus autant d'intérêt. Jamais je n'aurais cru possible entendre de tels mots sortir de ma bouche mais j'en étais venu à me lasser de ces congrès desquels , il faut l'avouer, rien de réellement concrets et constructifs semblaient émaner exception faites des maux de têtes que pouvaient provoquer l'abus d'alcool et croyez-moi lors de ces moments elle coulait à flot. Comment expliquer un tel changement d'attitude me concernant? La réponse réside, peut-être, dans le fait que j'aspirais réellement à une vie plus rangée et que cette existence c'est auprès d'Emma que j'y aspirais.
J'ai toujours aimé surprendre les gens que j'aimais et plus que tout il me tardait de voir l'expression du visage de ma belle et douce Emma lorsqu'elle allait me voir devant sa porte. Certains vous diront que j'aurais été plus avisé de l'aviser de ma venue mais pour ma part je ne le voyais pas ainsi … j'étais persuadé que la surprise allait être de nature à lui plaire.
La route me permettant de rallier la distance entre l'aéroport de Sydney et Bowen m'avait semblé plus qu'interminable mais au final j'étais arrivé à destination et plus rien ne semblait avoir plus d'importance à mes yeux. Sac à la main je me tenais devant la porte, après m'être stationné, et je ne pus que sourire lorsque Emma se mit à prononcer mon prénom bien qu'à voix basse. Tu attendais quelqu'un d'autre? Bien sur ce n'était qu'une plaisanterie digne de mon cru et l'embrassant tendrement je lui caressai la joue noyant mon regard dans le sien. Tout de toi me manquais … tes yeux, ton sourire, ta voix, ton parfum. Lui caressant les hanches je posai mon sac afin de me rapprocher un peu plus d'elle , collant mon corps contre le sien. Je n'ai donc pas su résister à la folle envie de tout plaquer afin de venir te rejoindre. Mes mains lui caressant le bas du dos je ne pouvais qu'apprécier d'autant plus nos retrouvailles.
Après la mauvaise nuit que nous venions de passer, il est très compréhensible que ma fille et moi n’avions pas d’énergie, donc l’avant-midi tranquille devant la télévision était l’activité parfaite pour ce samedi matin nuageux. La sieste que nous avons choisie de faire après le dîner de Zoé était elle aussi assez compréhensible. Par contre, ce qui l’était un peu moins, c’est le visiteur surprise qui m’a réveillé en sonnant à la porte, car je n’attendais personnes aujourd’hui.
En ouvrant la porte pour constater qui venait de perturber mon sommeil et failli perturber celui de ma fille par la même occasion, j’étais un peu en colère, mais, en voyant mon amoureux, toute trace de colère a disparu de mon visage pour laisser place à la surprise de le voir ici alors qu’il était supposé être dans un autre pays pour le travail. Pendant quelques secondes, je me suis même demandé si je rêvais, mais, quand il m’a embrassé, j’ai immédiatement compris que c’était vraiment lui. Quand il m’a expliqué qu’il était revenu plus tôt parce qu’il s’ennuyait trop de moi, j’ai trouvé ça tellement touchant, flatteur, beau, gentil et romantique. Je lui ai fait un énorme sourire avant de me coller sur lui…en fait, comme il m’attirait déjà vers lui avec ses mains sur mes hanches, je n’ai pas eu besoin de faire trop d’efforts. La prochaine fois que tu pars en voyage pour le travail, il faudra qu’on parte avec toi, comme ça tu t’ennuierais moins de moi et ce serait la même chose pour moi! Ou, encore mieux, tu ne pars plus et tu restes à Bowen avec moi et Zoé! J’ai formulé ces souhaits un peu égoïstes en posant ma tête sur son épaule et pouvoir sentir son parfum. En plus, avec ses mains qui caressaient le bas de mon dos et les miennes qui caressaient la base de ses cheveux dans sa nuque, je me sentais bien et je savais que j’étais exactement là où je devais être. Si ma fille n’était pas dans la maison, j’aurais sûrement attiré Tyson jusqu’à ma chambre sans attendre mais, comme ce n’était pas le cas et que Zoé risquait de se réveiller d’une minute à l’autre, je ne pouvais pas vraiment faire ça, même si j’en avais envie. Je l’ai quand même invité à entrer en enlevant une de ses mains de derrière mon dos et le tirer tranquillement vers l’intérieur de la maison. Entres, mais ne fait pas trop de bruit, parce que Zoé dort dans sa chambre!
Moi qui avait toujours été d'une grande rigueur dans mon travail, d'un professionnalisme sans faille, voilà que je me surprenais à balancer par dessus bord l'ensemble de ces valeurs qui avaient fait de moi l'avocat que j'étais. Tout ça au nom de quoi? L'amour. Plus que naissants ces sentiments qu'éveillait en moi le doux et tendre sourire d 'Emma avaient fini par m'habiter en permanence et il ne se passait pas un seul instant sans que je ne me mette à penser à elle. Évidemment n'écoutant que mon cœur , et ce qu'il me dictait, je finis par me résoudre à tout plaquer de ce congrès afin de rentrer à la maison rejoindre la femme que j'aime.
Me trouvant face à Emma, la serrant contre moi et lui caressant les hanches du bout des doigts, je me laissai aller à lui sourire tout en écoutant ce qu'elle me dit … d'une certaine façon elle n'avait pas tort.
Vous emmener avec moi serait une bien bonne idée mais je crains que vous risquiez de vous ennuyer puisque dans ce genre de voyage je ne profite que bien peu de la plage … en réalité je ne fais qu'assister à des rencontres, participer à des groupes de discussion et parler boulot je n'ai donc que bien peu de temps pour jouer au touriste. Je lui souris tout en me mordillant la lèvre. Par contre ne plus partir ça c'est de l'idée. Bien entendu je savais que c'était irréaliste puisque l'aspect international de ma carrière me contraignait à voyager ne serait-ce que pour entretenir mon réseau de contacts.
Profitant de ce moment, d'une grande tendresse, je caressai ses cheveux alors qu'elle venait de poser sa tête contre mon épaule tout en laissant mon autre main s'occuper du bas de son dos. Sa main me caressant les cheveux , dans ma nuque, me procurait un bien fou et c'est alors que je lui souris de nouveau en entendant sa proposition.
Promis je serai sage comme un petit garçon. Je lui fis un léger sourire en coin.
J’aurais peut-être pu être un peu plus enthousiaste quand j’ai vu mon amoureux devant la porte de chez moi , parce que je m’étais moi aussi terriblement ennuyé de ses mains qui me faisaient frissonner à chaque fois qu’elles me touchaient, de ses yeux posés sur moi, de ses lèvres sur les miennes et de lui en général, mais je venais de me réveiller et j’étais encore un peu endormie, alors j’ai fait de mon mieux et je crois que Tyson ne s’en est pas trop rendu compte.
Après nous être embrassé, nous nous sommes tous les deux mis à rêver éveillé en imaginant que je le suivrais lors de son prochain voyage. Comme lui, je savais que ça n’arriverait probablement jamais, mais, apparemment, j’avais un peu plus envie de rêver que lui, parce qu’il m’a ramené à la réalité en m’énumérant quelques raisons pour lesquelles je ne devrais pas le suivre. Zoé et moi, on fera du tourisme pendant la journée et on passera nos soirées avec toi! Avant de revenir à la réalité, je me suis permis d’ajouter ce dernier élément. Ben non, je ne suis pas sérieuse, je sais bien que ce n’est pas vraiment ma place! C’est comme si je t’emmenais avec moi lors d’un congrès de psychologues…tu t’ennuierais probablement à mourir! Puis, il a commenté ma deuxième suggestion, soit de ne plus partir. Cette solution me paraissait un peu plus réel, parce qu’il m’avait déjà dit qu’il désirait prendre une pause sabbatique de son travail dans un futur pas si lointain, mais, comme je n’avais pas vraiment envie de parler de cela pour le moment, je lui ai simplement souri sans ajouter de commentaire.
Je lui ai légèrement tapoté sur la tête comme on fait pour féliciter un enfant qui dit ou qui fait quelque chose de bien. Bon garçon! Dis-je en pouffant de rire. Non, mais, plus sérieusement, merci! Zoé fait ses dents et, comme elle n’a pas très bien dormi cette nuit, je n’ai pas vraiment envie de la réveiller tout de suite! Après avoir expliqué, plus en détails, à Tyson pourquoi j’avais demandé ce demi silence, je me suis rappelé que la porte de la chambre de ma fille était complètement ouverte. Je vais justement aller fermé la porte de sa chambre, mais, en attendant, fait comme chez toi! Je te rejoins dans quelques minutes! En prononçant ces mots, j’ai complètement lâché sa main pour me diriger vers le couloir au fond duquel se trouve la chambre de ma petite princesse.
J'étais si désireux de la retrouver que je n'accordai que bien peu d'attention au fait qu'elle semblait avoir les traits tirés, les sentiments que j'éprouvais à son égard prenant toute la place. Je ne pus que lui sourire lorsqu'elle me répondit qu'elle ne voyait pas d'inconvénients à me suivre lors de mes voyages même qu'elle insista en me disant qu'elle pourrait faire du tourisme avec Zoé pendant que mes réunions me tiendrait occupé … d'une certaine façon je dois avouer que cette idée n'était pas de nature à me déplaire. J'adore ce programme. Lui souriant je l'entendis reprendre la parole alors qu'elle fini par nous ramener à la réalité. M'ennuyer lorsque tu es avec moi? Impossible. Bien sur je la taquinais et elle le savais tout aussi bien que moi. Même si elle n'en évoquait pas le moindre mot je savais qu'elle désirait me voir ralentir la cadence et d'une certaine façon j'en mourais d'envie également mais comme rien n'est jamais simple il me fallait attendre le moment opportun afin de m'offrir ce congé sabbatique tant espéré.
Je dois le lui accorder Emma avait de l'humour, je lui souris lorsqu'elle me tapota sur l'épaule et lui souriant , l'air amusé, je ne pus que m'abandonner à son rire plus que communicatif alors que nous passâmes à l'intérieur d'un pas tout aussi calme que discret. Donc je vais attendre un moment avant de lui offrir les chocolats belges que je lui ai apporté. Laissons là se reposer alors et puis je lui donnerai son cadeau lorsque l'occasion s'y prêtera mieux.
Lui souriant je la regardai s'éloigner, après que sa main se soit éloignée de la mienne, et je la vis se diriger vers la chambre de Zoé afin d'en refermer la porte. Je me sentais si bien, enfin de retour au pays, et le fait d'être en compagnie de celle que j'aime ne pouvait qu'ajouter à cet état d'esprit qui se voulait plus qu'apaisant.
En me promettant qu’il serait sage comme un petit garçon en suivant ma consigne, j’ai eu l’image du petit garçon obéissant à sa maman qui est passée dans ma tête et je n’ai pas pu résister à l’envie de le taquiner comme aurait sûrement fait la maman de ce petit garçon en lui tapotant gentiment la tête. J’aimais beaucoup utiliser ce genre d’humour qui n’était vraiment pas méchant, qui ne fait de mal à personne et qui fait sourire tout le monde. Justement, Tyson a, en quelques sortes, prouvé que mon point de vue était vrai puisqu’il a ri de bon cœur avec moi. Je ne sais pas si c’était pour me rendre la pareille en me taquinant à mon tour, mais il a ajouté qu’il avait ramené un cadeau à Zoé et que celui-ci était des chocolats belges (mes préférés). Mmmm, des chocolats belges! J’espère qu’il y en a aussi pour moi dans ton sac, sinon je connais une maman qui va être extrêmement jalouse de sa fille! Dis-je en regardant le sac dans ses mains dans lequel j’étais certaine qu’il y avait aussi un cadeau provenant de Naples pour moi, car, à chaque fois qu’il partait en voyage, il ramenait toujours pleins de cadeaux. Si on lit entre les lignes, je lui ai, en fait, demandé ce qu’il m’avait rapporté à moi!
Je ne me suis pas éternisé dans la chambre de Zoé; j’ai simplement mis en marche l’intercom fisher-price qui me permettait d’entendre tous les bruits provenant de sa chambre grâce au récepteur que je tenais, pour l’instant, dans mes mains, j’ai vérifié que ma petite puce dormait bien puis j’ai fermé la porte derrière moi. En allant retrouver mon amoureux, mon regard a croisé mon reflet dans le miroir et, comme mes cheveux n’étaient pas très bien placés, j’ai pris l’élastique qui était autour de mon poignet pour me faire une queue de cheval rapide.
Je ne pus que me laisser aller à jouer le jeu lorsqu'elle me demanda de me comporter en gentil petit garçon, il faut dire que j'appréciais ce genre de jeu, ponctué d'humour, au quel il nous arrivait de nous adonner. Étant tout aussi joueur qu'elle je me permis de lui dire que j'avais apporté un présent pour Zoé, un assortiment de chocolats belges, je savais pertinemment qu'il s'agissait de ceux qu'Emma préférait … il s'agissait donc d'une manière plutôt marrante de la taquiner, d'ailleurs cette moue qu'elle me fit ne pu que me permettre de réaliser que j'avais réussi à atteindre ma cible.
Oh la vilaine. C'est pas bien d'être jalouse. Bien sur je rigolais, d'ailleurs mon rictus s'en voulait une preuve plus qu'éloquente. Et puis comme si j'allais t'oublier? Tu sais parfaitement que peu importe ou j'aille tu m'accompagnes en pensée … il était donc impossible que je ne pense pas à te rapporter un petit souvenir. Je ne comptais pas lui dire immédiatement ce que je lui avais apporté j'aimais bien lui faire des surprises et puis la faire mariner un instant ne pouvait que m'amuser. Après tout il n'y avait aucun mal à me montrer joueur à mon tour. N'est-ce pas.
Je ne pus que l'observer lorsqu'elle s'immobilisa devant le miroir afin d'attacher ses cheveux à l'aide d'un élastique et je ne pus que lui sourire lorsqu'elle s'approcha de moi. Elle était si belle, j'avais une chance inouïe de l'avoir dans ma vie. Je lui tendis le sac afin qu'elle puisse finalement voir ce que je lui avais apporté, je ne comptais plus la faire languir. Ça c'est pour toi. Je me souvenais de ces chaussures noires qu'elle avait admirée dans la vitrine de cette boutique du centre-ville alors puisque j'étais en Italie et que les chaussures Italiennes étaient moins dispendieuses là bas qu'ici je ne su résister à la tentation de les lui acheter. J'espère que mon présent va te plaire.
En voyant son petit sourire en coin pendant qu’il me rappelait que ce n’est pas bien d’être jalouse, j’ai immédiatement compris que j’avais vu juste une en pensant que Tyson avait voulu me taquiner à mon tour en m’annonçant qu’il avait ramener des chocolats belges à Zoé. J’aurais pu continuer ma plaisanterie et, je suis certaine que lui aussi, mais il a enchaîné, avant que je n’ai eu le temps de répondre, en me disait qu’il m’avait bien sûr rapporté quelque chose à moi aussi en m’expliquant que le contraire était impossible, car, peu importe où il va, je suis dans ses pensées. Je savais qu’il le pensait pour vrai et que c’était déjà la vérité avant que nous formions un couple, mais de l’entendre me le dire, me faisait chaud au cœur et, en plus, c’était la même chose pour moi, alors je n’ai pas pu me retenir de sourire. Par contre, son mutisme suite à sa déclaration m’a fait comprendre qu’il ne me donnerait pas ce cadeau tout de suite et qu’il me ferait plutôt patienter un peu…c’était un peu sa façon de se venger de ma petite plaisanterie.
Après avoir fermé la porte de la chambre de ma fille et avoir arrangé mes cheveux qui étaient un peu dépeignés à cause de ma petite sieste de tout à l’heure, j’ai été retrouvé Tyson au salon, là où il s’était installé en m’attendant. Je ne pu m’empêcher de sourire en voyant l’homme de ma vie qui me souriait…je me trouvais tellement chanceuse d’être en couple avec lui! Je me demandais s’il pensait à la même chose que moi, alors je m’en suis informer en avançant vers lui. Qu’est ce qui te fait sourire comme ça?
Quand je me suis assise à ses côtés sur le divan du salon, il m’a tendu un sac en me disant que c’était pour moi, donc que c’était le présent qu’il m’avait rapporté d’Italie. Comme la fille qui ne s’y attendait pas du tout (ce qui n’était vraiment pas le cas), j’ai feint la surprise. Pour moi? Je me suis empressée de déballer ce cadeau, car, en vérité, j’avais très hâte de savoir ce qu’il m’avait ramené de Naples. En voyant la paire de souliers noirs, j’étais tellement contente et il est impossible qu’il ne s’en soit pas rendu compte. Wow…ils sont tellement beaux! Merci mon amour! Dis-je avant de deposer un baiser sur la bouche du beau brun. J’ai volontairement interrompu ce baiser parce que, comme la majorité des femmes qui reçoivent des chaussures en cadeau, j’avais hâte de les essayer. D’ailleurs, dès que j’ai décollé mes lèvres des siennes, je me suis débarrassé de mes pantoufles afin de pouvoir enfiler ces nouvelles chaussures.
J'aimais bien jouer alors lorsqu'elle décida de s'amuser à mes dépens j'en vint à la conclusion que je me devais de faire de même histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce et je trouvai le moyen idéal d'égaliser la marque lorsque je lui remis le cadeau de la petite … je pouvais bien voir dans son regard qu'elle était curieuse de savoir ce que j'avais en réserve pour elle je décidai donc de la faire mariner un moment. Il ne fallait pas y voir la moindre intention malveillante de ma part c'était tout simplement une manière bien à moi de rigoler et puis je savais pertinemment qu'elle oublierait tout en voyant ce que je lui avais réservé.
La voyant revenir de la chambre de Zoé afin de me rejoindre au salon je ne pus que lui sourire et de toute évidence elle remarqua le tout si bien qu'elle finit par me demander ce qui pouvait bien me pousser à arborer un si large sourire. Le simple fait de te retrouver et de te voir si belle, si charmante. Je m'étais permis de lui dire ces quelques mots en apparences simples mais qui n'en étaient pas moins fort révélateurs de la place qu'elle occupait dans mon cœur. Me mordillant la lèvre je continuai de la regarder tout en réprimant une certaine envie, puisque le moment ne s'y prêtait pas … du moins pas encore, et laissant mon regard se fondre dans le sien je la regardai prendre place près de moi.
Rigolant lorsqu'elle me demanda si c'était pour elle, je dois dire qu'elle était une bien mauvaise comédienne. À moins que tu aies une sœur jumelle qui habite sous le même toi ce présent est tout à toi. Évidemment c'était une blague de mon cru, après tout elle était fille unique. La voir déballer sa surprise avec tant d'empressement ne pouvait me faire sourire et que dire de cette expression de satisfaction qui se dessinait sur son visage … je ne pouvais qu'être comblé de la voir si épanouie. Tout le plaisir est pour moi ma princesse, je savais à quel point tu en avais envie alors lorsque je les ai vu je n'ai pas pu résister à la tentation de te les acheter. Savourant le baiser, et le prolongeant un moment, je finis par la regarder se lever afin de retirer ses pantoufles histoire d'enfiler ses escarpins. Ils te vont à la perfection. Ils sont confortables?
L’explication de Tyson sur la raison pour laquelle il souriait comme ça était assez brève, mais elle me faisait tellement plaisir…en plus, je savais que ce n’était pas de simples paroles qu’il avait dit seulement pour me faire plaisir. Suite à son explication, mon sourire s’élargit encore plus, lui laissant ainsi comprendre que ses paroles me touchaient beaucoup. En le voyant se mordiller les lèvres, j’ai compris que, tout comme moi, il avait envie de plus, mais que, étant donné la situation présente, il ne pouvait pas vraiment succomber à la tentation. Le regard que nous avons échangé par la suite était un bon moyen de penser à autres choses, car, dans certaines situations, l’échange de regards amoureux est mieux qu’un baiser.
Le beau brun a interrompu ce regard passionné entre nous deux, mais c’était un peu moins malheureux que ça pourrait avoir l’air, du moins pour moi, car il m’a alors donné un sac qui contenant mon cadeau. Après avoir gentiment ri de moi (je reconnais que je l’avais bien mérité en faisant la fille qui était super étonnée de recevoir un cadeau), je lui ai fait une grimace en lui tirant la langue, tout aussi gentiment. En déballant les chaussures, mes yeux, qui étaient déjà pétillants, se mirent à briller encore plus et je n’avais qu’une envie : les essayer sur le champ. J’ai quand même fait preuve de politesse en l’embrassant pour le remercier de ce magnifique cadeau, mais j’ai quand même écourté ce baiser pour le faire. Son compliment sur les chaussures qui me faisait bien, m’a fait plaisir, mais, comme j’étais assez certaine qu’il m’aurait dit la même chose peu importe ce que j’aurais essayé, je n’ai pas trop commenté ce compliment passe partout. Merci! Et, oui, elles sont effectivement très confortables! En fait, je n’ai marché avec que quelques secondes dans mon salon, donc je ne peux pas vraiment en être certaine pour ce qui est du long terme.
Tout à coup, je me suis rendu compte que je n’avais pas remercié mon amour...enfin pas assez pour la valeur monétaire et sentimentale entourant ce cadeau. Je me suis donc approché de lui pour m’asseoir sur lui et l’embrasser (après tout, cette activité était silencieuse et elle était parfaitement normale pour deux personnes qui s’aime), mais la voix de Zoé qui venait de se réveiller et qui appelait sa maman m’a freiner dans mon élan.
J'aurais pu certes me perdre dans de vaines explications afin de tenter de lui exprimer ce qui me poussait à la regarder de la sorte mais je savais pertinemment que je ne parviendrais pas à trouver les mots justes afin de transposer en mots tout le désir que pouvait transcender mon regard au moment de poser mes yeux sur son corps plus que magnifique. Jouant la carte de la modestie je me montrai donc avare de mes mots.
Étant follement épris de la jolie blonde il m'aurait été impensable de revenir de voyage les mains vides cependant je dois admettre que j'avais bien aimé me moquer , gentiment , d'elle. Les meilleures plaisanteries étant toujours celles qui sont les plus brèves je finis par reprendre mon sérieux afin de lui remettre son présent. Le simple fait de la voir aussi heureuse suffisait à inonder mon cœur d'une joie incommensurable. Lui souriant je savourai ce doux baiser qu'elle m'offrit pour ensuite la regarder enfiler son cadeau histoire de l’étrenner. Mais de rien. Lui dis-je tout en continuant de l'admirer alors qu'elle tentait de faire quelques pas avec ses nouvelles chaussures.
La regardant et lui souriant je ne pus que la regarder alors qu'elle se rapprocha de moi histoire de venir prendre place sur mes genoux. Tendrement je me laissai aller , histoire de m'abandonner à la douceur des lèvres de ma belle, et prolongeant le baiser je finis par la voir y mettre un terme alors que la voix de Zoé fini par se faire entendre. J'ai été sage pourtant. Bien sur c'était de l'humour et puis je me faisais une joie de voir la princesse, de toute façon j'allais bien avoir une autre occasion de profiter de la femme de ma vie.
Tyson m’a fait un peu patienter avant de me donner mon cadeau (je savais qu’il n’était pas revenue de Naples sans un petit quelque chose pour moi, puisque, même quand nous étions simplement des amis, il me ramenait toujours un souvenir quand il partait en voyage, alors pourquoi ça changerait maintenant?), mais ça en a valu la peine. Après l’avoir rapidement remercié avec un petit baiser rapide, j’ai immédiatement troqué les pantoufles que j’avais dans les pieds pour ces nouvelles chaussures et j’ai marché un peu dans mon salon avec, comme seul public, celui que je considère comme étant l’homme de ma vie.
Je me suis alors rendu compte que je ne l’avais pas assez remercié de son attention…ou c’était peut-être juste une excuse dans ma tête pour avoir une raison pour pouvoir l’embrasser mais, peu importe la motivation, le résultat était la même : c'est-à-dire que je me suis avancé tranquillement vers lui pour finir assise sur lui, les deux mains appuyées sur ses deux épaules et mes lèvres qui goûtaient les siennes dans un baiser plus passionné. Sauf que, quand ma fille a appelé, j’ai mis un terme prématuré à ce baiser en laissant tomber ma tête dans le creux de son épaule. J’étais déçue de devoir m’arrêter aussi abruptement, mais ce n’était pas non plus comme si nous n’aurions plus jamais l’occasion de recommencer, alors ce n’était pas la fin du monde. J’étais certaine que ce n’est pas le bruit qui avait réveillé Zoé, mais plutôt le simple fait qu’elle n’était plus fatiguée. La réplique de Tyson m’a quand même fait sourire, mais je n’ai pas ajouté de commentaires et je me suis seulement dégagé de son étreinte en apposant un ultime baiser sur son nez. J’y vais!dis-je en remettant rapidement mes pantoufles.
Environ cinq minutes plus tard, je suis revenu au salon avec ma fille dans les bras. Quand son regard s’est posé sur Tyson, son sourire s’est agrandi et le mien aussi, car j’étais heureuse de voir la joie dans les yeux de ma fille. Elle m’a regardé comme si elle me demandait si c’était bien celui qu’elle considérait comme son papa et mon sourire lui a fait comprendre que oui, alors elle a tendu les bras vers lui. Papa!
Bien entendu jamais je n'aurais osé revenir les mains vides, il faut dire que je ne l'avais jamais fait d'ailleurs. Je m'étais bien amusé en tentant de la faire mariner alors que, l'espace d'un bref instant, je m'étais amusé de sa réaction de jalousie mais elle ne perdait rien pour attendre puisque je m'étais réservé la plus belle des surprises pour la fin. Je ne pouvais que me délecter de cette expression de surprise qui s'était dessiné sur son charmant visage lorsque je lui avais tendu son cadeau. Elle semblait si heureuse, la surprise se lisait sur son visage, il faut dire que j'avais bien joué mes cartes.
Je la regardai faire quelques pas avec ses nouvelles chaussures, alors qu'elle s'improvisa mannequin, profitant de ce moment qui nous était offert de se retrouver l'un contre l'autre je m'abandonnai à la douceur et à la tendresse de son baiser afin de le prolonger comme il se le doit et c'est alors que je la vis se décaler de moi alors que du bruit sembla émaner de la chambre de la princesse. Amusé par la situation je la taquiné en disant que je m'étais pourtant montré sage, une allusion à sa petite plaisanterie qu'elle me fit un peu plus tôt. D'accord. Je lui souris alors et je la regardai se lever afin de se diriger vers la chambre de Zoé.
C'est lors de moments comme ceux-ci que je réalisais à quel point la vie de famille m'importait et que ma carrière me semblait plus que secondaire. Souriant en voyant Emma revenir avec Zoé je ne pus que sourire lorsque ma petite princesse me sourit tout en levant les bras et m'appelant papa. Mais c'est ma princesse. Bien sur je passai mes bras afin de la soulever et la prendre ses mes genoux m'amusant à la chatouiller quelque peu.
