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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche

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Léo Emerson
Léo Emerson
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: Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
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MessageSujet: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyLun 4 Mai 2020 - 17:46

La nuit de l’anniversaire de Freja, vers les deux heures du matin. Léo sonnait chez Blanche d’une main tremblante, dans ses veines, les calmants, la fatigue et l’appréhension de ces retrouvailles au goût étrange après s’être quitté seulement quelques heures plus tôt, en froid, dans des circonstances plus que particulières. Ils avaient vu tous les deux le spectacle inhabituel d’une maison en flamme ce soir, Léo de l’intérieur, Blanche de l’extérieur, elle avait probablement aussi vu son amant partir avec l’ambulance mais ça, il se disait qu’elle devait penser qu’il n’avait que ce qu’il méritait ! Après tout un peu plus tôt Cambridge avait appris qu’il n’était pas simplement ami avec Freja mais qu’ils avaient aussi été plus intimes et même si ça ne représentait rien pour Léo il avait bien vu que ça avait été difficile à admettre pour la blonde. Il était donc loin de se dire qu’elle s’était peut-être inquiétée pour lui. Autant dire que durant son attente dans la salle des urgences il avait pensé, cogité, il s’était inquiété pour cette fille qu’il aimait, il avait espéré qu’elle n’ait rien à cause de l’incendie et il ne supportait pas non plus l’idée qu’ils soient fâchés pour une histoire si bête, terminée depuis bien longtemps, si tant est qu’elle eut un jour commencé. Sur le coup il avait mal réagi, du Léo tout craché, il avait pris ses jambes à son cou, mais à présent il voulait bien qu’elle lui crie dessus, il voulait bien s’excuser, lui faire comprendre qu’il n’y avait qu’elle depuis un moment. Bon gré, mal gré, après les examens d’usages et les quelques heures en observation les médecins avaient accepté de le laisser sortir. Ils auraient préféré le garder toute la nuit mais il allait bien, il s’en sortait seulement avec une brûlure au mollet gauche certes assez impressionnante et profondes mais qui ne nécessiterait que des soins infirmiers durant quelques semaines et tout rentrerait dans l’ordre avec de la patience. Il avait voulu prendre des nouvelles de Freja mais il ne l’avait pas trouvé, ni Concho d’ailleurs, alors il avait quitté l’hôpital pour se rendre directement chez Blanche. Ses vêtements sentaient la fumée, il avait une tête à faire peur mais il s’en moquait bien à ce moment-là, tout ce qu’il voulait c’était la voir, lui parler, la prendre dans ses bras. Il était probable qu’il la réveille à cette heure et qu’elle ne l’accueille pas en lui tombant dans les bras, mais peu importait, il devait la voir, à ce point ça dépassait même la raison. Une fois qu’il eut sonné l’attente lui parut interminable mais il finit par entendre du bruit derrière la porte.

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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyMar 5 Mai 2020 - 7:37

La maison était en flammes. Une ambulance était partie, emportant avec elle les trois prisonniers de la baraque qui périssait. Les pompiers, eux, avaient éteint les flammes, une à une, jusqu'à la dernière, devant les invités paniqués. Et Blanche ? Blanche, elle avait couru vers ladite ambulance, avant qu'elle ne parte, pour voir Léo, son Léo. Mais on ne l'avait pas laissé entrer, on l'avait laissé, là, devant les restes de la maison de Freja, seule, avec l'inquiétude au ventre. Inquiétude, oui, elle la ressentait, malgré tout, malgré sa soirée. Comment ne pas en ressentir ? Même si elle en voulait à Léo et à Freja, d'une part d'avoir eu cette aventure, d'une autre de lui avoir caché. Léo n'était pas totalement coupable, il n'était pas au courant de l'amitié qu'il y avait entre les deux jeunes femmes. Mais Freja, elle, elle le savait. Et elle savait qu'il y avait eu plus qu'une amourette de jeunesse entre Léo et la blonde. Mais jamais il n'avait été question d'elle dans cet égard, évidemment, c'était souvent comme ça quand l'envie et le désir parlaient avant la raison. C'était sans doute aussi ce qui était passé dans la tête de Léo, le soir où il avait choisi Grace plutôt qu'elle, quand il avait passé la nuit avec son passé, laissant son avenir seule à la maison. Elle lui en voulait pour toutes les fautes du monde, mais malgré tout ça, elle était morte de trouille, sans nouvelles. Sms, appels, elle avait tout fait pour le retracer, avoir ne serait-ce qu'un message pour la rassurer, pour lui permettre de trouver le sommeil. Rien. Rien du tout. Rien pour l'apaiser. Blanche avait cherché le sommeil, sans le trouver, des heures durant, tournant de tous les côtés dans son lit, en vain. Il ne venait pas. Elle avait fini par se lever, regagner le canapé sur lequel elle s'était emmitouflée dans un plaid et avait ouvert la télévision sur une chaine diffusant des reprises de vieux sitcoms à l'eau de rose typiquement américains jusqu'à tomber de fatiguer, après le troisième baiser du héros de la série. Elle était dans les vapes, sonnée dans un sommeil profond, la télévision toujours ouverte en arrière plan, quand un bruit de sonnette la sortit de ses rêveries. Blanche fronça les sourcils, jeta un oeil à l'horloge du salon, deux heures du matin, qui ça pouvait bien être. Avec son plaid qui recouvrait un long t-shirt qui appartenait à Léo et qu'il lui avait jadis laissé emporter avec elle un matin où elle s'était réveillée dans son lit, sans jamais le lui rendre et rien d'autre, ses longues mèches blondes en vadrouilles. Il était trop tard pour réfléchir, elle ne se posa pas de questions, ouvrant la porte de l'appartement devant un Léo amoché. « Léo ? », demanda-t-elle, incertaine, comme chaque fois qu'il était débarqué aux petites heures de la nuit, lui rappelant étrangement ce soir du Nouvel An où il était débarqué presque dans le même état, sauf que cette fois il n'était pas saoul, mais sous contrôle des calmants. La lumière du couloir l'aveuglait, Blanche plissait les yeux, en cherchant à la rejoindre comme si elle n'éprouvait plus aucune rancoeur, mais elle se paralysa. « Qu'est-ce que tu fais là ? », demanda-t-elle la voix tremblante. « J'ai tenté de t'appeler... » Ils seraient mieux à l'intérieur, elle se décala pour lui faire de l'espace. « Entre », dit-elle en le laissant passer, l'odeur de fumé de ses vêtements qui embaumait la pièce. « Enlève tes vêtements », lui ordonna presque la blonde avant de reprendre rapidement la parole. « C'est pas ce que tu penses, faut les passer à la machine avant que tu massacres mon canapé.. » Elle ne le montrait qu'à moitié, mais elle était soulagée. Soulagée qu'il soit venu la rejoindre, mais aussi, surtout, qu'il tienne encore sur ses deux pieds.
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyJeu 7 Mai 2020 - 16:49


Face à cette porte close, il n’en menait pas large, Léo, l’adrénaline redescendant petit à petit, la fatigue se faisant un peu plus présente chaque minute qui passait, il lui semblait qu’une chape de plomb lui tombait sur les épaules et pour la première fois il se dit que c’était peut-être une mauvaise idée de s’être arrêté chez Blanche. Il aurait pu attendre le lendemain, profiter d’une bonne nuit de sommeil et la retrouver ici ou ailleurs, la chercher dans toute la ville s’il avait fallu. Mais en vérité il ne pouvait pas attendre alors que la fatigue, elle, pouvait, il s’en persuadait. Il devait la voir, la retrouver, quitte à se prendre ses humeurs dans la figure, il en prenait le risque. Ce soir tout était allé très vite, les flammes, l’adrénaline, la peur, pour Freja, pour Concho, un peu pour lui-même, la douleur une fois qu’il réalisait qu’ils s’en étaient sorti. Les pompiers qui les avaient récupérés et pas lâché, alors que Léo partait pour retrouver la blonde. Il était peut-être choqué, peut-être, blessé aussi, peut-être que sa vie était en jeu parce qu’il avait respiré trop de fumé, à ce moment là il n’en savait rien et il était prête à la risquer juste pour la voir, puisque, si on dramatisait, ce serait peut-être la dernière fois. L’ambulance était partie avec les trois camarades d’infortune, laissant une Blanche fébrile juste derrière, chose que Léo ne savait pas. Derrière un tout autre type de porte cette nuit, c’était à présent à lui d’être fébrile. Il tendait l’oreille et il lui semblait qu’il entendait les murmures d’une télévision, mais il n’en était pas sûr. L’attente n’avait pas été longue, même si elle lui avait parue interminable, avant qu’il ne découvre le visage ensommeillé de Cambridge face à lui. Elle avait les cheveux en bataille et se présentait court vêtu, mais il se moquait bien de cette allure presque aguicheuse qui, en d’autres circonstances l’aurait fait sourire et haussé un sourcil émoustillé. Cette nuit il ne voyait que son air surpris, ses grands yeux tels à ceux d’un animal pris dans les phares d’une voiture qui le regardaient sans comprendre. J’ai perdu mon portable… Il grimaça, gêné, comprenant sans qu’elle le dise vraiment qu’elle s’était fait un sang d’encre. L’œil hagard il entra dans cet espace qu’il connaissait si peu, puis il se retourna sur Blanche alors qu’elle lui donnait presque l’ordre de retirer ses vêtements. Léo réalisa alors qu’il ne s’était pas douché, son t-shirt autrefois blanc avait pris une teinte grise, parfois noircie par endroits, ceux qui avaient dû toucher les murs déjà léchés par les flammes, son short n’avait plus d’allure non plus. Lui, l’odeur de fumée il l’avait dans le nez depuis des heures, elle ne le quittait pas et ça allait peut-être durer un moment, même les odeurs aseptisées et habituellement si dérangeantes de l’hôpital ne l’avait pas atteint. Il sourit en baissant la tête. Je ne pensais à rien. Qu’il précisa en commençant à retirer son haut, celui-ci trouva sa place sur le sol de l’entrée laissant Emerson torse nu face à Blanche. Je ne suis pas venu là pour me doucher tu sais. De toute façon avec le bandage qui ornait sa jambe gauche ce serait difficile, à moins d’inonder toute la salle d’eau. Il la fixa sans trop savoir quoi faire, se sentant idiot face à elle, chose qui arrivait rarement. Comment tu vas ? Qu’il osa demander d’un filet de voix épuisé.

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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyVen 8 Mai 2020 - 5:53

Devant cette porte close que les ambulanciers avaient fermée sans pitié, Blanche n'en menait pas large. Impuissante, elle avait regardé le véhicule s'éloigner d'elle jusqu'à ce qu'il disparaisse, jusqu'à ce qu'il soit tellement petit qu'elle ne pouvait plus le voir se dessiner dans l'horizon. Ça avait sans doute été le pire spectacle de la soirée, pire même que les flammes qui s'étaient emparées de la maison de Freja. C'était pire parce qu'ils avaient emmené avec eux trois personnes dont elle ne connaissait pas l'état et on lui avait refusé d'en prendre connaissance, dont l'une d'elles comptait différemment à ses yeux. Elle se faisait du sang d'encre, mais elle n'avait pas suivi le véhicule d'urgence avec sa voiture, elle ne s'était pas présentée à l'hôpital en panique, elle était rentrée chez elle, pour tellement de raisons différentes. D'abord, que pourrait-elle faire de plus, on lui avait déjà refusé d'avoir des nouvelles d'eux, de lui. Ensuite, si ça se trouve, Léo n'avait aucune envie de la voir débarquer, de devoir s'expliquer, de faire semblant que leur dispute n'avait jamais expliqué. C'était plus sage de rentrer et d'attendre. Et dans tous les cas, s'il était conscient et qu'il avait pu lui parler, il avait plutôt choisi d'ignorer ses appels. Dans le cas contraire, il était inconscient et le voir ce soir ne changerait rien à l'état de la blonde. Elle avait décidé de laisser la nuit passer et demain, si elle n'avait toujours pas de nouvelles, elle se rendrait sur place et retournerait ciel et terre pour qu'on lui donne accès à la chambre de celui qu'elle aimait. Heureusement pour elle, elle n'eut pas besoin de faire une scène au chef de sécurité de l'établissement de santé, parce des nouvelles, elle en eut plus tôt que le lendemain matin. Du moins, techniquement, il était le lendemain matin. Deux heures et quelques qui tapaient sur les cadrans, la sonnette retentissait devant un Léo dépité, fatigué, qui se justifia d'avoir perdu son téléphone. « C'est rien, laisse tomber », souffla Blanche avant de lui demander d'entrer, de bien vouloir poursuivre cette discussion à l'intérieur pour éviter de réveiller tous ses voisins. Elle n'était pas présentable, la blonde, dans son long t-shirt volé au brun, ses cheveux en bataille et son visage défait de son maquillage, la plus vulnérable vision qu'elle pouvait lui offrir, mais elle ne s'était pas posé de questions, étant plutôt soulagée et curieuse de le voir débarquer aussi tard. L'odeur de fumée qui témoignait de la tragédie de ce soir, et l'aspect de ses vêtements, dérangeait Blanche qui demanda à son invité de tout retirer. Elle lui sourit faiblement quand il précisa n'avoir pensé à rien du tout alors que la proposition de retirer ses vêtements menait à toute autre chose, habituellement, lorsqu'il était question d'eux deux. « Très bien, alors ne retires rien », fit-elle en le regardant dans ses yeux fuyants, « mais on va discuter dans l'entrée. » La blonde soupira. « Sauf qu'avec la tête que tu as, j'crois pas que tu tiendras longtemps sur tes deux pieds. Alors, tu ferais mieux de retirer ce short. » Elle ne lui laissait pas vraiment le choix et baissa les yeux vers cedit short qu'il retirait pour remarquer le bandage qui ornait sa jambe. Blanche fronça les sourcils, alors qu'il posait sa question au même moment. « On s'en fiche de moi, qu'est-ce qui t'est arrivé ? », demanda-t-elle en relevant les yeux vers lui, yeux d'un vert qui s'assombrissait et qui se noyait au travers des larmes de panique mêlée à la fatigue. Elle aurait voulu fondre sur lui, le prendre dans ses bras, mais elle était paralysée sur place. Se reprenant en main, elle désigna le canapé, là où la télévision résonnait toujours en bruit de fond. « Vas t'asseoir Léo, t'as besoin de te reposer. » Blanche attrapa les vêtements souillés de l'homme qui n'avait gardé que ses sous-vêtements pour les passer à la machine, ils auraient au minimum le temps que les vêtements soient propres et séchés pour discuter, puis que Léo était maintenant dépouillé de ses habits. Et quand elle revint au salon, elle avait enfilé un t-shirt différent, plus ajusté puisqu'il lui appartenait à elle. Son large haut était dans ses mains, elle le tendit à Léo avant de fermer la télévision. « Tiens, il est à toi de toute façon », fit-elle pour éviter qu'il reste qu'en caleçon sur son canapé. Elle lui tendit également un verre d'eau avant de prendre place près de lui, ses genoux nus qui frôlaient la peau de Léo. Elle le regarda un instant, incapable de résister plus longtemps en venant se loger contre lui. « J'ai tellement eu peur... », murmura-t-elle dans l'émotion, le seul bruit dans l'appartement était celui de la machine qui commençait son cycle de lavage. « Quand j'ai vu les flammes, j'ai voulu entrer... On m'a empêché, on m'a éloigné de toi. Et quand je t'ai vu entrer dans l'ambulance aussi on a tenté de nous séparer, j'avais pas ma place près de toi, j'avais tellement peur... », fit-elle, toujours logée contre lui, le nez contre son cou, son coeur qui battait tellement fort qu'il pouvait très certainement le sentir contre lui. « J'ai eu peur que tu ne reviennes jamais.. » Alors qu'au fond, tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il lui revienne.
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyMer 13 Mai 2020 - 10:15


L’attitude et la réaction de Blanche laissaient croire à Léo qu’elle doutait de ses paroles. Avait-il réellement perdu son téléphone ou avait-il volontairement fait le mort ? Après leur altercation un peu plus tôt c’était une question légitime à se poser, quand on connaissait l’oiseau. Parce qu’Emerson était bien du genre à se laisser couler, à tenter de se faire oublier et à filtrer les appels, les messages, pour ne pas faire face à ses responsabilités, ça faisait partie de lui, de sa politique de l’autruche qu’il maîtrisait à la perfection. Sauf que dans cette soirée à la tournure surréaliste rien ne s’était déroulé comme il l’aurait voulu. Initialement il s’était simplement dit que s’éloigner un peu de Blanche, prendre l’air et lui donner de l’espace, pour qu’ils puisent respirer tous les deux après les mots échangés, ça leur ferait du bien. Mais il avait en tête de revenir vers elle plus tard, une fois que l’alcool aurait commencé à réchauffer son corps et à embuer un peu son esprit il serait revenu. Il aurait tenté de la charmer, un ou de tours de passe-passe comme il savait si bien faire, surtout avec elle et elle aurait tout oublié de cette histoire avec Freja, de cette pseudo histoire qui ne signifiait rien et qui n’avait jamais rien signifié, elle aurait compris qu’elle était la seule femme qu’il avait envie de regarder à cette soirée, même s’il n’avait pas prévu de l’y trouver, il lui aurait signifié par de multiples gestes tendres qu’elle était donc la meilleure surprise qu’il soit et ça aurait fonctionné, parce qu’il était Léo Emerson et qu’on ne résistait jamais à son charme, parce que non, il ne doutait pas de lui, du moins il en donnait l’illusion. Mais rien ne s’était déroulé comme il l’avait pensé, c’était une toute autre histoire qui s’était écrite, il avait été l’un des héros malheureux d’un drame auquel personne ne s’attendait, comme tous les drames de ce genre. Il avait donné l’impression de maîtriser la situation alors qu’il avait paniqué tout du long jusqu’à ne pas pouvoir retrouver Blanche à la fin de ce cauchemar, cauchemar qui s’était prolongé jusqu’aux couloirs trop blancs et aux lumières blafardes de cet hôpital qu’il détestait. Il avait passé quelques heures seul dans une chambre où personne n’avait pu lui apporter de réconfort, jusqu’à ce qu’il soit enfin libéré. Alors pour être honnête il n’était même pas certain d’avoir réellement perdu son téléphone, il n’avait simplement plus aucune notion de rien et le seul phare dans tout ce brouillard c’était elle, Cambridge, qu’il avait voulu retrouver coûte que coûte, malgré la fatigue, la douleur, les médicaments ou l’heure indécente, tout ça ne comptait pas, seule la vision de cette femme-là était importante à ses yeux. Sauf qu’il n’était pas présentable, Léo, il sentait mauvais et avait une tête de déterré et Blanche le lui fit remarquer à sa façon. Elle avait raison, ses jambes le tenaient à peine, il s’en rendait compte, après avoir déployé toute l’énergie possible ce soir, il était simplement vidé. Après s’être délesté de son t-shirt, ce fut au tour de son short de retrouver le sol, tout d’un coup ils se sentit nu, vulnérable, il avait froid. J’ai… heu… Il en perdait ses mots. C’est rien, une petite brûlure. La blonde lui ordonna d’aller s’asseoir sur le canapé alors qu’elle s’occupait déjà des ses vêtements qui finirent dans le tambour de la machine à laver. Les fesses sur le bord du divan, de plus en plus conscient de cette odeur de fumée qu’il traînait avec lui comme le mauvais souvenir persistant de l’incendie, le photographe n’osait pas s’installer plus confortablement de peur de contaminer tout le tissu. Il fixait l’écran de télé sans vraiment le voir quand Cambridge réapparu face à lui, tel un ange, dans une tenue qui flattait un peu plus ses formes. Elle tenait un t-shirt dans une main, un verre d’eau dans l’autre, Léo attrapa les deux, posa le vêtement sur la table basse et but le verre d’un trait. Merci. Ils restèrent quelques secondes tous les deux silencieux alors que leurs peaux se frôlaient déjà, la blonde oublia alors tout ce qui pouvait la gêner, l’odeur ou une éventuelle rancœur et elle vint se serrer contre lui. Ce contact lui fit un bien fou, il ferma ses yeux qui le brûlaient en passant une main dans les boucles blondes qui lui caressaient le torse. Je suis là. Il avait eu peur lui aussi mais pour l’instant il était incapable d’exprimer ses émotions, trop de choses se bousculaient en lui. Il l’écouta, comprenait sa frustration, mais il préférait largement savoir qu’on l’avait empêché d’entrer dans la maison plutôt que de la voir débarquer dans les flammes comme il avait vu Concho. On a bien fait de te retenir. Ça n’aurait servi à rien… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais c’était pas beau là-dedans. On a juste tenté de sauver nos peaux. J’ai voulu te chercher mais les pompiers m’ont ordonné de monter dans l’ambulance. Il la serra doucement entre ses bras. Je suis revenu… je reviens toujours. Toujours à elle, tel un marin perdu en mer guidé par le chant d'une sirène. Il embrassa le haut de son crâne avant de la repousser doucement. En fait je crois qu’une douche ne serait pas du luxe, si tu veux bien. Il sourit en coin avec cet air las qui ne le quittait pas. Il n’avait pas envie qu’elle soit imprégnée de la même odeur que lui et puis peut-être que ça lui ferait du bien.

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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyVen 15 Mai 2020 - 6:33

Téléphone réellement perdu ou pas, Léo était en face d'elle à présent plutôt que chez lui où il aurait tellement pu choisir de terminer sa nuit plutôt que de venir affronter ses problèmes avec la blonde. Parce que leur dispute, bien qu'elle soit mise sur pause par cause de cet événement auquel personne n'avait prévu assisté, encore moins la propriétaire des lieux, elle n'avait pas disparu. Elle était seulement mise de côté, dans un petit coin de leur esprit, gardée bien au chaud, jusqu'à ce que la peur et l'inquiétude soient quelque peu dissipées. Léo devait bien s'en douter, d'ailleurs. Et son attitude était tout de même plus mature que ses habituelles fuites. Avait-il réellement changé ou tentait-il de minimiser les dégâts des confessions qu'il avait livrées à son amante un peu plus tôt ? Le passé de Léo ne la regardait pas, il pouvait bien avoir couché avec la ville entière, avoir des conquêtes dans le monde entier, Blanche n'y contrôlait rien. Seulement, cette conquête-là, cette histoire-là qu'il ne lui avait jamais confiée, la blonde avait du mal à la digérer. Certes, il ne parlait pas de ses conquêtes avec elle, ne lui dressait pas une liste des filles qu'il avait vue, fréquenté ou qui avait passé la nuit dans ses draps, encore heureux, mais cette fille-là, ce n'était pas n'importe qui. C'était son amie. Et entre ça et la nuit qu'il avait passée avec Grace, à faire on ne sait quoi, alors que sa petite-amie, à qui il avait dit qu'il l'aimait, l'attendait à la maison, ça en faisait beaucoup. Cette histoire avec Freja, Blanche n'en connaissait pas les détails. Évidemment, la brune aussi ne s'était pas faite très vocale concernant l'ex de sa copine. Elle n'en connaissait pas les détails, elle ne savait pas quand elle avait eu lieu, combien de fois ils s'étaient retrouvés, ce qu'ils avaient fait exactement, bien qu'elle imaginait bien qu'ils n'avaient pas joué aux dames, mais tous ces détails, Blanche n'en avait pas besoin pour se sentir insultée de se retrouver bête devant l'homme qu'elle avait toujours aimé et ses millions de prétendantes. Combien y'en aurait-il d'autres, des filles qui débarquent de tous les coins de Bowen pour soulever des histoires de son passé et pour venir heurter encore plus l'égo de Blanche. Parce que oui, c'était une question d'égo, avant toute chose. Ce n'était pas avec ses histoires à elle qu'elle créerait la jalousie chez Léo, puisque des histoires, elle n'en avait pas des tonnes à raconter. Comprenez-là bien, le passé de Léo, aussi coureur de jupons qu'il avait pu l'être, elle n'en avait rien à faire, mais les surprises, apprendre que l'une de ses conquêtes secrètes était son amie à elle, une copine à qui elle avait confié une ou deux fois ses sentiments pour Léo, elle avait du mal à l'accepter. Ça et son attitude face à la situation, aussi, lui qui avait fuit plutôt que de la rassurer, lui laissant s'imaginer le pire plutôt que de jouer cartes sur table et de lui offrir la vérité. Lui qui s'était aussi engouffré dans la maison avec elle alors que Blanche avait déjà le coeur en miettes. C'était tout ça qu'elle lui reprochait et non pas d'avoir couché avec une fille dans son jeune temps. Parce que oui, cette histoire, elle datait de plusieurs années, non ? Mais il était là, deux heures du matin à l'horloge, à peine debout sur ses pieds, chez elle plutôt que dans le confort de son propre lit. Et pour ça, elle ne lui avait pas claqué la porte au visage, se disant qu'ils méritaient des explications. Il sentait la fumée, ses vêtements étaient tachés de suie et sur sa jambe triomphait un bandage prédominent. Rien qu'une petite brûlure ? Était-il sérieux ? Pour qui se prenait-il à être si désinvolte, si peu préoccupé par l'état de sa jambe ? Dans les yeux de Blanche, on lisait une panique mêlée à une culpabilité. S'ils ne s'étaient pas disputés, peut-être n'aurait-il jamais mis les pieds dans la maison, peut-être n'aurait-il pas été la proie des flammes. Et si c'était un peu de sa faute à elle aussi ? Une pensée fusa pour Freja et Concho qui, eux aussi, avaient été victimes du feu. Blanche se demandait comment se portait le couple, s'ils étaient aussi blessés, mais évita de poser trop de questions alors qu'ils se trouvaient encore dans l'entrée et que Léo, lui, vacillait sur ses jambes presque en quête d'équilibre. Quand elle eut mis ses vêtements à laver et qu'elle fut enfin de retour près de Léo, son verre d'eau déjà calé, elle observait la fatigue qui trônait sur son visage, ses traits tendus qui ne mentaient pas sur son état. Il devrait dormir plutôt que d'être assis, presque nu, sur le canapé de son amante. Mais il était là, il la regardait de son air las dont la pitié lui faisait mal, en silence, seul le bruit de la télévision en arrière-plan pour meubler la pièce jusqu'à ce qu'elle l'enlace, la peur qui parlait maintenant pour elle. Il caressait ses boucles défaites, ses cheveux qui ne ressemblaient plus à rien, alors qu'elle se logeait dans le cou du brun et que chacune de ses paroles venait le chatouiller au creux de sa nuque. « Et si t'étais resté pris dans cette maison, je m'en serais voulu toute ma vie de ne pas y être entré », souffla-t-elle contre la peau de l'homme qui la serrait plus fort contre son corps. « Pour combien de temps... », laissa-t-elle en suspend. Ça avait été plus fort qu'elle, quand il avait dit qu'il revenait toujours. Oui, il finissait par revenir, mais à quel prix et pour combien de temps ? Juste assez longtemps, juste avant de n'être appelé à nouveau vers la tentation. C'était horrible de lui lâcher ça, comme ça, alors qu'il aurait pu mourir dans les flammes, elle aurait sans doute dû retenir son commentaire, mais la rancoeur qu'elle avait mis de côté le temps de s'assurer qu'il était réellement là, en chair et en os, en santé malgré sa brûlure et la fatigue, avait fini par revenir. Et la douleur, aussi. Il la repoussa doucement, chercha son regard en mentionnant la douche, Blanche hocha la tête, le visage fermé, blessée. « Oui, évidemment », fit-elle avant de se lever pour le guider vers la salle de bain, lui qui n'avait visité qu'une fois les lieux, le soir de la fête foraine. Elle lui sortit une serviette propre avant de se tourner vers lui. « Tout est là », murmura-t-elle en s'éloignant. Elle ne prendrait pas cette douche avec lui, pas cette fois, pas alors que leur tension n'était pas diffuse. Elle n'en était pas capable, pas cette fois. Elle s'apprêtait à lui laisser son intimité, mais elle s'arrêta sèchement dans l'arche de la porte. « Pourquoi ? », demanda Blanche, le regard à présent perlé, adossée contre le cadre de la porte de la salle de bain. « Pourquoi t'as ce besoin incontrôlable de toujours te glisser dans les bras d'une femme ? » Elle ne comprenait toujours pas, Blanche, pourquoi Léo semblait avoir tant besoin des autres, pourquoi la solitude ne lui plaisait pas, puisque ses désirs et ses envies blessaient d'autres personnes sur leurs passages. « C'est arrivé quand ? », demanda la blonde en référence à son histoire avec Freja. Si elle devait avoir mal, autant en connaître les détails.
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyLun 18 Mai 2020 - 18:01


Blanche était rancunière et tenace, avec le temps Léo devrait le savoir. Mais il était tard, ou bien tôt, selon comment on voyait les choses. Il était épuisé, physiquement, mentalement et il n’avait pas envie de parler, ni de l’incendie, ni de leur dispute à peine entamée avant ça, ni de rien d’autre. Il avait simplement envie de la voir, de savoir qu’elle allait bien, de se réchauffer un peu contre elle, sans parler d’étreinte charnelle, simplement s’endormir dans ses bras ça lui irait très bien. Il était comme un gamin apeuré ou en peine, qui avait besoin de réconfort, sauf qu’à son âge on ne se serrait plus à un ours en peluche ou on ne retrouvait pas les jupes de sa mère, non, son réconfort à lui c’était elle, tout simplement. Mais au lieu de se coucher dans le confort de son lit, Emerson se retrouvait presque nu au bord de canapé, sans être à l’aise avec l’idée de s’y asseoir et il avait cette étrange sensation que toutes braises n’étaient pas encore éteintes entre Blanche et lui, une nouvelle fois, pas les braises du désir mais bien celles de la colère, peut-être, au fond, comme si l’un attisait l’autre, sauf que cette nuit il n’avait la force ni de l’un ni de l’autre. Elle avait l’air soulagé de le voir là, bien présent, en vie, en une seule pièce, c’était déjà ça. Peut-être qu’il exagérait, qu’il se faisait des films, que la fatigue extrême le faisait divaguer, peut-être s’était-elle simplement inquiétée pour lui et rien d’autre, la nuit pourrait être douce, il l’espérait. Il remarqua son air pincé quand il minimisa l’état de sa jambe, pour être honnête il ne minimisait pas tant que ça. Les flammes étaient venues grignoter un bout de sa peau, rien de si méchant, au regard de ce qu’il aurait pu subir s’il était resté davantage dans cette maison, ou de ce qu’il était advenu des bras de Freja. Cette image-là, d’ailleurs, allait probablement le hanter, il revoyait encore son regard sur sa peau une fois qu’ils étaient arrivés sur le toit et sortis d’affaire, cet air effrayé quand elle avait réalisé qu’en plus de perdre sa demeure, elle n’en sortirait pas indemne. Il avait eu mal pour elle, il s’en était voulu d’avoir fait si peu, même s’il savait au fond de lui qu’il n’aurait rien pu faire de plus. Alors lui, avec sa brûlure au mollet qui ne serait plus qu’un mauvais souvenir d’ici quelques semaines, il pouvait fanfaronner, il avait échappé à bien pire et le bandage était bien plus impressionnant que la blessure en elle-même. Mais Cambridge était avant tout une femme amoureuse qui s’étai inquiétée toute la nuit, elle pouvait bien douter de ses paroles, après tout il n’était plus à un mensonge près. Il sourit tristement à sa répartie, alors qu’il lissait machinalement une de ses mèches bouclées. Si j’étais resté pris dans cette maison et que tu y étais entrée aussi on serait morts tous les deux, c’est pas la fin la plus heureuse que j’espérais pour nous. Ça avait un petit air de Roméo et Juliette, sauf que cette histoire était tragique à souhait et qu’il n’avait pas envie d’être aussi idiot que ce héro trop romantique, ils étaient deux adultes raisonnés, elle savait qu’il avait raison. Sa prochaine question, qui n’invitait pas tellement à y répondre, fit mal au photographe, parce qu’elle démontrait à nouveau la rancœur que la blonde portait encore et parce qu’elle était tristement légitime. Combien de fois l’avait-il déçu ? Bien trop souvent. Combien de temps encore avant qu’il ne se lasse de revenir vers elle et qu’il ne trouve un autre soleil ? Il voulait lui répondre toujours, mais il n’en avait aucune certitude. A ce moment-là, il se sentit d’autant plus sale et misérable alors l’idée de cette douche, finalement, il la trouva réconfortante. Blanche, docile, accepta son absence de réponse à sa question et l’entraîna vers la salle d’eau. Léo la gratifia d’un merci discret et il ouvrait déjà l’eau pour se glisser sous un jet chaud quand il aurait retiré son caleçon. Il releva la tête à son pourquoi ? Interdit dans son geste suspendu, il ne comprit pas tout de suite, avant qu’elle ne clarifie sa question. Il baissa les yeux et un rictus triste étira ses lèvres. Parce que j’ai peur de la solitude. Réponse qui lui était venue naturellement, ça ne voulait pas dire grand-chose, il en était conscient. Cependant il n’avait véritablement aucune envie de se battre cette nuit et encore moins la force. Alors si Cambridge voulait déclencher la guerre il rendrait malheureusement les armes sans combattre. Nouvelle question, cette fois-ci elle n’eut pas besoin de préciser, il avait compris. Soupir lasse, il s’appuya contre la paroi en verre. On s’est rencontré il y a deux ans, peut-être un peu plus. Ce n’est jamais arrivé. J’veux dire … Il ne savait pas comment s’expliquer, il cherchait ses mots, bafouillait presque. Il n’avait jamais cherché à définir ce qu’il se passait entre Freja et lui, parce qu’il n’en avait pas besoin, c’était limpide, du moins il le pensait et il savait que la brune aussi, le reste, les autres, il s’en moquait bien. Sauf que dans cette histoire il avait déjà blessé Woody et à présent c’était Blanche qui en pâtissait. En fait il n’y a rien à dire. Freja et moi on est amis, dans les sens le plus sain du terme. Mais j’peux pas nier que c’est une femme attirante et… j’sais pas, quelques fois, dans des moments de solitudes, on s’est retrouvé. Ils avaient cette fameuse relation devenue à la mode quelques années plus tôt, sex friends où l’amitié avec bonus, sans sentiments. Cette relation que tant d’amants avaient tenté sans grand succès parce qu’il fallait être honnête, en général il y en avait toujours un des deux qui finissait par éprouver quelque chose. Léo et Blanche connaissaient bien cette histoire d’ailleurs et ils en avaient largement fait les frais. Seulement avec Freja il avait trouvé la personne parfaite pour que ça fonctionne, parce qu’ils étaient suffisamment détachés émotionnellement pour ne rien attendre de l’autre et cela n’empêchait pas une belle amitié. Néanmoins il n’était pas certain que Blanche voie les choses de cette façon, surtout qu’il n’avait pas totalement répondu à sa question, à savoir, quand ?

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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyMar 19 Mai 2020 - 17:55

Comment pouvait-elle le savoir que les dégâts des flammes étaient infimes, ou même minimes comparativement à ceux qu'avait subis Freja. Et comment serait-elle au courant, d'ailleurs, que Freja aussi avait pâti le ravage des flammes sur sa peau. Elle n'était pas entrée dans cette maison, non pas par faute d'y avoir tenté. Quand on avait crié, de se réfugier au fond du jardin, que la maison brûlait, qu'elle avait commencé à sentir l'odeur de braise, elle s'était élancé. Manque de bol, on l'avait empêcher de n'être qu'un fardeau de plus pour les personnes déjà prises au piège dans la maison, et pour le reste des invités dans le jardin qui auraient été témoin d'une nouvelle personne propice à voir la mort devant leurs yeux. Concho s'était déjà élancé, il avait bravi tout le danger pour sa douce. Et elle, elle était restée là, maîtrisée par la poigne forte d'un inconnu, d'une personne qu'elle n'avait jamais vue avant ce jour-là. Mais toute sa peur, elle l'avait ressenti jusqu'à maintenant, jusqu'à cette nuit, jusqu'à ce moment où Léo était venu toquer à sa porte, visage tiré vers le bas, lui prouvant encore une fois qu'il revenait inlassablement toujours à elle. Et sans le lui dire, ça en était un soulagement. Seulement, il serait bien que pour une fois, juste une fois, ils ne cessent de revenir à eux avec leurs airs débités et leurs remords. Une fois, juste une fois, ça serait bien qu'ils se reviennent pour s'aimer, sans toutes ces contrariétés. Sur le canapé, après ce silence brisant, malaisé, ils s'étaient retrouvés dans une étreinte chaleureuse, Léo qui caressait les cheveux de sa douce, elle qui collait son nez contre la nuque de son amant, leurs coeurs battants. Ils n'auraient pas eu une fin tragique à la Roméo et Juliette, pas d'amour péri dans les flammes de la maison de Freja, pas d'amour éternel jusqu'à ce que la mort ne les emmène, tout ça, ça n'aurait pas été possible. Ils n'étaient pas les héros d'un conte de fée, ça n'existait que dans la littérature pour faire rêver les amoureuses de l'amour, les éternelles romantiques, mais elle, elle savait bien que ça n'existait pas, un amour comme ça. Et le leur, il était peut-être même plus fort que ça. Parce que même une fois retrouvés, ils se déchiraient. Cette fois c'était Blanche qui envoyait les coups, lui demandant pour combien de temps allait-il revenir encore. Combien de fois allait-il vouloir d'elle avant de ne vouloir d'une autre, avant que le blond d'une nouvelle âme soeur ne vienne l'éblouir. Elle le savait, au fond, qu'il n'était pas prévisible, qu'il ne faisait pas de grandes promesses sur ses sentiments, parce qu'il pouvait très bien être touché par une autre âme à n'importe quel moment, qu'il était un oiseau libre, une âme frivole, qu'elle ne pourrait jamais le dompter et, au fond, ce n'était pas ce qu'elle voulait, parce que ça ne serait plus lui. Mais égoïstement, elle avait envie de croire que jamais personne ne pourrait la déloger à nouveau et que cette peur la quitte pour les laisser s'aimer. Blanche mena Léo à la douche, mais quand elle s'apprêta à le quitter, elle ne pu alors retenir les mots de venir. La solitude, c'était ce dont il avait peur. Blanche étira un rictus désolé sur ses lèvres, murmurant une réponse dont elle doutait que Léo puisse l'avoir entendue. Sa voix était faible, brisée presque. « J'espère qu'un jour on ne sera plus jamais seuls... » Ou, alors, qu'ils allaient être seuls, ensemble, tous les deux. Et qu'ils allaient s'aimer simplement, comme ils l'avaient fait à Bali, sans toutes les peurs que Bowen leur offrait. Et comme si ce n'était pas assez, elle lui lança à nouveau un questionnement, celui qui brûlait ses lèvres depuis qu'elle avait vu l'étreinte de son amie et de son amant. Elle l'écouta répondre évasement à la question. Ça ne s'est jamais passé, avait-il dit alors qu'on pouvait bien lire dans ses yeux que c'était faux, peu importe ce qu'il y avait eu, il s'était passé quelque chose. Des amis, dans le sens le plus saint du terme, fit-elle. Blanche hocha la tête, se permettant d'en douter jusqu'au moment où il mentionna qu'ils avaient fini par se retrouver, dans cesdits moments de solitudes effrayants. « D'accord », fit-elle d'une toute petite voix, pas même colérique, mais plutôt fatiguée que ce soit ça, leurs discussions, les moments de solitude que Léo lui cachait et qui finissaient par revenir la frapper en plein visage, sans qu'elle l'ait voulu. Au fond, Blanche aussi, c'était une amie de la plus saine des façons. Elle aussi, elle avait eu ce rôle de lutter contre les moments de solitudes. Au fond, elle n'avait peut-être rien de plus que toutes ces autres femmes. Elle lui sourit faiblement, acceptant ses justifications vaseuses et ferma la porte derrière elle. Elle entendit le verre de la porte de la douche se fermer, signe que Léo s'était glissé sous l'eau et elle regagna la baie vitrée de son séjour, le point focal du studio, la raison pour laquelle elle l'avait loué, c'était cette vue à couper le souffle. Et la banquette intégrée à la baie vitrée. Elle prit place dans les cousins, le regard perdu sur la nuit de Bowen, le coeur qui ne voulait qu'une seule chose, lui.
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyJeu 21 Mai 2020 - 16:25


C’était tendu entre eux, Léo se sentait mal à l’aise alors que ça lui arrivait rarement. Ils étaient tous les deux à cran, tous les deux pour les mêmes raisons mais de façon différente, on sentait le poids des non-dits qui leur pesait sur les épaules, comme toujours sûrement, mais avec la fatigue et l’heure avancé, cette sensation était accrue. Emerson regrettait presque d’avoir frappé à cette porte et pourtant si c’était à refaire il le referait. Parce que Blanche l’ignorait, elle ne s’en doutait pas, elle ne le croyait pas, pourtant il voulait bien accepter sa colère et ses tempêtes si c’était pour faire table rase et repartir sur de bonnes bases. Evidemment il aurait aimé que les quelques heures qui les éloignaient encore du jour soient propice à une trêve avant de reprendre la guerre, parce qu’une fois encore il était tout simplement à bout de force. Cette fois ce n’était pas de la mauvaise volonté et encore moins de l’hypocrisie, seulement cette lassitude qui lui pesait de plus en plus alors que les minutes s’égrenaient, s’étiraient en heures dans son esprit lessivé. Il profita du court répit que leur offrait cet instant sur le bord du canapé, alors que la télévision offrait un fond sonore peu agréable aux oreilles du photographe, il ne se lassait pas de tirer sur les boucles qui revenaient s’enrouler autour de ses doigts, il en sentait le parfum délicat, contrastant avec le sien qui n’était clairement pas aussi agréable. Puis une fois dans la salle d’eau, après qu’il eut réalisé qu’il serait bon pour tous les deux qu’il se douche, les braises encore chaudes des reproches embrasèrent à nouveau leur douce accalmie. Blanche avait besoin de réponses, de le confronter, pour sentir son esprit s’apaiser. Et c’était à celui de Léo de se mettre en branle pour chercher les réponses, celles qui la feraient rester, qui la rassureraient, qui l’apaiseraient. Mais ce n’était pas le lieu ni l’heure alors il ne la rassura pas, pas alors que ses pieds nus peinaient à supporter le contact du carrelage froid et que le néon au dessus du lavabo lui flinguait les yeux. Il lui servit simplement la vérité froide, crue, loin de ces discours édulcorés pour lesquels il était pourtant si bon en temps normal. Il aurait eu envie de lui crier qu’ils ne l’étaient plus, seuls, que depuis des semaines il lui courait après, attendant qu’elle soit prête à lui pardonner ses erreurs et à accepter ce passé où elle n’avait pas eu sa chance. Leur chance elle était là, devant elle, il la lui offrait sur un plateau, il aurait dû lui dire ça. Mais il n’en avait pas la force alors il baissa lâchement les yeux, attendant le prochain coup de bâton. Qui arriva rapidement, elle voulait en savoir plus sur cette aventure entre Freja et lui, mais là encore il n’avait pas grand-chose à lui dire, sa réponse n’était pas un affront, elle n’était pas rassurante non plus. II espérait qu’elle le comprenne mais il en doutait sincèrement, pourtant répondre autre chose c’aurait été mentir et il lui avait promis l’honnêteté. Il s’attendait à ce qu’elle explose, qu’elle laisse s’exprimer cette colère qui semblait tant gronder en elle, il s’y préparait déjà. Mais Blanche ne dit rien, à part un d’accord résigné qui fit tressaillir son amant. Il lui jeta un regard furtif, auquel elle répondit par un sourire triste avant de quitter la pièce. Léo entra dans la douche, le jet presque brûlant lui fit mal au départ, puis il l’apprécia, le laissant détendre ses muscles, laver ce corps blessé et ce cœur en vrac. Il aurait eu envie de se rouler en boule au fond de la douche et de s'endormir ainsi, mais il resta là, immobile sur ses deux pieds un moment avant de se savonner vigoureusement. Il finit par sortir et trouva la serviette là où Cambridge l’avait déposé et une fois épongé il réalisa qu’il n’avait plus aucun vêtement propre, pas même sons sous-vêtement, il noua alors la serviette autour de sa taille avant d’essuyer le miroir embué par la vapeur d’eau, il observa son reflet qui lui fit peur, même s’il se sentait mieux maintenant qu’il était propre. Il se décida finalement à sortir, appréhendant de retrouver la blonde. Cette douche lui avait néanmoins donné une petite dose de courage. Alors il s’avança à pas feutrés dans l’appartement sombre et silencieux, s’imaginant qu’elle dormait peut-être, mais il la trouva dans la pénombre, face à la baie vitrée le regard visiblement perdu à observer la ville, il remarquait enfin la vue qu’elle avait, le logement était sommaire mais cette vue, il comprenait ce qu’elle lui avait trouvé. Il s’approcha, s’assit sur l’accoudoir du canapé, à quelques centimètres seulement d’elle. Je sais très bien ce que tu te dis, moi aussi j’y ai pensé. Mais c’est de la connerie. Toi et moi ça n’a jamais été aussi sain que ça pouvait l’être entre Freja et moi. Tout bonnement parce qu’il y a toujours eu bien plus qu’une amitié entre nous, bien plus que du sexe. Parce que tu as toujours vibré dans mes bras, vibré autant que pleuré. Et moi j’voulais pas voir combien tu m’aimais ni que tu pleurais à cause de moi. Le voir, mettre des mots sur ça c’aurait été m’avouer que j’en avais aussi, des putains de sentiments pour toi. Seulement j’étais pas prêt à l’époque. Et j’me suis excusé, mille fois. J’m’en suis voulu de ce que je t’ai fait, j’m’en veux encore. Mais tout ça tu le sais. Comme tu sais qu’aujourd’hui il n’y a que toi que je vois, il n’y a que toi dans ma tête, dans tout mon être. Et je ne sais plus comment te le dire autrement que comme ça. Il s’arrêta pour remettre de l’ordre dans ses pensées avant d’oser s’approcher davantage en s’installant sur le bord de la banquette assez près pour presque frôler la blonde dans cette pénombre propice aux confidences. Tu ne veux plus jamais être seule ? Tu ne veux pas que je le sois non plus ? Alors on se lance Blanche ! On saute, sans filet. On s’en fou des peurs, du passé, des autres, de tout. On s’aime ! J’te l’ai dit à Bali et ça n’a pas changé. Je t’aime Cambridge. C’était presque déplacé de sa part de dire ça alors qu’entre Bali et aujourd’hui il avait froissé des draps avec d’autres femmes, dont l’une qui était amie avec Blanche et l’autre qui n’était rien de moins que sa Némésis. C’était culotté, oui, plein de cet aplomb qui lui correspondait totalement. Pourtant ça n’avait rien d’un numéro de séducteur, surtout pas cette nuit, surtout pas dans son état.

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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptySam 23 Mai 2020 - 5:04

Il y avait encore tous ces mots non dits entre eux, tous ceux que Blanche n'était pas parvenue à lui dire. Non pas parce qu'elle avait l'habitude de mâcher ses mots quand il était question d'eux, mais parce qu'elle était épuisée de se battre contre quelque chose d'inévitable et de passer, encore et toujours, pour la femme trop attachée, trop amoureuse, trop jalouse, trop, tout simplement trop. À quoi bon ressasser leur passé, à quoi bon parler encore des choses qui faisaient mal si ce n'était que pour se déchirer encore plus qu'ils ne l'étaient déjà tous les deux ? À quoi bon parler de Grace ou parler de ces autres dont elle ignorait encore l'existence à ce jour, celles qui finiraient par ressortir un jour ou l'autre et faire leur effet, encore, dans le coeur de la blonde. Parce qu'au fond, ce n'était pas comme si elle, un jour avant aujourd'hui, elle avait représenté quelque chose de différent pour Emerson que ces filles de passage. Elle avait été l'amante, elle aussi, avec qui il était paisible de trouver le réconfort de ses bras le temps d'une nuit, mais qui se faisait relayée à l'ombre d'une ancienne flamme quand le photographe tombait amoureux d'une nouvelle muse. Alors, des histoires comme la leur, comme celle de Freja, comme celle de probablement bien des filles encore, elles n'étaient pas uniques, elles n'étaient pas spéciales, alors que Blanche avait cru qu'il y avait une différence quelconque. Elle était ce soir forcé de croire qu'elle avait mal cru, mal interprété. L'ancienne Blanche aurait crié, hurlé à l'injustice, se serait défendue et battu pour faire entendre son opinion. Mais à quoi bon ? Il n'y voyait aucun mal et elle n'avait plus la force de lui faire comprendre ce qui la blessait, au fond. Et elle aurait beau le dire des milliards de fois, Blanche n'était tout de même pas certaine que Léo comprenne exactement qu'est-ce qui lui faisait mal, là-dedans. Ce n'était pas son passé, mais la façon dont il exprimait les choses et la façon dont elle les avait découvertes, son détachement face à la situation qui rendait visiblement la blonde mal. Elle n'adressa donc pas les mots de l'homme, ne cherchant pas à creuser encore plus le ravin qu'il y avait déjà entre eux, faible, triste, mais aussi en colère qu'une connerie comme celle-ci l'affecte à ce point. Mais, au fond, c'était parce qu'elle l'aimait. Elle lui laissa l'intimité qu'il avait besoin, retrouvant sa propre solitude sur la banquette près de la grande fenêtre de son espace de vie et ne l'entendit même pas s'approcher d'elle quand il eut terminé de se débarrasser de l'odeur de braise sur sa peau. La machine qui contenait ses vêtements, elle, tournait encore et le bruit se mêlait à la télévision que la blonde n'avait toujours pas éteinte. À vrai dire, elle n'entendait plus rien, prise dans ses pensées plus que dans la réalité. Ce fut la voix de Léo qui la sortit de ses rêveries. Elle ne broncha pas, ne détourna pas le regard, l'écoutant lui montrer qu'il la connaissait bien mieux que ce qu'elle voulait laisser croire, qu'il la connaissait mieux que n'importe qui d'autre. Le début de son discours eut l'effet d'une claque dans son visage, comme pour lui montrer que durant toutes ces années c'était elle qui était éprise de lui, sous le contrôle de son coeur et qu'il avait su en profiter. Ça lui fit mal, mal à s'en briser le coeur à nouveau, ses yeux qui perlaient dans le reflet de la fenêtre. Mais ce n'était pas ça, au fond, c'est qu'il n'avait jamais été prêt pour tout ça. Pas pour pour elle, pas prêt pour cet amour incendient. Pas prêt pour s'ouvrir réellement. Blanche sourit faiblement, lèvres pincées, alors que Léo s'approchait d'elle, que leurs corps se frôlaient sur la petite banquette sous la fenêtre. Il l'a fit frémir, en prononçant la seconde partie de son monologue. Frémir et soupirer, à la fois, parce que c'était effectivement déplacé d'oser ramener Bali, là où ils y avaient vécu l'idylle, qui avait été séparée de ses travers. Elle l'avait toujours dit, Blanche, qu'elle n'était que temporaire, dans la vie de Léo, que c'était en attendant que sa Grace lui revienne et, visiblement, il le lui avait prouvé au moment où elle avait baissé sa garde. Elle s'était mis des barrières dans l'espoir de lui résister et au moment où elle les avait levés, il lui avait fait comprendre que jamais elle ne serait sûre de rien, qu'il était toujours aussi voilage, prêt à tout risquer pour les beaux yeux d'une autre. « C'est pas aussi facile que ça », souffla-t-elle dans l'émotion. « Tu le sais, Léo, que je t'aime. Je n'ai même plus besoin de le dire, tu n'as qu'à me regarder dans les yeux, à percer mes iris des tiennes pour lire en moi. Tu le sais bien que je n'arrive plus à te résister... » Elle ferma les yeux, l'empêchant de lire en elle un instant, le temps de canaliser toutes les émotions qui se bousculaient et qui voulaient sortir en même temps. « J'ai l'impression que tu me demandes pardon, sans même vraiment comprendre à quel point j'ai été blessé, à quel point je me suis senti trahi au moment où je me suis montré le plus vulnérable à tes yeux... » Ses yeux s'étaient ouverts, elle les posaient sur lui avec une douceur infinie. Dans sa voix, un soupçon de tristesse transparaissait au travers de toute cette douceur. « Je m'en fiche de ton histoire avec Freja. Je m'en fiche que tu aies pu fréquenter la moitié de Bowen quand nous deux on était pas ensemble. Ce qui me fait mal, c'est de l'apprendre au moment où on se retrouve et d'être mise devant le fait accompli et que tu agisses comme si c'était pas grave que j'ai mal... C'était mon amie et toi... toi t'étais mon âme soeur. Et encore une fois, t'as préféré te perdre dans les bras d'une autre plutôt que dans les miens... » S'il voulait tout savoir, à présent il avait tout entendu. Blanche soupira, la machine, elle, sonna pour indiquer que les vêtements étaient prêts à être mis au séchage. « T'es venu ce soir pour me récupérer ou pour me montrer que t'étais en vie ? », finit-elle par dire avec un sourire plus sincère sur son visage.
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyMar 26 Mai 2020 - 15:44


C’était l’éternelle guerre entre Léo et Blanche, lui qui s’excusait de ses erreurs pour se rattraper et la récupérer, elle qui pensait qu’il ne la comprenait pas, qu’il ne faisait ça que pour la mettre une nouvelle fois dans son lit. Ça avait été le cas, à une époque, quand le garçon se voilait la face et ne voulait que la partie qui l’intéressait dans l’histoire, à savoir les nuits torrides sans lendemain, la voir éprise de lui pour flatter son égo alors qu’il ne voulait pas faire de promesses. Il disait ne pas l’aimer, il disait qu’elle n’était qu’une amie et en même temps qu’elle était la plus belle, c’était un sacré bordel leur relation à ce stade là et beaucoup se seraient sûrement lassées des beaux discours de coureur qu’il était. Mais pas Blanche, jamais, pas parce qu’elle était naïve ou faible, mais parce qu’elle l’aimait, envers et contre tout, même contre elle, visiblement. Mais depuis, Léo avait changé, certaines choses ne changeraient jamais, probablement, sa façon de regarder les autres femmes, la tentation à chaque coin de rue, l’éternel amoureux de l’amour qu’il était, ses doutes, son manque total de confiance en lui finalement, ça, ce serait difficile de le faire changer, parce que ce ne serait plus le même homme s’il restait docilement à ne regarder qu’elle, à se mourir d’amour en buvant ses paroles. Il devait y avoir cette part de danger, d’hésitation, de frisson, pour qu’il se sente libre. Cependant au fond il avait changé, quand il avait laissé partir son ex, sa muse, sans la retenir, sans même être tenté de s’enfuir à nouveau avec elle, parce qu’il avait réalisé que celle qu’il avait en tête ce n’était plus elle, mais bien Blanche, l’outsider, l’éternelle seconde, soi-disant, celle qu’il était si facile d'oublier mais dont il se rappelait toujours à la fin, celle qui avait raflé la mise sans même s’en être rendu compte, alors qu’elle pensait avoir tout perdu. Alors elle pouvait douter, Cambridge, de ses discours, de ses excuses, même de son amour pour elle. Pourtant elle et elle seule savait trop bien qu’un je t’aime prononcé par le photographe valait tous les discours du monde, lui qui pouvait vous donner tous les plus beaux surnoms du monde, vous couvrir de cadeaux, vous regarder comme une merveille, ces trois mots-là restaient tabous dans sa bouche, ils incitaient à l’engagement alors qu’il le fuyait comme la peste. Alors elle avait raison, Blanche, ce n’était pas si facile que ça, ce n’était pas aussi beau, parce qu’on n’était pas dans un roman d’amour où le héros, après sa belle déclaration, embrassait la femme blessée mais éprise pour mieux panser ses plaies. Et en effet, s’il la regardait dans les yeux, bien droit sans avoir peur, il y lisait tout l’amour qu’elle lui portait, qu’elle lui réservait à lui et lui seul depuis tellement d’années, c’était bien ce qui l’avait effrayé aussi longtemps. Mais ce soir il la regardait bien en face, il plongeait ses yeux d’un bleu sombre dans la pénombre, dans ceux brillants de la blonde, il s’y noyait et se laissait envahir par le bien que ça lui faisait de se sentir aimé sans barrières et sans qu’elle en doute, avant qu’elle ne ferme les yeux et que la bouche de Léo s’étire dans un mince sourire. Sourire furtif, vite balayé par un nouveau reproche qui contrastait avec la façon bien trop douce qu’elle avait de le fixer. Je n’aurai de cesse de m’excuser, c’est vrai, tant que tu auras peur, mais j’ai bien compris pourquoi je le faisais. J’ai juste le sentiment que tu ne crois pas à mes paroles, comme si j’étais incapable de me remettre en question. Ce qui n’est peut-être pas si faux puisque je suis têtu, mais j’apprends de mes erreurs et du mal qu’elles te font. Il sourit un peu plus tristement cette fois, alors qu’elle disait se moquer de Freja ou des autres, au fond si elle ne croyait pas à ses excuses, lui savait que cette affirmation-là était fausse, Blanche était jalouse, elle ne s’en fichait pas, loin de là, bien qu’elle pense le contraire, mais ça n’était pas grave, il l’aimait comme ça. Ils avaient tous deux leurs défauts et, à choisir, il préférait composer avec ceux de Blanche plutôt que d’être à sa place et devoir composer avec les siens à lui. Après le soupire de la blonde qui en disait long, ils restèrent quelques secondes à se toiser, comme s’ils méditaient tous les deux sur ses dernières paroles : toi t'étais mon âme sœur. Et encore une fois, t'as préféré te perdre dans les bras d'une autre plutôt que dans les miens... C’était douloureux de se dire qu’elle parlait au passé et que, sûrement, quelque part, à force, elle s’était lassée de l’attendre, d’être déçue ou trahie, un peu tout ça à la fois. Le bruit de la machine fit sursauter Léo, juste avant que Blanche ne se ranime à son tour. Ça dépend si je suis toujours cette fameuse âme sœur. J’ai horreur de me faire jeter… J’suis peut-être juste venu laver mon linge finalement. Il se leva pour se diriger vers la machine, plus réactif que Cambridge. La laissant derrière lui avec un sourire énigmatique. Il passa devant une étagère et un nom retint son attention, Baudelaire, Les fleurs du mal. Léo ne se souvenait plus que Blanche lisait de la poésie, il attrapa le recueil et puis le reconnu finalement, il était vieux, écrit en français, c’est lui qui le lui avait offert quelques années plus tôt, un retour de voyage, un souvenir de chine sur les bords de Seine chez les bouquinistes devant lesquels il aimait flâner. Il sourit, remarqua une page cornée et les mots griffonnés en anglais, de sa main à lui. Peut-être qu’un jour tu seras cette passante et moi cet extravaguant. Il récita pour lui-même les vers du célèbre sonnet :
« La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !

… »
Puis il releva la tête en sentant une présence derrière lui et termina les deux derniers vers à plus haute voix en s’adressant à Blanche :
« Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
»
Puis il ferma le livre, la fixa une seconde et combla le vide qui les séparait encore, l’attrapa par la taille et l’embrassa sans lui laisser le temps d’objecter quoi que ce soit.


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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptySam 30 Mai 2020 - 3:41

Elle ne cessait de lui reprocher l'impossible, parce que c'était plus simple que d'accepter leurs sentiments mutuels et de retrouver la chaleur de leurs bras, parce que les craintes dominaient ses pensées plutôt que de se laisser aller, et lui il ne cessait de tenter de se faire pardonner. Mais le problème, c'est que cette fois, Blanche avait réellement été blessée, plus qu'elle ne l'avait jamais été, plus qu'elle ne pourrait sans doute jamais l'être. S'il lui avait demandé pardon maintes fois de n'avoir su reconnaître ses sentiments à temps et qu'elle avait succombé à nouveau à son corps, de Bali à Bowen, cette fois ses millièmes excuses n'effaçaient pas les blessures d'avoir été, alors qu'elle le supposait, qu'un lot de consolation jusqu'à ce que sa muse ne revienne. Grace. Léo et Grace, contre le reste du monde. Dans les parages, elle l'éblouissait jusqu'à ce qu'il ne voit plus qu'elle. Et Blanche, elle, était dans son ombre, même dans l'absence de l'autre blonde. Et elle le serait toujours, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise. Maintenant, c'était à elle de l'accepter ou de renoncer à lui pour l'éternité, choix que son coeur et sa tête n'étaient pas en mesure de faire. Cette fois, ni l'un ni l'autre n'était en guerre de résistance, ni l'un ni l'autre ne tentait de gagner la bataille, ils disaient la même chose, ces organes : ils voulaient de l'amour du photographe. Mais à quel prix ? Combien de fois encore se tournerait-il vers cette autre blonde, combien de fois encore le coeur de Blanche serait concassé ? Et c'est comme si Léo avait lu dans les pensées de son amante déchue, il parla de ses excuses par centaines. Blanche lui sourit aussi tristement que lui, quand il prononça ses derniers mots. Et du mal qu'elles te font, avait-il soufflé. Elle aurait voulu lui ouvrir les bras à nouveau, alors qu'à cet instant, il semblait comprendre à quel point elle avait eu et avait toujours mal de ses erreurs passées, mais au contraire elle revenait à la charge, l'accusant de décision qu'il avait prise alors qu'ils ne se devaient rien, tous les deux, qu'ils ne s'étaient pas promis éternité. C'était plus que fort qu'elle, Blanche renchérît par bouclier, par protection, plutôt que de livrer son coeur à une éventuelle nouvelle blessure, c'était un mécanisme de défense à force de trop se l'être fait briser, mais à force Léo finirait par lâcher prise et elle le perdrait définitivement, par faute de ne pas avoir su tenter à nouveau de s'aimer, triste fin qui ne faisait pas eux, qui ne leur ressemblait pourtant pas. Il se leva, laissant supposer que ses vêtements étaient la seule raison de sa visite, se dirigeant d'ailleurs vers la machine qui avait terminé de tourner, la laissant là, seule, au milieu de tout le bordel de leurs coeurs. Elle l'aimait. Indéfiniment, elle l'aimait. Et elle en avait marre de luter contre son coeur, finalement, à défaut de le voir se briser dans quelques semaines, quelques mois, quelques années. Elle l'aimait trop pour tout risquer, pour risquer de le perdre une fois de plus sans la chance de le retrouver. Elle l'aimait et elle s'apprêtait à le lui dire, que ce soir il n'avait pas besoin de partir, qu'ils n'avaient pas besoin d'être seuls et ça pour tous les soirs qu'il le voudrait, que ce soit pour une éternité ou pour quelque temps. Elle l'aimait et elle se levait pour le rejoindre, pour l'empêcher de récupérer ses vêtements et de la quitter pour de bon. Mais dans sa course, elle fut arrêtée par la grave voix de Léo récitant des lignes qu'elle connaissait par coeur, alors que la langue n'était pas la sienne. Ces mots qu'elle avait lu et relu, rêvé et admiré, ces mots qui étaient sans doute éraflés à force de passer ses doigts sur les vers, sur les rimes, sur les versets. Elle s'avançait vers cette voix, celle qui lui avait offert le recueil, qui avait annoté Beaudelair, souriant dans son dos. Et si elle l'était, à présent, cette passante. Était-il l'extravagant ? Dans un silence, elle croisa son regard. Elle l'aimait, pas aucun doute, pour toutes ces choses qu'il lui faisait ressentir et toutes celles qu'il lui faisait vivre. Et sans même avoir eu à dire quoi que ce soit, il fondit sur elle, un baiser qui parlait bien plus que les mots. Blanche pressait son corps contre celui de Léo, ses mains qui se logeaient contre la repousse de la barbe de l'homme alors que leur embrassade s'intensifiait. Elle ne cherchait plus à combattre, à résister, elle s'offrait à lui, comme il le voulait, guidant son amant vers sa chambre, sans même le lâcher des lèvres, jusqu'à le pousser sur son lit où elle y tomba à son tour, retrouvant ses lèvres qu'elle avait dû lâcher l'instant de quelques secondes jusqu'à briser leur étreinte. « Laisse-moi t'aimer. » Dans cette demande, il y avait tant de sous-entendus, mais le plus important était celui qui sous-entendant qu'il ne quitterait pas ses bras cette nuit et qu'ils se réveilleraient ensemble au petit matin.
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyMar 9 Juin 2020 - 17:25


Léo voulait plus qu’une trêve, plus qu’une nuit dans les bras de Cambridge. Il voulait une chance, de réparer ses erreurs, de réparer son cœur également, de la faire sourire, de lui faire comprendre qu’il pouvait être celui qu’elle espérait. Elle aurait beau dire qu’elle n’espérait rien de lui, qu’elle le connaissait par cœur et qu’il n’avait pas à changer pour elle, elle aurait beau lui faire comprendre qu’elle l’aimait, pour sa plus grande peine, avec ses qualités et aussi tous ces défauts qui lui faisaient tant de mal, Léo savait qu’elle voulait plus que ce courant d’air qu’il avait toujours été dans sa vie. Plus qu’une promesse d’engagement elle voulait la sécurité d’un homme moins volage et follement épris d’elle. Il ne pouvait pas le lui promettre, il le lui avait déjà dit, cependant il espérait qu’avec le temps il leurs prouverait à eux deux qu’il avait tort. Que même sans promettre il s’était assagi, calmé. Il avait arrêté de chercher un idéal qui n’existait pas, il ne voulait plus s’obstiner à parcourir le monde en quête de chimère. Il l’avait elle, Blanche, depuis toujours, qui l’aimait envers et contre tout même contre lui-même et qu’il aimait aussi il s’y était résolu. Le dire de cette façon c’était presque péjoratif, il s’était fait à l’idée, celle qu’il la voulait même quand il la repoussait, que toutes les barrières qu’il avait montées entre eux n’avaient fait que les rapprocher avec le temps, qu’à force de la rejeter elle était devenue son indispensable. Cette idée était belle en soi, mais elle impliquait le risque qu’il puisse la briser pour toujours, elle, la seule qu’il avait toujours voulu préserver. Et si elle n’était pas convaincue, si elle pensait toujours être la seconde, dans l’ombre de Darwin, il voulait s’évertuer à lui prouver le contraire, sûrement qu’avec le temps elle accepterait l’idée. Alors ce soir il n’était pas venu chez Blanche pour une nuit de plus, quelques heures de plaisir volées à la nuit pour repartir au petit matin. Il ne voulait même pas de ça, en frappant à sa porte il se sentait bien trop épuiser pour avoir la force de la satisfaire. Il avait besoin de la voir comme si sa vie en dépendait. Et il avait vu, ses angoisses, sa colère, sa rancœur, ses doutes, fut une époque où ça l’aurait fait fuir pour ne pas tout se prendre dans la figure. Mais il était resté là, droit, encaissant ses reproches, les comprenant. Il se battait pour elle, pour eux. Et dans la pénombre du petit appartement, ne sachant pas encore s’il y passerait la nuit mais restant tributaire des contraintes de la machine à laver, il s’apprêtait au moins à patienter le temps qu’elle lui rende ses vêtements. Après… après il verrait, entre temps il y avait tout un monde, le temps de se hurler dessus ou de se réconcilier, de laisser la nuit les envelopper pour espérer panser les plaies, celles de toujours et celles de cette folle soirée. Emerson voulu s’occuper dudit linge mais il fut happé par un souvenir et les vers de Baudelaire qu’il récita de sa voix grave dans sa seconde langue teintée d’accent australien, absorbé par sa lecture et les pans de mémoire qui lui rappelaient cette journée pluvieuse par laquelle il avait déniché le recueil. Il n’avait jamais su si Blanche l’avait gardé, si même elle avait apprécié ce cadeau aux aspirations un peu trop présomptueuses, à une époque où elle n’était encore que sa maîtresse favorite, sans se dire qu’il deviendrait réellement un jour cet extravagant que le poème décrivait. Lorsqu’il termina sa lecture, les yeux plongés dans la blonde qui l’avait rejoint dans le petit espace de ce couloir exigu, il sut qu’il passerait la nuit ici, la vie même pourquoi pas, pourvu que jamais elle ne change cette façon de le regarder, aussi douce et amoureuse, aussi tendre et fiévreuse à la fois. Dieu qu’il l’aimait, merde il en était fou ! Et comme à chaque fois ça le prenait aux tripes et lui sautait à la gorge, comme le nez au milieu de la figure, comme une évidence. Ainsi il l’embrassa, sans savoir si elle avait encore des choses à gronder, s’en foutant totalement, il était urgent pour lui de retrouver sa chaleur. Et pour meilleure réponse la tatoueuse l’entraîna vers la chambre, sans quitter ses lèvres, ou à peine, juste le temps de s’échouer sur son lit. Mais déjà il l’attirait à nouveau à lui. Je n’attends que ça. Il voulait qu’elle l’aime cette nuit et toute la vie. Il la laissait même, pour une fois, guider leurs mouvements, décider de la cadence, il la laissait l’aimer, embras(s)er son corps parce qu’il lui faisait confiance, elle savait parfaitement comment faire.


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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyMer 10 Juin 2020 - 21:05

Il était sans doute trop facile d'oublier tout le reste dans les bras de Léo, le raisonnable, les douleurs, les déchirures et tout ce qui allait avec et de faire abstraction de tout ce qui entourait leur relation maudite. Et même quand elle le désirait aussi fort que possible, lui résister lui semblait impossible. Ce soir, une fois de plus, il lui avait prouvé qu'elle n'était qu'une passade, une fille avec qui s'amuser et que d'autres pouvaient avoir la même place dans sa vie, d'autres comme Freja, par exemple. Du moins, ça c'était ce qu'elle en avait conclu de leur échange à la garden party et de la fuite du photographe avant que les flammes ne l'occupent durant quelque temps. Ce soir, une fois de plus, elle s'était sentie brisée, pour certains possiblement inutilement, pour elle, seulement lasse de revivre ces histoires maintes et maintes fois. Elle voulait se détacher petit à petit de l'emprise du photographe, mais tout semblait la ramener vers lui comme s'il était finalement l'appel de son destin, incapable de lui résister, incapable de le laisser complètement aller. Et ce, malgré la fatigue, malgré les douleurs. Elle l'aimait, de la plus simple des façons, à défaut de laisser encore et toujours son organe vital se déchirer, s'effriter, elle l'aimait. Et les lèvres de Léo qui avaient retrouvé les siennes firent l'appel du diable pour retrouver cette tentation, comme croquer dans un fruit défendu, avec une urgence de vivre Blanche céda à toute tentation, retrouvant le goût de leur amour dans un baiser enflammé qu'elle guida jusqu'à ses draps. Évidemment qu'elle avait encore des choses à gronder, évidemment que tout n'était pas calmé, le serait-ce réellement ? Mais elle n'en avait que faire, comme toujours l'appel de ses bras, de sa peau, de sa bouche se faisait trop forte et son coeur et sa tête en ultime débat avaient décidé de s'accorder pour une seule fois, laissant aux deux amants la chance de recoller les morceaux d'une façon dont ils y arrivaient toujours, par la beauté des gestes et de leurs corps. Laisse-moi t'aimer qu'elle lui avait implorer, répondu d'un peu d'espoir de la part du brun, l'invitant à le faire, impatient, lui qui n'attendait qu'elle pour vivre le reste de leur histoire, aussi longue qu'ils le voudraient, aussi courte qu'ils le voudraient, mais ô combien passionnelle. Elle voulait l'aimer tout la nuit et toute la vie, elle voulait y croire, mais dès lors il était plus simple de commencer par les six prochaines heures jusqu'au levé du soleil. Pour la suite, ils aviseraient. Elle lui sourit donc, reprenant l'ardeur de ses baisers pour le lui faire comprendre, migrant son amour contre la nuque du globe-trotteur, caressant son torse du bout des doigts jusqu'à arriver à la lisière de la serviette de bain. Furtif regard lancé à l'égard du photographe, Blanche sourit malicieusement. Un geste et il se retrouvait nu, ses vêtements qui reposaient entre le lave-linge et le sèche-linge, qui sait, elle n'avait même plus le souvenir d'avoir fait le changement. « Ferme les yeux », ordonna-t-elle avec douceur dans un murmure, l'envie de lui faire tourner la tête plus forte que jamais. Et quand seulement il s'exécuta, elle passa un doigt aventurier sous la serviette de bain. Il était joueur, elle était presque convaincue qu'il finirait par plisser les yeux et tricher, regarder au travers de ses iris à demi fermés, pour l'instant elle lui laissait le bénéfice du doute, peut-être finirait-elle par bander ses yeux par précaution plus tard. La blonde remonta lentement sur son torse, vint embrasser le bout de son nez, retrouver ses lèvres l'instant de quelques secondes volées pour finalement reporter son attention sur la serviette dont l'intimité de Léo avait créé une ouverture dans le tissu. Blanche repoussa le reste de la fausse étoffe, dévoilant son membre dressé d'envie qu'elle logea au creux de sa paume, de haut vers le bas, lentement d'abord, attentive aux réactions de Léo, encore plus celles de ses yeux.
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Léo Emerson
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MessageSujet: Re: Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche   Come on love, watch me fall apart [HOT] + Leanche EmptyLun 22 Juin 2020 - 16:46


On ne savait par quel miracle la serviette de bain avait tenu sur les hanches du photographe dans la précipitation de leurs retrouvailles enflammées, cachant pour quelques instants encore son intimité, cachant aussi son excitation grandissante alors qu’il voyait se profiler la perspective d’une nuit sans sommeil tandis que Blanche le conduisait vers sa chambre. Il en oubliait presque cet épuisement physique et moral qu’il traînait depuis qu’il l’avait conduit à l’hôpital, ou encore la brûlure à sa jambe, souvenir malheureux de son intervention chez Freja. Tout cela était anecdotique et l’amour semblait lui redonner des forces, le bonheur de cette trêve avec Blanche, le plaisir de retrouver ses bras et sa bouche et l’espoir, même, qu’il en soit vraiment fini de leurs querelles. Et Léo se laissait guider, il accepta volontiers d’être à la merci de sa maîtresse pour cette nuit, parce qu’elle semblait en avoir envie, parce qu’il savait aussi que s’il s’imposait ce serait son corps qui dirait stop à un moment. Si l’euphorie, les hormones le désir ou tout autre chose faisait actuellement son effet il ne pouvait pas effacer les heures passées et ce qu’il avait subie, il pourrait tenir quelques minutes à faire le coq mais la fatigue le rattraperait et il ne tiendrait pas la cadence que la belle australienne méritait. Alors au moins pour cette nuit il lui laissait les commandes et qui sait, peut-être se prendrait-il au jeu ? Blanche le couvrait de baisers, elle était incendiaire, terriblement attirante dans sa tenue près du corps que les lumières artificielles de la rue rendaient un brin mystérieuse, ce jeu d’ombres qui dansaient sur ses formes et faisait luire son regard d’un éclat particulier. Ce regard qui s’accrocha au sien quelques secondes alors que sa main s’apprêtait à rencontrer la serviette éponge, celui qui le fit frissonner mais qu’il soutint comme un défi, elle pouvait continuer, elle le devait, il ne l’arrêterait pas. Ainsi elle le rendit encore plus vulnérable, en détachant le nœud de fortune qui cachait encore son bas-ventre, encore plus fou d’elle quand elle lui sourit de façon malicieuse. Et il n’était pas au bout de ses surprises puisqu’elle lui ordonnait déjà de fermer les yeux. Emerson aurait pu refuser, mais peut-être avait-il envie d’être aussi joueur qu’elle. Cambridge savait qu’il était tricheur alors elle avait raison de se méfier mais pour l’heure il s’exécuta, docile, curieux, s’attendant presque à la sentir enrouler un bout de tissu autour de ses yeux pour qu’il ne soit pas tenté de les ouvrir. Mais elle préféra laisser ses doigts se faufiler près de l’interdit avant de retrouver le contact de sa peau avec ses lèvres, son cou, son visage, sa bouche, il lui rendit son baiser fiévreusement, presque dans un soupire trop fougueux. Léo avait fait l’amour à bien des femmes, parfois en faisant durer le plaisir, parfois de façon empressée. Cependant, à bien y penser il avait rarement partagé des nuits où l’envie se mêlait autre chose, à des sentiments, où l’amour prenait le dessus sur l’acte en lui-même. Ce soir dans les bras de Blanche il était un homme fragile, fébrile, un homme amoureux qui avait attendu des mois et des mois pour se faire pardonner ses erreurs. Ce soir encore il avait cru la perdre ou s’éloigner encore de son but et pourtant le destin avait fait les choses différemment et en plus c’était Blanche qui s’occupait de l’aimer de la plus tendre des façons, irradiant sa chair de baisers brûlants, inondant son amant d’un amour qui le submergeait plus encore que cette fougue qu’il avait toujours eue pour elle. Il aurait voulu la renverser sur ce lit et la couvrir de baisers. Mais il avait accepté qu’elle l’aime et il avait fermé les yeux alors il se laissa faire, sentant sa main redescendre vers son sexe fièrement dressé, s’en emparer avec douceur avant de commencer ses mouvements lents qui lui donnaient chaud. Il entrouvrit la bouche pour mieux respirer, fronçant les sourcils pour s’empêcher d’ouvrir les yeux. Il chercha d’une main sa nuque pour la rapprocher de lui, retrouver sa bouche, de l’autre main il s’agrippait aux draps, les froissant à mesure que l’excitation montait.

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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
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