RAS dans ma life. - Thad'

Elle restait. Tant mieux, je me sentirais peut être moins seul plus tard et elle ajouta:"Je pense pas que ce soit une excellente idée. Je ne suis pas une bonne personne non plus si tu savais …" Je posais mon regard obscur sur cette jolie petite blonde qui avait l'air de tout sauf de quelqu'un de mauvais. Dans mon cas ça transpirait de tous mes pores mais elle, elle avait l'air si douce d'apparence. Bon ok, elle avait un caractère de rebelle au vu de nos premiers échanges mais elle n'avait pas l'air d'être une mauvaise fille. Cependant, je choisis de considérer ses mots! " Bah entre gens foireux ça devrait bien se passer. Te fais pas prier, raconte!" J'essayais de me montrer moins taciturne que d'habitude et j'aurais aimé qu'elle en fasse de même histoire qu'on finisse pas avec un silence de mort quoi.

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Sans attendre particulièrement, je bus mon verre d'une traite pour y réfléchir à deux fois. Toujours ce foutu poing serrer comme si il détenait quelque chose de précieux. Après tout, vider mon sac me ferais du bien et que ferait-il d'informations si futiles en mon égare. Et puis il ne semblait pas si mauvais que sa. "J'aimerais faire bref. Petite j'ai perdue ma mère d'un cancer, j'ai sombré dans la drogue au collège, je me suis fais violée et j'essaye encore de remonter la pente. En plus il y à pas si longtemps que sa j'ai rencontrée deux cons qui m'ont sauter dessus puisse sont tirés comme des salauds pas la suite. Voilà. Autre chose ?" Oui, en passant, j'ai un peu racontée ma vie mais je ne voulais pas franchement m'arrêter à des détails qui risqueraient de me faire changer brutalement d'humeur. Je ne pouvais croiser son regard, le mien était embaumé par les larmes qui n'osaient couler et c'était tant mieux donc je fixais loin devant moi, un miroir mural.

Je ne ma regardais plus quand elle s'était lancé dans sa tirade. Ok, elle avait un passé foireux mais ça ne la rendait pas mauvaise pour autant mais effectivement nous étions similaire. J'eus un pincement au coeur pour elle. " Je vois, pas facile comme vie.." Je sirotais un énième gorgée de mon verre puis finis pas le boire cul sec. " J'ai plus personne, je suis seul au monde. Mon père est mort quand j'étais petit, ma mère se ramassait que des gros cons et ne m'aimait pas plus que ça puis elle est tombé sur Ted, un alcoolique notoir et violent. Il la battait et il me battait aussi, pour rien , sans parler des sévices morales. A 13 ans il a tué ma mère sous mes yeux en la battant à mort et il m'a battu aussi avec toute la force qu'il a pu et il s'est barré en me foutant à la rue. La drogue, l'alcool et la caniveau, je les ais connus tôt aussi. Puis j'ai hérité de mes grands parents ... j'm'en fou d'avoir de l'oseille ça ne me reconstruira jamais. De toute façon je suis une âme perdue. Je cherche pas a être gentils, je fuis les gens et l'amour, je me bats facilement et je ne serais jamais père car à coup sûr je battrais mes enfants. Je suis un connard sans cœur et je comprends ce que tu vis. Mais garde l'espoir, fait pas comme moi. T'es jolie alors t'arrête pas sur toute cette merde, essaie de t'en sortir." Pas une seule seconde je ne l'avais regardé. J'étais distant, froid à mourir et plus une once de pseudo gaité ne transparaissait de mon corps. J'étais juste le cadavre dont la mort ne voulait pas. Elle avait les larmes aux yeux mais ça ne me fit ni chaud ni froid. Je ne m’apitoyais plus, c'était comme ça. Je me contentais de me dire que je méritais tout ce qui m'était arrivé. Je tirais une taffe sur ma clope et la laissais tombé dans les glaçons de mon verre. Je me levais. Je déposais une petite tape sur l'épaule de la blonde. " T'as encore de la vie en toi, profites-en." Je jetais un clin d'oeil au barman qui semblait secoué par nos révélations communes. Il comprit que je ne reviendrais plus ici. Je me dirigeais vers la porte , pareille à une ombre.

Et maintenant c'était celui qui voulait que je reste qui s'enfuit sous mes yeux. A son histoire je reste de marbre, j'avais ravaler mes larmes mais surtout d'horreur, j'en ai ravaler ma salive. Qu'un monde con après tout. Mais on ne peut rien faire,juste vivre avec. De toute façon, je vivais au jour le jours. Enfin selon moi. Mais ce n'est pas parce qu'il avait un passé aussi dur que le mien que sa ne pouvait l'empêcher de vivre. Dans ces geste presque lents, il ne demande qu'à partir en silence mais, quand il atteins le seuil de la porte, je voulus le retenir. Je n'étais pas si contact physique mais je tourne sur mon siège pour le voir de dos malheureusement, ne voyant plus son joli minois. "Et si on laissait cette merde de côtés ensemble. Qu'on oublie le passé autour d'un dernier verre ? C'est ma tournée cette fois-ci. Nous avons fait les chose au trois-quart. Juste un dernier pour tout achever et après on s’abandonne."

Au fond de mes prunelles la tristesse morbide pointait le bout de son nez. Maintenant, j'allais être de mauvaise compagnie, en fait je l'avais toujours plus ou moins été. Mais elle me héla :"Et si on laissait cette merde de côtés ensemble. Qu'on oublie le passé autour d'un dernier verre ? C'est ma tournée cette fois-ci. Nous avons fait les chose au trois-quart. Juste un dernier pour tout achever et après on s’abandonne." Je m'arrêtais, inspirais profondément puis me tournais et revint vers elle. Sur mon visage plus rien , plus aucune expression, plus d'émotion, le vide. "Un dernier et après je disparais de ta vie. T'en sais trop." Je m'assis à côté d'elle et le barman nous servit les même boissons. Je bus mon alcool. Je sortis une nouvelle cigarette de mon paquet presque vide et lui en proposait une en lui tendant la partie ouverte du paquet:" Sers toi.."

Il me regardait d'un regard meurtrier. Je mourais d'envie de faire une chose mais je me retenais une fois de plus. Heureusement pour moi d'ailleurs. Mon verre en main, je pris une des cigarette du paquet en la tapotant gentiment sur le bois. "Nous n'en savons jamais assez. Toi aussi pour moi tu en sais trop. Je disparaitrais de ta vie comme Diego et Swann, aller, je ne donne aucun avis je ne sers en rien." Je ne pense pas que se soit moi mais je ne rêvais pas. Il devenait de plus en plus stresser. Qu'avait-il ?

Cela faisait parti des mécanismes que j'avais mis en place lorsque je m'étais retrouvé à me camé dans des soirées bizarres avec des gens bizarres. Dès que tu savais tu devenais comme la peste, une chose à fuir. Même si tu ne me voulais aucun mal, je fuyais par peur que tu ne retourne ma confession à ton avantage et à mon désavantage. "On sert tous à quelques choses, y a que la façon qui change.Et on juge tous." C'était plutôt optimiste de ma part de dire ça mais si la mort ne voulait pas de nous c’était qu'il y avait bel et bien quelques dessins qui nous étaient destinés par le destin. Je regardais sa cigarette se cognait doucement contre le bois du comptoir. Je ne comprenais pas pourquoi les gens s'obstinaient à tassé des cigarettes qui l'étaient déjà.

Je faisais sûrement sa par ennui pour par habitude, il n'en savais rien après tout. Mais moi au contraire, je ne chercherais pas à le fuir? Je ne cherche pas sa depuis de le début. Au contraire. Mais je refusais de tout croire. "On est d'accord alors." Sans en dire plus j'en lâche la cigarette sur le comptoir sans qu'elle glisse et vins l'attraper sur le col, laissant mes lèvres retrouver les siennes, les coller l’une contre l’autre. Suis-je conne ? Oui sans doute. Sa n'allais je pense déjà pas plaire au jeune homme mais heureusement que je m'arrête à temps, du rouge aux joues et d'un geste vif je venais de me relever. Je suis trop bonne, trop conne. Je me laisse bernée. Reveille-toi Lou tu vas t'en prendre une. T'as juste voulue libérer une pulsions c'est tout. "Je .. J'aurais ... Je vais me taire !.." Je n'avale pas mon verre, impossible d'y penser mais laisse un peu d'argent sur le comptoir pour payer celui de Thadeus comme je l'avais convenus, m'affolant en marchant vers la porte.

Elle m'avait embrassé , comme ça , sans raison. J'étais sur le cul, complétement. Elle m'avait laché aussi promptement qu'elle l'avait pu et maintenant je la voyais s'empourprer. J'étais mal à l'aise, j'avais embrassé Sian, celle qui avait ravi les restes de mon cœur et voilà qu'une charmante demoiselle jetait son dévolu sur moi. "Je .. J'aurais ... Je vais me taire !.." Je la regarde bégayer ses mots avec un regard indéchiffrable, sombre, profond. Je comprends pas ce qui lui arrive, j'ai l'impression de me voir dans un miroir face à Sian. Merde elle se tire. J'avale mon verre cul sec et ramasse son blé. Je fais signe au barman éberlué par la scène qui se passe sous ses yeux depuis le début de la soirée. Il comprend qu'il doit mettre sa sur mon ardoise. Ça avait du bon de temps en temps d'être riche comme crésus, y'a qu'à voir ma collection d'antiquité égyptienne chez moi. Je me lève comme un félin et en quelques enjambées , rattrape la petite blonde . " Hé, ça c'est moi qui fait ça. Tiens reprends ça !" Je lui laisse pas le choix, je fourre son liquide dans sa main et la toise de toute ma hauteur. Je suis plus grand qu'elle c'est facile. Je porte ma main à son visage et vient frôlé sa joue doucement." J'vais pas te frapper, je vais pas t'en vouloir. T'as fais ce que tu ressentais. Ne fuis pas, je ne suis pas le genre de mec qui va te violer dans un coin de la rue. Je suis une sacré merde mais pas de ce genre là. Alors détends toi ok?!" Je la regarde droit dans les yeux. Je ne fuyais plus, j'étais même plutôt imposant tout à coup. Mon autre moi, le mec sûr, le gars plein de mystère, l'ancien animal, le brutal, le dominant en quelque sorte." Tu veux prendre l'air, je t'accompagne. Tu veux retourné chez toi, je te ramène. Promis j'te fais rien, je ne te touche pas ok ?! Mais si tu sors comme ça, avec de l'alcool dans le sang, t'es une proie facile. Tu veux me fuir, pas de soucis, c'est ce que j'attends des gens mais laisse moi faire les choses correctement." Je me tenais là, devant elle, lui offrant mon aide. Je n'avais pas envie qu'il lui arrive un truc, après tout elle était comme moi, abimée, blessée avec un sacré plomb dans l'aile. Puis le soir ça craignait partout, même dans les petites villes comme la notre.

Il revient à moi, comme par magie, pour me rendre mes quelques billets que je venais de froisser en fermant ma main dessus quand il venait de me frôler. Un frisson me parcours alors que je réussis enfin à soutenir un regard dans le sien. Le souffle court, je devais prendre une décision. Pourquoi j'étais comme sa ? J'en avais assez. Je voulais recommencer ma vie. C'est vrai qu'avec l'alcool dans le sang je pouvais déballer quelques conneries mais je maîtrisais tout ce que je faisais alors si je l'avais embrassé c'était car je sentais que j'en avais envie. "Tu m'attires trop Thad' ..." Frêle mais charnelle, je me rapproche de lui. Rentrer chez moi, plus tard peut-être mais j'avais fuis lâchement. Un petit bol d'air frais ne me ferais aucun mal. En plus en sa compagnie se serait mieux mais je devrais me calmer sur le coup. "J'ai jamais eus besoin de personne. Je sais parfaitement que t'es pas se genre de garçon car je traîne pas et surtout je n'embrasse pas de délinquants sexuels. Mais suis moi si tu veux." J'approche une nouvelle fois mes lèvres des siennes mais me stoppé à temps pour me retourner sur le fait et sortir dans la nuit noire.

Oui je devais être assez déroutante mais surtout je devais être criante ou ne porter comme un fardeau pour le jeune homme. Il est galant, gentleman pour m'ouvrir la porte du bar. Je vagabonde vers l'extérieur. "Je t'embête. Allez viens avec moi." Je le désirais tellement mais lui ne me voudrait pas alors je vais essayer de garder mes distances.

Elle se baladait devant comme un farfadet heureux de retrouver la nature. Un léger étirement anima mes lèvres si impassibles. Je voyais bien qu'il y avait quelque chose. Quoi, je ne savais pas mais ce n'était pas grave. A cet instant je regrettais de ne pas avoir un de mes appareils pour photographier sa silhouette dansante à la lumière des lampadaires. Elle me marquait cette petite, une ombre esseulée comme celle que je pouvais être. S'il n'y avait pas eu Sian dans la tête j'aurais succombé à ses sirènes. Qu'est ce que j'avais avec les nanas c'est temps-ci ? Je m'y intéressais plus que d'habitude et je me dis qu'il y avait un truc qui clochait. Ou alors je devenais normal après 25 ans d'anormalité. Non, ce n'était pas ça. "T'es un vrai feu follet, je me retrouve un peu en toi.." Je marchais derrière elle, lent, mystérieux. La nuit j'étais un animal, un félin , silencieux et sourd aux appels et aux fantasmes que cette chienne obscure pouvaient mettre sur notre chemin. Je ne chassais que la beauté irréelle d'une image, habituellement, d'un instant de perfection dans ce monde imparfait.

Je me retourne vers lui, un sourire blanc aux lèvres. "Ah oui ?" Moi je pensais tous les repousser les hommes. Après tout j'étais encore jeune donc normal qu'on me prenne pour une petite abrutie eberluée. Je n'y pouvais rien. Il s'amusait à me suivre comme un petit chien. Pourtant l'attirance devient de plus en plus fort mais je résiste encore un moment. Il m'envoutais le beau garçon. C'est alors le corps brûlant que j'approche près de chez moi. Je continue ma marche un peu étrange sur la route. J'écarte les bras sur les côtés, le regard vers le bas comme si je perdais l'équilibre. Un peu débile sa ferait cependant photogénique des clichés de démarche pareille sous les néons lumineux, mes cheveux bouclés dominant mon dos.

Je regardais cette nana d'un oeil perçant. Si je n'avais pas été à Sian, j'aurais peut être tenté quelque chose avec cette fille mais étant un type foncièrement bon, je fis disparaitre ce genre de pensée de mon cerveau. Il était hors de question que je joue avec elle, que je sois un énième connard de passage dans sa vie. Elle semblait sensible sous ses airs de petite rebelle. Elle me sourit et je lui souris gentiment en retour. " Oui. Je t'assure." Elle ne semblait pas dans son état normal et je continuais de l'observer, m'assurant ainsi qu'elle arriverait à bon port même si je ne savais absolument pas où elle habitait. Je marchais les mains dans les poches, nonchalant. "T'es sûre que ça va aller toi ? J'ai pas l'impression que tu sois dans ton état normal!" Qu'est ce qui me prenait à moi tout à coup ? Habituellement, je m'en contre foutais de ce qui arrivait aux autres .